dimanche 17 janvier 2010

Habitants de Saldé, Fanaye, Niakwar, Gawdal… : Nous sommes locataires de nos propres terres



Saldé, Fanaye, Niakwar, Gawdal, Gourel Moussa… Des habitants de ces localités du Trarza avaient été expulsés de la Mauritanien en 1989. Des habitants d’une dizaine de localités de la commune de Tékane regroupés en coopérative peinent à retrouver les terres qu’ils cultivaient avant leur déportation.

Dans les différentes lettres adressées aux autorités, les représentants de ces 10 localités font état de 262 hectares qui avaient été aménagés à leur profit par la SONADER.

Jusqu’en 1989 ces 262 hectares étaient exploités par 870 personnes. « Ces terres sont actuellement entre les mains d’autres personnes venues les occuper après notre expulsion » expliquent-ils. Exemple : « des 25 hectares aménagés pour la coopérative de Gourel Thiangaye, seuls 15 ont été restitués à la collectivité.».

A Saldé, le préfet de Rkiz avait attribué le périmètre à d’autres communautés qui les occupent toujours. Chaque périmètre, selon les représentants des coopératives, «dispose d’un plan d’aménagement qui le délimite et fait ressortir toutes les coordonnées liées à ces aménagements. »

Ils indiquent aussi que certains des nouveaux occupants « résident au Sénégal » et « les populations revenues dans les années 1992/1994 dans le cadre du programme PSIR ou le retour organisé sous égide du HCR en 2008/2009, sont, pour leur survie, tenues de louer ces mêmes terres en raison de 1500 FCFA au mettre carré, le paiement ne se faisant pas en ouguiya bien que ces terres soient en Mauritanie. »

Autres plaintes des réfugiés de retour du Sénégal : « Des aménagement anarchiques effectués ces dernières années ont obstrués toutes les voies d’accès qui existaient, pour arriver aux villages, il faut de grands détours.» « Ces terres sont notre unique source de vie. Nous voulons que l’Etat nous ide à les récupérer » dit Alassane Dieng, ressortissant de Medina Fanaye.

Khalilou Diagana




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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

4 gendarmes blessés dans un nouvel accident à Ouad Naga : y a-t-il des djinns sur cette partie du bitume ?




On se souvient très bien de la mort tragique de 4 gendarmes à la mi-décembre dernier, quand leur voiture 4x4 avait fait plusieurs tonneaux sur le bitume de Ouad Naga. Le drame était survenu lorsque le gendarme au volant de la voiture tout terrain, avait tenté de doubler plusieurs autres véhicules de transport.

Le malheureux gendarme n’avait peut-être pas trop fait attention aux règles du code routier, qui s’appliquent d’ailleurs aussi bien aux civils qu’aux hommes en uniforme. Dommage qu’en Mauritanie, ce n’est pas souvent cette règle qui est tenue en respect.

En effet, quand on a l’uniforme, on a tendance à tout se permettre et de trop verser dans les abus. Le drame de Garack qui a couté récemment la vie a un militaire vient bien renforcer cette argumentation.

Selon des témoignages recueillis sur les lieux de la tragédie, ce sont les insultes adressées au tueur et son humiliation en public qui l’avaient conduit à cet acte ignoble. Inadmissible certes, mais la dignité est parfois tellement chère aux frustrés qu’ils sont prêts à tout sacrifier pour préserver cet unique capital dont ils disposent.

Ainsi pour dire, le drame qui s'est soldé par 4 gendarmes grièvement blessé est survenu de nouveau ce week-end, à quelques encablures de l’accident de décembre dernier, lorsque le conducteur a voulu éviter une Mercedes 190 en stationnement sur le cordon dunaire.

La collision était inévitable et violente, se soldant pas la mort des dits gendarmes. Même si on n’est plus à l’âge des superstitions et de lehjab, des mauritaniens traditionnels ne manqueront pas de dire que cette zone du bitume de Oual Naga, où les accidents sont fréquents est habitée par les djinns « Ehl likhla » ou « el ma Ismeina ».

Un endroit où les automobiles et les voyageurs doivent toujours lire les sourates El Ikhlass et El Mouawithatt dans ces lieux meurtriers. Pour les habitants de Ouad Naga, l’existence d’un abattoir dans les environs (le sang étant un espace apprécié par les djins) est une raison de plus pour faire lehjab ( à ne pas confondre avec le foulard ou le voile dit hijab).

Md O. Md Lemine

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Info source :
Md O. Md Lemine

Tagant : Un feu de brousse vite maitrisé




Un feu de brousse s’est déclaré jeudi dernier à Hovret Timougloft un barrage excentré situé à 54 km à l’ouest de Tidjikja. Heureusement qu'il ne s’est pas attaqué aux cultures et ses conséquences auraient été plus grave n’eut été l’humidité du sol.

La superficie brulée qui n’est constituée que du pâturage (végétation ligneuse et herbacée), est de 6,25 Ha. Le feu a été vite maitrisé du fait de l’intervention prompte des populations locales.

Le Hakem de Tidjikja, le chef de service régional de l’Environnement et le chef de la brigade de gendarmerie se sont aussitôt déportés sur les lieux pour constater les dégâts et prendre les mesures qui s’imposent.

L’origine exacte du drame est encore inconnue mais on soupçonne les paysans des alentours d’en être les auteurs. D’ailleurs la gendarmerie de Tidjikja a appréhendé deux individus présumés coupables. Ces derniers sont encore entre leurs mains pour les besoins d’enquêtes. Un procès verbal sera établi et transmis au chef de service régional pour conduite à prendre.

Khalil Sow

Brakna Commune de Boghé : L’ADM organise des journées de consultations médicales gratuites.








L’Association pour le développement de la Mauritanie (communément appelée Fedde Halaybe), en partenariat avec l’Association pour la promotion de la santé communautaire, a organisé les 15 et 16 janvier des journées de consultations médicales simultanées et gratuites dans les villages de Thidé,

Thialgou, Bakaw et Sarandogou (commune de Boghé) à l’intention des couches les plus démunies. Durant deux jours, des équipes médicales quasi-complètes ont été à pied d’œuvre pour examiner des centaines de personnes venues de tous les coins de la contrée pour saisir cette occasion rarissime dans le système sanitaire local.

Des ophtalmologues de renom, des généralistes, des chirurgiens dentistes, un dermatologue, un pédiatre, un cardiologue, un anesthésiste réanimateur, une sage-femme, des TSS et des infirmiers ont offert gracieusement leurs services à des centaines de malades, âgés pour la plupart. Certains ont même pu bénéficier de médicaments à titre gratuit.

Selon des données fournies par M. Mbodj Mamadou Abou, coordinateur de la mission ainsi que les médecins traitants eux-mêmes, les principales causes de consultations en médecine générale demeurent de loin les allergies respiratoires, la bilharziose et le paludisme. Des cas d’hypertension artérielle, de lombalgies, de tendinites, de parasitoses et d’arthrose sont également signalés surtout chez les personnes âgées.

Quant aux consultations gynécologiques, elles ont révélé plusieurs cas d’IST et de lombalgies. Les ophtalmologues n’ont pas aussi chômé car en fait « de nombreuses personnes souffrent de conjonctivites allergiques, de cataractes et de vices de réfraction » (dixit TSS Ngaïdé Mamadou Lamine). Les douleurs dentaires ferment le peloton malgré l’existence d’un service d’odontologie dirigé par une chirurgienne dentiste au CM de Boghé.

Pours les dirigeants de l’ADM dépêchés sur place en l’occurrence MM. Ngaïdé Abderrahmane, Ngaïdé Samba et Diba Adama, « cette initiative, la 1ère du genre qu’ils organisent dans le terroir, a pu se réaliser grâce au concours financier et matériel de la World Vision/Boghé (qui a fourni 200 litres de carburant), de l’OMS (qui a offert un lot de médicaments), du ministère de la santé, de la diaspora installée au USA, de la commune de Sebkha et des nombreux ressortissants de Boghé vivant à Nouakchott ».

Née en avril 2008 sous le récépissé N° 0648, cette association qui regroupe 18 villages de la commune de Boghé, a pour objectif de participer aux efforts de développement communautaire local par le biais d’actions concrètes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture entre autres.

C’est ainsi que l’ADM a construit le dispensaire de Sayé et le forage de Touldé, contribué à la construction de mosquées, mis en place un dépôt pharmaceutique à Boghé et des banques de céréales à Sarandogou et à Touldé et distribué des médicaments et des livres. Elle a également apporté ses secours d’urgence aux sinistrés des inondations de 1999.

Membre de l’Inter-Associations qui regroupe aussi les ressortissants de Zouérate et de Nouadhibou, elle travaille en étroite collaboration avec la diaspora boghéenne établie aux USA, en Belgique et en France notamment. Quant à la présente action, elle est le fruit d’un partenariat fructueux avec l’Association pour la promotion de la santé communautaire (APSC) créée par le récépissé N° 000107 du 28 mars 2007 et qui regroupe des professionnels de la santé de diverses spécialités.

Celle-ci en est d’ailleurs à sa 2e expérience du genre après les consultations médicales gratuites qu’elle avait organisées les 24 et 25 avril 2009. Des initiatives du genre méritent d’être encouragés dans cette partie du pays où les services sanitaires de base manquent cruellement en dépit d’un besoin de plus en plus pressant.

Dia Abdoulaye

www.cridem.org


Info source :
Dia Abdoulaye