vendredi 29 juillet 2011

Boghé : 2e Sit-in de protestation devant le CAC.




Le Mouvement citoyen « Touche pas à ma nationalité », section de Boghé a organisé ce jeudi de 10 heures à 11 heures, un sit-in pacifique, le 2e du genre en une semaine, devant le centre d’accueil des citoyens (ex-Maison du livre) pour sensibiliser à nouveau l’opinion sur les tracasseries qu’on fait subir aux dizaines de personnes qu’y rendent pour se faire enrôler.

Des dizaines de jeunes dont quelques membres de l’Amicale des étudiants ressortissants de Boghé (AERB) et adultes des deux sexes se sont rassemblés devant le CAC qui n’a pas ouvert ses portes ce jeudi, portant des brassards aux couleurs nationales (jaune et vert) et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « les mêmes droits pour tous », « non à la division du pays », « touche pas à ma nationalité ».

Plusieurs personnalités (représentants d’organisations de la société civile, de mouvements associatifs de jeunes, des notables) ont pris la parole pour dénoncer « les conditions opaques dans lesquelles se déroule cette opération d’enrôlement dont les tenants et les aboutissants sont peu ou pas connus en raison du black-out des pouvoirs publics sur le sujet ».

Ils ont appelé le gouvernement « à se ressaisir pour éviter de donner à ce recensement une image sectaire ». La lecture d’une déclaration signée par la commission de communication du mouvement aura été le dernier acte de ce rassemblement qui se veut « pacifique et apolitique ».

Le texte rappelle dans son introduction que « si tous les spécialistes des données biométriques s’accordent à reconnaître le caractère salutaire de cette opération destinée à sécuriser nos pièces administratives contre toutes les formes de falsification, force est de reconnaître qu’elle doit se dérouler dans des conditions de transparence, d’équité et de respect de la dignité humaine».

Même si le document mentionne « quelques avancées timides surtout en ce qui concerne les interrogatoires inopportuns », il souligne cependant des obstructions notamment en ce qui concerne les pièces requises pour les candidats à l’enrôlement dont certains sont tenus de présenter le RANVEC et la copie intégrale plus la CNI (la loi exige la présentation du RANVEC ou de la copie intégrale).

En plus, « le CAC de Boghé continue de rejeter des citoyens pour erreurs de transcription de nom telle que la nommée Hapsatou Mamadou SY, née en 1952 à Thialgou, titulaire de la CNI N° 0105050100399463, qui n’a pu se faire enregistrer ce mercredi 27 juillet pour faute de frappe sur sa copie intégrale d’acte de naissance (Hamadi au lieu de Mamadou). Pour clore le chapitre des irrégularités, la déclaration note « un autre vice de forme plus révélateur et qui dénote d’un amateurisme avéré ou d’un manque de professionnalisme ».
En effet, sur l’extrait du registre national des populations N° 4528511640 délivré à Malik Djibril Lô, né le 31/12/1943 à Boghé, (dont une copie nous est présentée), il est mentionné Wilaya du Brakna, Mouqata’a d’Aleg, commune de Djelwar, nom de la mère : Hapsa Médina au lieu de Ngaïdé.

Face à toutes ces irrégularités constatées, le mouvement citoyen « Touche pas à ma nationalité » exige « l’arrêt immédiat de toutes ces tracasseries inhumaines et dégradantes, l’enrôlement de tous les citoyens rejetés pour erreurs de transcription de nom, le respect des textes en la matière et leur vulgarisation (affiches devant le CAC et les places publiques), l’organisation d’une vaste campagne de sensibilisation sur les objectifs, les modalités, les étapes et la durée des opérations d’enrôlement (l’émission télévisée animée le 20/7/2011 est qualifié de "pas important" mais "qui aurait dû mieux éclairer l’opinion si elle avait été élargie aux représentants d’organisations de la société civile et à des personnalités indépendantes".

Les organisateurs appellent tous les citoyens à « se rendre massivement devant le centre d’accueil munis de leurs pièces d’état-civil et à rester vigilants face aux manœuvres dilatoires et sordides de certains individus qui cherchent à détourner l’opération de sa mission de sécurisation des documents administratifs ».

A l’issue de cette manifestation autorisée la veille par l’autorité administrative locale, les membres du comité de pilotage ont remis au Chef d’arrondissement de Dar El Barka qui assure l’intérim du Hakem de la mouqata’a, une copie de la présente déclaration.

Dia Abdoulaye
Cp. Brakna

Derniers préparatifs du Festival Ain Farba pour la Culture et l’Art.




La localité de Ain Farba située à 55 Kms de Tintane abrite l’après-midi du 28 juillet le lancement d’un festival pour la Culture et l’Art organisé par l’établissement «DIWAN».

Ce festival, le premier du genre dans la zone avec la participation d’une troupe malienne se poursuivra 3 jours et va être marqué par des conférences religieuses, des expositions, des animations, et des concours.

Il intervient juste après l’organisation d’une caravane de sensibilisation sur le sida organisée par le même établissement qui a quitté Nouakchott le 24 juillet pour mener des activités au niveau des capitales régionales situées sur la route de l’espoir.

« Nous organisons ce Festival pour créer une dynamique d’interaction culturelle et économique et pour valoriser le patrimoine et les potentialités local» a déclaré M Brahim Ould Cheikh Ahmed directeur de l’établissement «DIWAN», rencontré le matin du 28 juillet par notre reporter à Ain Farba quelques heures avant le démarrage du Festival qui promet d’être un succès au regard de l’affluence déjà considérable ainsi que des moyens mis en œuvre dans les différents sites prévus pour accueil et l’animation.


www.cridem.org


Source :
Tahalil Hebdo (Mauritanie)