lundi 7 juin 2010

Déguerpis d’Arafat PK7 de Rosso « J’avais quatre chambres, je me suis retrouvé sous une tente avec toute ma famille ».



Les habitants d’Arafat PK7 de Rosso sont dans la tourmente depuis une semaine. Et pour cause ; leurs habitations ont été démolies par les pouvoirs publics dans le cadre du projet d’extension de la ville de Rosso. Ce projet dirigé par la société nationale ISKAN compte construire 10 000 logements à Rosso.

Pour marteler leur ire contre ce déguerpissement, ils comptent adresser une plainte au président Ould Abdel Aziz. Une plainte à l’ encontre du Hakem de Rosso et de la commission de pilotage du projet. Ils les accusent d’avoir détruits arbitrairement leurs maisons et leurs biens.

Dans cette lettre, le représentant des familles déguerpis, Saydou Ba, n’a pas mâché ses mots « nous peulhs de PK7, portons plainte contre cette commission qui a détruit nos maisons et nos biens par ordre du hakem de la moughata de Rosso. Mr le Président nous nous rappelons de votre engagement d’aider les pauvres et aujourd’hui nous voila en face d’une injustice intolérable.»

Cette lettre qui doit être destinée au Président Ould abdel Aziz explique tous les maux des habitants de cette petite bourgade installée dans les lieux depuis 1992. Dans cette matinée du vendredi 04 mai 2010, jeunes, femmes et enfants s’empressent de réparer les cicatrices laissées par le déguerpissement musclé de la soirée du 29 mai. Sous un air mélancolique Saydou Ba s’indigne de la manière dont ils ont été expulsés de leurs demeures.

Selon lui ; la commission et le hakem n’ont pas respecté le délai de 48 heures comme stipulé dans la lettre de mise en demeure délivrée par la commission de pilotage « conformément au PV Nu 001/2010 en date du 28 mai 2010 entre la commission technique et les représentants désigné des 42 familles situées dans l’emprise du boulevard. Les habitants s’engagent à libérer les lieux dans les 48 heures. » note la lettre :

Lamentablement installée dans leur nouveau site situé en face de leur ancien quartier, les habitants de PK 7 ont du mal à avaler la pilule, comme en atteste les grognes de Awa Siley Ba, la trentaine. Prise de remords, elle n’arrive pas à oublier : «avant chaque famille avait 20/20 ; aujourd’hui on se retrouve avec un 12/15. Pire, toutes les familles n’ont pas été recensées par la commission. »

Elle brandit le reçu du recensement délivré par la commission. « Ils ont donné à chaque famille recensée un reçu qui n’a pas été cacheté par le hakem. Cela veut dire que tôt ou tard, ils viendront nous déloger encore. Le Hakem pour nous consoler a donné a chaque famille un sac de riz, 4 sacs de ciment et une bâche », clame Mme Sow.

Le micro-jardin et le robinet sous les bulldozers

Les bulldozers n’ont pas eu de pitié face au micro jardin et au robinet financés par le Pam et par l’IRD. Ces projets destinés à faire vivre la population sont aujourd’hui un vilain souvenir.

Seuls face à leur destin, les populations de PK7 croient dur comme fer que les documents délivrés par la commission de pilotage sont du bluff. « on ne croit pas à ces papiers. Ils vont venir encore demain nous expulser comme des pauvres demeurés ; c’est ce qui explique la plainte que nous allons adressée au Président Ould abdel aziz. J’avais quatre chambres ; aujourd’hui je me suis retrouvé sous une tente avec toute ma famille» clame Saydou Ba.

L’imam du village quant a lui n’y est pas allé de mains mortes : « nous sommes tous des pauvres : s’ils ne peuvent pas nous aider, ils n’ont qu’à nous laisser avec nos pitances. Ils n’ont pas pensé à Allah ; ils nous ont humiliés ; ils n’auront pas eux aussi la paix. » Loin des plaintes et complaintes ; l’ancien quartier d’Arafat Pk7 est devenu aujourd’hui un tas de ruines qui accueillera prochainement le grand boulevard du projet d’extension de la ville Rosso au grand dam de ses anciens occupants qui craignent une arrivée future de bulldozers.

Dialtabé envoyé spécial a Rosso


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Info source :
Le Quotidien de Nouakchot

Nouadhibou : Pourquoi l’Inspection Générale de l’Etat ne vient toujours pas?




Les habitants de la cité économique sont surpris que depuis l’accession de Mohamed Ould Abdelaziz au pouvoir le 18 juillet 2009 à la magistrature suprême,aucune mission de contrôle d’état n’est encore engagée contre les Administrations de l'État,et les établissements autonomes dans cette capitale économique Nouadhibou .

La lutte contre les détournements de l’argent public,et l'efficacité dans la gestion des l'institutions de l’état ont été et restent pourtant l'une des lignes directrices du programme électoral du président Aziz lors de la dernière consultation électorale 2009 . Les électeurs qui ont plébiscité ould Abdelaziz ,constatent que ces promesses d’assainissements ne sont pas tenues prônait par le président ould Abdelaziz.

La cité économique connaît malheureusement toutes les illustrations de malversations dans la gestion de l’argent du pauvre contribuable mauritanien. Pourtant une majorité de responsables de l’administration sont dénoncés par les medias pour détournement de fonds publics,enrichissements illicites et autres crimes économiques.

Dans ce contexte le besoin d’une intervention de l’inspection générale de l’état (IGE) est souhaitable est devient une condition pour que nos administrations respectives fonctionnent d'une manière efficace,et que les voleurs de l’argent public croupissent en prison.

C'est dans optique Nouakhchott pour épargner aux contribuables que son argent ne soit pas volé par ces fonctionnaires véreux .

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Info source :
oumtouns