
Le développement n’est pas seulement une affaire d’hommes mais aussi
celle de la femme surtout celles qui sont reconnues ou se font
connaitre pour leurs réalisations.
Victimes de plusieurs maux et objets de souffrances, voire même
marginalisées, nos mères, sœurs et épouses ont toujours contribué au
développement économique et social du pays. La participation de la femme
Guidimakhanké aux cotés des hommes s’inscrit dans ce cadre et mérite
attention particulière.
Ainsi à Sélibaby et ailleurs dans la région des femmes sont réunies dans
des groupements socioprofessionnels, communément appelées coopératives,
aidées ou pas, elles ont toujours lutté et luttent efficacement contre
la pauvreté et le sous développement.
Profitants des rencontres, des manifestations culturelles et/ou
économiques (foires, safra, des semaines régionales et autres), la
Guidimakhanké profite pour présenter ses productions dont des produits
artisanaux et agricoles pour justifier son apport à l’éradication du
fléau pauvreté et celui de la sous alimentation.
C’est dans ce cadre donc que lors de la célébration du 8 mars que des
coussins, des peaux de prière, de porte-monnaie, des sacs en peau
décorés et autres produits de l’artisanat mauritanien ont été exposés
aux cotés des produits maraichers produits par des femmes, venues de
différents coins de la région du
Guidimakha.
Malgré leur volonté et efforts pour le développement, les femmes se
mobilisent dans des coopératives ou d’unions de coopératives le plus
souvent sans appui de l’état. Dans son combat contre la malnutrition
dans la région, l’ONG ACF vient comme le GRDR au secours des femmes,
aidant certaines à devenir autonomes. C’est le cas de la coopérative de
Melga à la frontière avec le
Mali à l’Est et celle de
Gourel Adama à l’ouest parmi tant d’autres qui faisaient partie de celles qui ont exposé leurs productions le 8 mars passé.
Jadis connue pour la culture de l’arachide, du coton, du Gara et /ou
Gombo, pour la vente du lait et du beurre et pour la cueillette et le
ramassage, la femme au
Guidimakha se spécialise aussi
dans la production des produits tels ceux de la transformation (sirop et
de l’huile à base de mirobolant), ceux du recyclage et des produits
artisanaux .mais aussi par la production et la vente des légumes.
Handicapée par le manque d’eau, la Guidimakhanké est toujours au
rendez-vous pour exprimer sa volonté et faire montre de ses efforts de
lutte contre la pauvreté et le sous- développement. Grâce au soutien de
certaines ONG précitées qui combattent la malnutrition, la pauvreté et
qui luttent pour le changement de comportement à travers des
sensibilisations, elles espèrent devenir plus indépendantes. Elle a été
et reste toujours aux côtés de l’homme pour combattre l’insécurité
alimentaire, la pauvreté et le sous-développement.
Amadou Bocar Ba/Gaynaako