lundi 13 avril 2015

Lutte contre la tuberculose: Le coordinateur national visite les centres de dépistage et de traitement



Après Brakna, Gorgol, Guidimakha, Trarza, le deux Hodhs, le coordinateur national du programme de lutte contre la tuberculose Docteur Abdallahi Traoré séjourne actuellement au Tagant dans le cadre d’une visite de supervision des centres de dépistage et de traitement. Selon le Dras du Tagant Docteur Yemehlou, dans cette région seuls 20 cas y ont été dépistés (16 cas en 2014 et 4 cas en 2015) avant de préciser qu’aucun cas relevant des « perdus de vue » n’est a signalé. Ces « perdus de vue » ce sont des patients qui n’ont pas poursuivi leur traitement jusqu’au bout (6mois) et qui deviennent candidats potentiels à la multirésistance. Selon docteur Abdallahi Traoré le phénomène des « perdus de vue » qui est heureusement en nette régression (21% en 2011, 13 % en 2012 et 10 % en 2015) est lié principalement à la mauvaise qualité du service au niveau des centres médicaux (mauvais accueil et mauvaise prestation). Des mesures sont prises pour parer à cette défaillance à travers une prise en charge gratuite des patients au niveau de l’ensemble des centres de dépistage et de traitement de la tuberculose dont trois centres au Tagant (celui de Tidjikja déjà opérationnel et ceux de Moudjeria et NBeika en voix de l’être). Aussi selon le coordinateur national du programme de lutte contre la Tuberculose Docteur Abdallahi Traoré le programme a élaboré un plan national stratégique qui prévoit la dotation des centres de dépistage et de traitement d’un équipement complet de haute technologie, ce, pour renforcer la détection des cas de tuberculose et la prise en charge efficace des malades. Ce Plan est financé par l’Etat mauritanien, le Fond mondial et l’OMS. Enfin toujours selon Docteur Abdallahi Traoré le traitement des tuberculeux multirésistants nécessite plus de temps (deux ans) avec des résultats mitigés. « Les médicaments contre la tuberculose sont si efficaces qu’à deux mois déjà le patient se sent guéri. Ceux qui sont chargés du suivi des malades doivent donc intervenir en amont pour amener les patients à suivre correctement leur traitement » dira le coordinateur invitant ces patients à fournir des efforts pour suivre ce traitement jusqu’au bout (6mois).
Khalil Sow