AFP
samedi 12 octobre 2013
Mauritanie: 300 suppressions d'emplois annoncées en raison de la baisse du cours de l'or
Nouakchott - La compagnie canadienne Kinross, qui exploite l'or en Mauritanie via sa filiale Tasiast, a annoncé la suppression de 300 emplois dans ce pays, en raison de la baisse du cours de l'or dans le monde, dans un communiqué reçu samedi par l'AFP.
Kinross, comme beaucoup d'entreprises du secteur minier, subit une pression considérable à cause de la baisse des cours de l'or et de la hausse des coûts, affirme l'entreprise dans ce communiqué diffusé par Tasiast Mauritanie, expliquant qu'au 1er janvier 2013, le cours de l'or était de 1.675 dollars (1.268 euros). Actuellement, il se négocie à environ 1.300 dollars (près de 960 euros).
De même source, cette baisse du cours de l'or pousse les compagnies minières à prendre des mesures afin de réduire leurs coûts et préserver les flux de trésorerie, y compris le report de projets d'exploitation minière, des compressions des effectifs et la fermeture de bureaux et Kinross a décidé des compressions des effectifs en Mauritanie et au bureau régional à Las Palmas (îles Canaries, Espagne) qui en dépend.
Ces réductions auront une incidence sur environ 300 salariés à Tasiast et à nos bureaux administratifs de Nouakchott et de Las Palmas, toutefois, environ 3.000 salariés et sous-traitants demeureront à Tasiast après les réductions, et la société continuera de soutenir un grand éventail d'initiatives d'investissements communautaires, y compris le développement d'une nouvelle école minière, précise la firme canadienne.
En conséquence directe de cette concentration accrue sur la réduction des capitaux et la préservation des liquidités, Kinross n'envisage pas de prendre une décision sur l'opportunité d'agrandir l'usine de Tasiast avant 2015 au plus tôt, poursuit-elle.
La multinationale canadienne avait envisagé une extension de ses activités à partir de 2014 en Mauritanie, en raison de la production record de la mine de Tasiast (située au nord de Nouakchott) et après une étude récente de pré-faisabilité concluante.
Le gonflement de sa production aurifère en 2014 a permis à la société d'engranger un bénéfice de 168 millions USD (plus de 124 millions d'euros) contre 99,6 millions USD (plus de 73,5 millions d'euros) l'année précédente.
D'après le communiqué de la compagnie canadienne, Kinross a pris depuis juillet une série de mesures afin de résoudre les problèmes posés par la baisse des cours de l'or.Le communiqué évoque des compressions des effectifs au siège social à Toronto (Canada), la fermeture d'un bureau à Vancouver (Canada) et d'un bureau d'exploration au Mexique, ainsi que d'importantes réductions du personnel expatrié à Tasiast.
La mine d'or de Tasiast est présentée comme la troisième au monde par Tasiast Mauritanie. La compagnie a débuté ses opérations commerciales en 2008. Kinross a acquis 100% des parts de la mine d'or de Tasiast en septembre 2010, d'après la filiale.
Zouerate/ Un chambardement sur la liste municipale UPR provoque une fronde.
Selon des observateurs, de modifications profondes apportés sur la liste UPR candidate aux élections municipales du 23 novembre ont été à l’origine d’un grand mécontentement de rassemblements politiques et d’ensembles tribaux à Zouerate.
Malheureusement en Mauritanie la politique se fait sur les bases ethniques, tribales et régionales. Les mêmes observateurs assurent que le candidat tête de liste, le colonel de l’Armée à la retraite, Cheikh ould Baya a jugé nécessaire de remodeler sa liste pour renforcer la présence et le placement des personnes « autochtones » et deux ensembles tribaux sont en pole position sur cette liste à savoir les R’gueibatt et Awlad ghailane, pas moins de 8 nouveaux conseillers ont fait leur entrée.
C’est dans ce jeu de chaises musicales que des conseillers proposés sur la première liste ont refusé de changer de rang sur la nouvelle liste et ont déclaré se retirer de la liste c’est le cas du chef du service médical de la polyclinique de la SNIM, Dr Baba ould Nagra (3e place auparavant) qui s’est vu remplacer par Houssein ould Beiba, instituteur de son état (ghailani).
Le représentant du rassemblement politique d’Ehl Charg qui était 6e s’est vu propulser à la 10e place en faveur d’Eli ould Taleb Amar (ghailani), ce qui a provoqué l’ire de son rassemblement qui a claqué la porte.
Fatimata Diallo, coordinatrice adjointe des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille, active dans les regroupements féminins, membre d’une sensibilité que dirige Dr Sow Amadou Demba, qui se sont investis lors de l’implantation du parti, qui occupait le 7e rang a été remplacée de pied levé par N’Doumbe Diagne. Mint Khaled, institutrice et responsable des femmes dans la fédération de l’UPR a sauté de la 9e place au profit de Mah mint El Boukhary de la communauté R’gueibatt.
Autre sortie fracassante celle de Moinana mint Maayouf, influente femme d’affaires, qui a un puissant réseau de relations dans toutes les communautés, est tombée de son 5e piédestal au profit de sa cousine Mentoute mint Sid’ Ahmed employée PNP au lycée de Zoueratt.
Entrée tonitruante de Ball Amadou Tijane, chef département mine à la SNIM placé 8e sur la liste, absorbé par les activités minières auxquelles tout son temps est consacré, il n’a pas de moments à pratiquer la politique.
Autre surprise, l’entrée de Bouh ould Alada un inconnu de Zouerate. Des observateurs avertis indiquent que l’annonce de cette liste a causé un mécontentement de la base et ouvert une fronde contre les choix du candidat qui illustrent un manque de sens politique. Principale caractéristique de cette liste le nombre et la position des prétendants « autochtones » alors que ce cas ne pose pas à Zoueirat.
Les mêmes observateurs soulignent que l’isolement de certains leaders actifs dans le parti et des sensibilités politiques tels que les rassemblements de Charg, du Brakna, du Trarza, des ensembles tribaux Kenta, Idawali ne fait qu’augmenter les rangs des déçus et risque de chavirer le bateau UPR, d’autant plus que la majorité des nouveaux entrants n’étaient pas actifs dans la formation, pire, certains étaient proches d’autres partis politiques.
Cet électorat si important mis à l’écart pèsera lourd dans la balance des urnes et jouera les dernières cartes des municipales.
D’autres observateurs avertis déclarent que ould Baya marche sur les pas de Zeidane ould H’Meida, qui, lors des dernières législatives s’est contenté du soutien de deux ensemble tribaux en se mettant à dos tous les rassemblements et sensibilités politiques, a été battu à plate couture par un employé de la SNIM, c’est pour dire que le traitement réservé aux originaires d’autres wilayas n’a pas changé alors que Zouerate est une cité minière où toutes les ethnies, régions et tribus de la Mauritanie cohabitent depuis plusieurs décennies.
Source : Mintou Mintou /div>
Maghama : Après les investitures UPR, des basculements en cascade au profit d’autres partis politiques
La moughataa de Maghama dans la Gorgol était jusque là, réputée être une citadelle UPR imprenable de par son contrôle des huit communes du département, ses trois parlementaires et cela sans compter l’excellent score que Mohamed Ould Abdel Aziz y avait obtenu lors des élections présidentielles du 18 juillet 2009.
Mais cette période risque de ne pas s’allonger compte-tenu des enjeux locaux et qui déchirent l’UPR. Et pour cause, l’investiture des candidats de cette formation politique devant défendre les couleurs du parti aux élections municipales du 23 novembre prochain.
La reconduction de six (6) maires sortants et le remplacement des deux (2) décédés, notamment celui de wali et Toulel par leurs proches, ont provoqué d’importantes défections en série dans les communes de Waly, Vraa Litama, Dolol et Maghama.
Selon nos informations recueillies sur place, la plupart des populations de ces communes considèrent que le parti a reconduit des hommes décriés, dont les mandats prolongés de deux ans, ont été catastrophiques. Elles n’entendent pas les subir pendant cinq années de plus.
Ces populations ne cachent pas leur colère et disent, à qui veut l’entendre, que sept ans c’était déjà excessif, il n’est donc pas question de souffrir pendant douze (12) ans consécutifs. Par conséquent, elles sont prêtes à élire n’importe qui d’autre quelle que soit son appartenance politique. C’est ainsi que des pans entiers et significatifs des bases de l’UPR se sont tournés vers des partis de la majorité comme de l’opposition.
A Waly, Bâ Ciré et Sy Oumar Gorbal ont fait défection. Le premier est allé porter les couleurs de l’APP et le second celles de l’UDP. S’agissant de Vraa Litama, le mode opératoire a été le même où deux groupes de mécontents sont partis vers l’UDP et vers le Sursaut de la Jeunesse. La tendance Abbas Ould Guélaye pour le parti de Naha Mint Mouknass et Diallo Mamadou jeté son dévolu sur le parti Sursaut pour la Jeunesse.
Par ailleurs, signalons que Kane Abdoul cousin et adversaire du maire sortant de Dolol a juré de hisser l’emblème de l’UDP sur la mairie. A Maghama, Bass Mamadou a rejoint le PRDR avec armes et bagages, tandis que Diacko Amadou, qui a fait contre mauvaise fortune bon cœur en restant à l’UPR, s’est dit incapable de convaincre ses partisans à voter UPR pour le maire sortant dont ils ne veulent pas entendre parler.
Il résulte de cette situation que les mécontents sont fortement courtisés par toutes les formations politiques en lice, convaincues que leur ralliement peut être décisif. Il résulte de cette situation que la position de l’UPR est désespérée à Waly, Vraa Litama et Maghama. Elle est par contre incertaine à Dolol.
Face à la menace d’une avalanche de votes sanctions, l’UPR va devoir mobiliser de miraculeux pompiers pour maitriser l’incendie qui s’est d’ores et déjà déclaré dans les communes en question. Les conséquences du basculement de ces communes dans les partis qui ont accueilli les mécontents, risquent de peser très lourd lors des législatives, sénatoriales et même présidentielles.
L’APP et l’UDP ont déposé des listes dans plusieurs communes et bénéficié du soutien de mécontents de l’UPR. D’autres formations politiques envisagent de leur emboîter le pas en déposant des candidatures aux législatives.
Moussa Diop
Démenti
Je suis surpris de lire sur les colonnes du site Calame un article repris par Cridem, un article qui fait état de « mon retrait de l’UFP dans une déclaration ».
J’ai l’honneur de porter à l’attention de l’opinion nationale et locale que cette allégation est fausse
En foi de quoi, je vous prie de bien vouloir publier ce démenti catégorique à cette publication.
Adama Moussa Bâ, Maire de Boghé
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