samedi 31 janvier 2015

Mouvement syndical à Zouerate : Retour à l’année 1983 - L’histoire se répète

Mouvement syndical à Zouerate : Retour à l’année 1983 - L’histoire se répète L’histoire du mouvement syndical dans notre secteur, nous apprend qu’en 1983, les travailleurs de la SNIM, ont été appelés à une grève sans tenir compte de la conjoncture économique de l’entreprise.

L’erreur d’appréciation de la situation a fait que la SNIM dont la majeur partie des travailleurs étaient en chômage technique ou affectée à des travaux de nettoyage, rangement ou révision des engins de travail, a trouvé en la grève, l’occasion de se débarrasser de tous ceux qui étaient de trop et de plusieurs engagements sociaux conclus par accords d’établissement.

Malheureusement, la leçon ne semble pas être retenue par certains dirigeants du mouvement syndical de nos jours.

En effet, le mouvement de grève que le groupe de délégués du personnel de la CGTM de Zouerate vient de décréter, est un mouvement qui intervient dans une conjoncture caractérisée par une baisse inquiétante de la demande sur le minerai de fer et une chute libre de ses prix sur le marché (pour le mois de Janvier 2015, la vente est inférieure à 50% de l’objectif et le prix dans les environs de 63 $/tonne).

La règle voudrait que dans une conjoncture comme celle-là, les coûts de production doivent baisser jusqu’au niveau qui permet la vente aux prix actuels.

La direction de l’entreprise a, depuis le second semestre de l’année 2014, fermement engagé cette opération de réduction des coûts sans jamais penser aux emplois dont la préservation est l’un de ses soucis permanents.

Au lieu de saluer cette attitude et contribuer à la sensibilisation des travailleurs autour des difficultés de l’heure, surtout que l’on sait que sur l’effectif actuel, deux mille (2000) travailleurs sont engagés soit pour des raisons sociales (fils de travailleurs, encore en activité, retraités ou décédés) soit dans le cadre de la solution du sérieux problème de la main-d’œuvre occasionnelle (journaliers) et sont dans une situation qui ne répond à aucun besoin impératif de production. Nous savons également que nombreux sont les travailleurs liés à l’entreprise par des contrats à durée déterminée que chaque partie peut rompre à son initiative.

Malgré les conditions difficiles que traverse la SNIM et malgré la fragilité de tous ces emplois que la direction a bien voulu épargner du train de mesures visant à réduire les coût de production, nos vaillants délégués du personnel de la CGTM viennent d’engager les travailleurs dans des actions illégales donnant ainsi à la direction l’argument de bien aller vers la solution préconisée par la direction de 1983.

L’illégalité de ces actions est démontrable par le fait que la loi impose à tout celui qui décide d’arrêter le travail d’en informer l’employeur par moyen d’un préavis (10 jours ouvrables avant la date précise de l’arrêt).

Or, le débrayage est selon la correspondance, décidé par les délégués du personnel et signé seulement par six/quatorze. La minorité ne pouvant pas se substituer à la majorité pour des décisions de cet ordre, le préavis est alors sans valeur surtout que la majorité l’a contesté par écrit.

Quant à la grève, la décision a été prise de manière spontanée sans aucun préavis pouvant lui donner un caractère légal.

Dans ces conditions, la CGTM, assume la responsabilité de toutes les actions que la SNIM pourrait entreprendre dans le but de ramener l’ordre dans ses sites de travail et les mesures de réduction des charges envisageables dans ces conditions où les syndicats négligent la préservation des emplois en allant contre la loi et dans des circonstances inappropriées.

Sid’Ahmed Ould Brahim

Syndicaliste, Ancien Coordinateur Régional de la CGTM à Zouerate 
Elhourriya

Baisse de la production d’or et de cuivre à Akjoujt

Baisse de la production d’or et de cuivre à AkjoujtFirst Quantum Minerals Ltd société mère de MCM a annoncé vendredi à Vancouver sa production et ses ventes pour les trois derniers mois de l'exercice terminés le 31 Décembre 2014 ainsi que la production et les prévisions de dépenses en capital pour l'année 2015.

Pour ce qui est de la mine de Guelb Moghrein d’Akjoujt sa production pour le dernier trimestre de l’année écoulé a été de 9768 tonnes de cuivre (33079 pour toute l’année) contre 8866 tonnes pour la même période de l’année précédente (37 970 tonnes pour toute l’année).

Pour ce qui est de l’or elle a été de 13901 onces pour le dernier quart de l’année (48948 onces pour toute l’année) contre 58191 once pour toute l’année 2013 soit une baisse de prés de 10000 onces d’or.

Commentant ces résultats le PDG Philip Pascall, a déclaré notamment qu’en définitive l’année 2014 a été marquée par de bonnes performances de l’entreprise malgré les problèmes rencontrés dans certaines mines.

"Les marchés financiers et des matières premières ont commencé 2015 avec une forte volatilité sur les préoccupations concernant l'économie mondiale, la demande pour les ressources naturelles et les positions de liquidité des entreprises. En conséquence, le prix de notre part, avec d'autres dans le secteur, a été sensiblement affecté."
Mauriweb