mercredi 8 août 2012

Malgré de légers déficits: L’hivernage s’installe petit à petit

L’installation de l’hivernage se poursuit, dans toute la zone agropastorale du pays. On note une recrudescence des pluies, d’intensité variable en fin de décade, dans toutes les wilayas du Sud, fait savoir le Bulletin Agrométéorologique de la Direction de l’Agriculture (BADA), pour la troisième décade de juillet 2012. D’importants cumuls décadaires, dépassant, parfois, 100 mm, ont été recueillis : Djadjibine,115 mm ; Tintane, 112 mm ; Bouanze, 110 mm ; Selibaby, 109 mm ; Wampou, 109 mm ; Ould Yengé, 103 mm ; Magta Lahjar, 101,5 mm ; Kiffa, 101 mm ; Amourj, 95,5 mm ; Achram, 89,8 mm ; N’Beika, 89 mm ; Kankossa, 86 mm ; Boumdeid, 85 mm ; Ghabou, 84 mm. La répartition spatio-temporelle est bonne. Les cumuls, depuis le début de la saison, les plus importants sont enregistrés dans les localités suivantes : -Hodh El Charghi : Adel Bagrou, 334 mm en 14 jours de pluie ; Bousteilla, 212 mm en 8 jours ; Néma, 201 mm en 10 jours ; Fassala Néré, 194 mm en 15 jours ; Amourj, 149,5 mm en 13 jours ; Bassiknou, 145,5 mm en 12 jours ; Djigueni, 129 mm en 13 jours ; Timbedra, 103 mm en 8 jours. Hodh El Gharbi : Tintane, 139 mm en 9 jours ; Touil, 127,5 mm en 10 jours ; Aioun, 119 mm en 7 jours ; Gogui Zemal, 109 mm en 11 jours ; Koubeni, 101 mm en 11 jours ; Aïn Farba, 78,5 mm en 8 jours. Assaba : Kiffa, 182,6 mm, en 9 jours ; Boumdeïd, 156 mm en 6 jours ; Kankossa, 152 mm en 12 jours. Guidimakha : Ghabou 293,6 mm en 17 jours ; Wampou, 240 mm en 10 jours ; Sélibaby, 209,8 mm en 14 jours ; Bouanze, 189 mm en 10 jours ; Ould Yengé, 177,5 mm en 11 jours ; Gouraye, 175 ,5mm en 12 jours ; Dafort, 148,5 mm en 9 jours. Tagant :N’beika, 111,5 mm en 6 jours ; Moudjeria, 106 mm en 5 jours ; Achram, 89,8 mm en 2 jours. Brakna : Dionaba, 147,5 mm en 6 jours ; M’bagne, 123 mm 6 jours ; Magta Lahjar, 112,5 mm en 4 jours ; Boghé, 89,5 mm en 5 jours ; Bababé, 84 mm en 4 jours. Gorgol : Djadjibine, 238,5 mm en 14 jours ; Toufoundé Civé, 225,5 mm en 9 jours ; Maghama, 218,9 mm en 14 jours ; Lexeïba, 141 mm en 8 jours ; Kaédi, 141,5 mm en 9 jours ; Monguel, 132,3 mm en 9 jours ; M’Bout 119,8 mm en 12 jours de pluie ; Foum Gleïta, 100 mm en 4 jours. Trarza : Rosso, 61 mm en 4 jours ; Tékane, 53 mm en 3 jours ; R’kiz, 54 mm en 2 jours. Comparée à l’année passée et à la même période, la majorité des stations (90 %) affiche, selon le BADA, une situation normale à excédentaire. Cependant quelques déficits sont enregistrés dans les postes suivants : Guidimakha : Gouraye – 134 mm, Bouly – 93 mm Brakna : Bababé – 13,5 mm Tagant : Tidjikja – 31 mm Trarza : Mederdra – 17 mm Par rapport à la moyenne sur les dix dernières années (2001/2010), 70 % des stations présentent, estime le BADA, une situation normale à excédentaire. Cependant, déplore le bulletin, des déficits sont notés dans quelques postes. Les plus importants sont enregistrés dans les localités suivantes : Hodh el Charghi : Oualata – 20 mm Hodh el Gharbi : An farba – 48,5 mm,Touil –29 mm, Koubeni –23 mm Assaba : Barkéol – 34 mm, Guidimakha : Gouraye – 68 mm Par rapport à la normale (1971/2000), 90 % des stations présentent une situation normale à excédentaire. Quelques légers déficits sont également notés, le plus important est de – 15 mm à Sélibaby et à Tidjikja. Situation des cultures A la faveur des pluies enregistrées ces derniers jours, les semis se poursuivent dans les wilayas du Guidimakha, Gorgol, Assaba et dans les deux Hodhs. Ailleurs, les préparatifs se poursuivent normalement (travaux de préparation des sols, mise à disposition des intrants). Suite aux premiers semis effectués dans les wilayas du Hodh et Guidimakha, les cultures sont au stade de levée. Relativement à la situation phytosanitaire, la campagne de lutte contre les oiseaux granivores tire à sa fin. Concernant les cultures irriguées, pour la campagne de contre-saison chaude, la moisson se déroule normalement. Environ 5 000 ha sont déjà récoltés. Pour celles en attente de récolte, les cultures sont, en majorité, au stade de maturité. L’arrivée des premières pluies a accéléré le rythme des récoltes. Actuellement, 4 655 ha sont déjà « offsettés » et les demandes de travaux déposés sont en cours de traitement. Dans le domaine de l’élevage, des cas de misères physiologiques persistent encore, dans certaines localités du pays. Des cas, isolés, de clavelée ovine et de pasteurellose bovine sont, respectivement, observés dans la moughataa de Kobenni et au Guidimakha. Affaiblis par la longue période de soudure, les animaux sont exposés à des risques de maladies opportunistes. De même que la forte concentration, dans les poches de pâturages et autour des points d’abreuvement, des animaux revenant de la transhumance peut être source de propagation de maladies. Par conséquent, une veille sanitaire doit être adoptée dans les zones à risque, conclut le bulletin. Synthèse THIAM Mamadou

Rencontre du Président avec le Peuple à Atar : L’absence regrettable de la société civile.

La rencontre du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz avec les populations à Atar fut un événement de grande importance vu l’affluence extraordinaire des populations, des cadres et du microcosme politique, intellectuel et du monde de l’entreprenariat dans ses différentes composantes. Le débat était ample et ouvert. Le Président avait abordé au cours de ces longues interventions pratiquement tous les aspects économiques politiques et sociaux. Il faut souligner que les questions liées à la sécurité ont été évoquées et amplement explicités par le Président, éclairant les potentiels logistiques, humains et la disposition de notre Armée et nos forces de sécurité à défendre la sécurité et l’intégrité du territoire tout en veillant aux bons rapports avec les pays voisins. La stratégie de la Mauritanie est désormais claire et nette : la défense du pays est une priorité et les protagonistes autant que l’opinion publique devrait le saisir clairement : il ya des lignes rouges à ne pas dépasser, le pays considérant le respect de l’autonomie et l’intégrité du voisin. Au plan purement politique le problème du dialogue fut évoqué et les réponses claires. Le dialogue suppose un partenariat susceptible d’y souscrire et la réponse de certains étaient suggestives, notamment le cas du président Ould Houmeid, pour qui dialogue ne signifie pas la non critique ou le suivisme tout court, mais une attitude positive qui implique l’aller-retour, une loi permise en pluralisme et qui implique et donne lieu à un véritable dialogue. Mais au-delà de toutes ces considérations nous voulons parler d’une question à laquelle beaucoup de gens ne font pas attention, par ignorance ou par mimétisme. C’est la question de la participation de la société civile à ce genre de manifestations capitales au cours desquelles les thèmes fondamentaux sont abordés et auxquels le président peut trouver des solutions ou palliatifs adéquats et urgents. La société civile est la grande absente de ce genre de forums qui traitent des questions vitales pour le pays et les populations. Or comment parler de développement et de progrès sans parler de progrès, du rôle et des problèmes rencontrés par les ONG Nationales impliquées au développement durable, lesquelles ont toujours mis en avant les multiples barrières qui se dressent devant leur épanouissement. Une fois de plus nous saisissons l’occasion de la tenue de cette rencontre importante pour demander désormais notre participation effective à ce genre de rencontres enrichissantes pour poser, de façon objective, nos problèmes nommés : marginalisation, manque d’appui et le peu de considération manifesté par les administrations. Ajoutons pour terminer le manque de transparence dans la ventilation et l’attribution des projets. Boumouzouna. www.cridem.org Source : Chemsiyatt - ONG AFE/ CONADES

« Ligha Chaab » du Président de la République : de la banalisation des événements de Maghama et d’Akjoujt à la théâtralisation de Boidiel.

Au cours de son « ligha chaab », a Atar et dans le mois béni du Ramadan, mois de Rahma, de communion et tout simplement de pardon, le président de la République a désagréablement surpris plus d’un mauritanien par sa banalisation des événements de Maghama, notamment l’assassinat froide et au grand jour du jeune mauritanien Mangane Lamine. A la réponse aux questions des journalistes sur la politique de répression du régime et de l’enrôlement, le président n’a trouvé comme réponses que la négation de la répression de la part du pouvoir en soutenant sans gêne que « ce qui s’est passé à Maghama est simple, le centre d’enrôlement fut saccagé et quand la foule s’est dirigée vers ce centre la gendarmerie a tiré et par conséquent Mangane Lamine en a succombé. » Selon lui, l’on ne doit pas laisser le désordre régner. Voilà comment un chef d’Etat justifie la mort d’un jeune mauritanien qui manifestait contre la dépossession de sa nationalité et de celle de bons nombres de ses compatriotes. Cette réponse du chef de l’Etat montre tout simplement que la mort de Mangane Lamine ne préoccupe nullement ce dernier et mieux l’on peut considérer que cet assassinat est implicitement cautionné par les plus hautes autorités. En tant que premier magistrat de la République et chef suprême des forces armées censé incarner les valeurs républicaines, le président de la république devait se montrer magnanime et regretter d’abord les événements de Maghama, d’Akjoujt et ceux de Nouakchtott qui ont causé la mort de paisibles citoyens, ensuite condamner ces actions commises par des éléments de sécurité contre leur concitoyens en prononçant publiquement les sanctions sévères prises contre ces éléments et enfin en présentant en pleine l’émission dans ce mois béni du ramadan ses condoléances aux familles éplorées . Tel devait être l’attitude d’un chef d’Etat face à la réponse des journalistes. Mais sa banalisation de ces événements malheureusement ne fera qu’encourager nos éléments de sécurité à multiplier leurs bavures contre leurs concitoyens au profit de la protection d’un système. Mais que ces éléments de sécurité n’oublient pas que tout système politiqué est finissant et que par contre l’histoire reste. Et comme dit l’adage « ton protecteur d’aujourd’hui peut ne pas être là demain. N’oublions toujours pas que ceux qui ont les mains tachetés de sang pour protéger d’anciens dictateurs sont aujourd’hui poursuivis par des juridictions nationales et internationales. Il faut défendre des valeurs républicaines et l’intégrité territoriales et pas des hommes, pour asseoir leur pouvoir. Dans tout cela, nous regrettons fort la sortie théâtrale de Boidiel Ould Houmeid en tant que signataire de l’accord politique concrétisé par l’une des lois qui condamne toute forme de torture et toute répression d’une manifestation. L’on s’attendait à ce que Boidiel condamne et dénonce dans son intervention la politique de répression du régime, c’était pour lui une occasion d’or pour nous prouver la sincérité de leur dialogue et le respect des engagements issus de ce dialogue et surtout que Boidiel est un ancien syndicaliste et comment peut- il fermer les yeux devant l’assassinat d’un ouvrier syndicaliste qui manifeste pour défendre ses droits. Cette sortie de Boidiel soutenant aveuglement Aziz et contredisant la démarche Dialogue Bis de Messoud montre combien cet homme joue au cinéma en se cachant derrière son slogan favori « opposition responsable », slogan opportuniste. Boidjel n’aurait il pas fait mieux de contredire Aziz qui s’est évertué a critiquer la gestion gabegiste de celui qui fut son idole, Mouawiya Ould Sid’Ahmed Taya dont il fut ministre dans plusieurs départements. C’est une bonne occasion pour Boidjel de rappeler dans son intervention à Aziz qu’il est fier d’appartenir aux deux régimes de Mouawiya et de Sidi Ould Cheikh Abdallahi qu’il a renversé par des coups d’Etat alors que ce même Boidjel était ministre sous ces deux chefs d’Etat. Cette attitude de Bodjel est malheureuse et condamnable et dénote d’un certain rabais. C’est vraiment honteux pour un responsable de ce rang de prendre la parole en faisant table rase sur des sujets véritables de dignité humaine, de droits de l’homme, de l’unité nationale et de cohésion sociale à travers l’assasinat des mauritaniens à Maghama, Akjoujt, et Nouakchott, la répression des manifestants, la condamnation de Biram oud Dah Ould Abeid, le licenciement du journaliste de l’Ami, le reniement par le président de la république de la question de l’esclavage, Tels sont de vrais sujet auxquels Boidiel aurait du véritablement interpeller le président s’il est vraiment sincère dans son attachement à la paix sociale dans le pays dont il dit être le défenseur dans son dialogue. Dans sa sortie, paradoxalement Boidiel récuse tout autre dialogue au moment ou Messoud Ould Boulkheir dans sa nouvelle démarche engage une initiative pour un dialogue inclusif dans l’intérêt de la Mauritanie réconciliée. Face à cela, il faut saluer le sens de patriotisme de Messaoud qui multiplie les efforts pour une solution consensuelle de sortie de crise en évitant une approche réductrice du Dialogue. C’est dans ce même esprit également qu’il faut saluer le sens élevé de patriotisme de Ibrahima Moctar Sarr qui gelé sa participation aux activités de la majorité lorsque en plein Dialogue National Magane Lamine fut assassiné. Il est louable que d’avoir des hommes politiques corrects et patriotes. L’unité nationale et la cohésion sociale ne doivent pas être des choses a monnayer et en revenant au grand oral du chef de l’Etat, cette question mis en exergue par le Directeur du journal Dia Cheikh Tidjane, notamment dans la disparité constatée dans l’accès aux postes administratifs et concours de l’état, l’enrôlement, le président de la république dans ses réponses nous a laissés dans notre soif. Ce grand oral pouvait être une grande occasion d’apaiser en ce mois béni de Ramadan les tensions politiques, la réponse aux incertitudes d’intérêt national la promotion de l’amour de la patrie à travers des orientations de nature à ce que chaque mauritanien et mauritanienne se retrouve dans les interventions du président en tant que citoyen rassuré dans son pays. Kalss Hamadi Cridem

La grande comédie d’Atar

Finalement, la fameuse rencontre d’Atar qui a fait l’objet d’une mobilisation excessive n’a été qu’un honteux fiasco sur tous les plans. La prestation présidentielle a été comme s’y attendaient beaucoup pas plus grande que ça ! Un Président déstabilisé dés le départ par le cri d’un infiltré qui lui demandait de dégager. Un mot qui le rend visiblement totalement complexé. Et puis plus rien ne marchera après. Regard à gauche, à droite. Déconcentration totale. Comme un vieil instituteur débordé par une classe pléthorique, le Président tape sur la table, ordonne le silence, grimace. C’est à lui que le journaliste présentateur demande à donner la parole à tel ou tel intervenant. C’est lui qui demande aux journalistes de poursuivre leurs questions ou les vilipende comme ça a été le cas du directeur de publication du satirique Chtari. Les interventions semblent déjà été traitées. Sinon comment les intervenants ne posent jamais de questions, juste des interventions pour magnifier les réalisations du Président. Dans la salle quasiment toute acquise à la cause, les choix sont faits avec prudence. Quand la cabine annonce un intervenant de l’étranger, le visage du Président se renfrogne, car il ne sait pas encore quel genre d’intervenant c’est ! Décrispation voire même sourire quand c’est un applaudisseur comme ce Mauritanien prétendument éminent chercheur et ancien malade du cancer du sang totalement guéri. Ridicule de couper au nez de cet autre intervenant qui qualifie les propos d’Aziz de faux ! Bagarre dans la salle après les cris et les manifestations de Said qui traite le Président de menteur et d'usurpateur et que des militaires du Basep ont sorti avec violence et emmené en prison où il séjourne encore. Le Calame