jeudi 27 août 2015

Contrepoint/LEXEIBA II. Poilce des frontières, loin d'une logique de changement

Contrepoint/LEXEIBA II. Poilce des frontières, loin d'une logique de changement

Des mauritaniens de Lexeiba II (Région du Brakna) outrés par le comportement des forces de l’ordre à leur endroit, nous font part dans six appels téléphoniques de leurs déboires.

Comme annoncé dans un reportage dans la vallée du fleuve (voir Cridem des 29 et 31 juillet 2015), des hommes de tenue appliquent un racket en règle sur des citoyens. A quelle fin ? Un policier ou un gendarme est un agent de l’Etat, salarié et ne doit sous aucune forme et sous aucun prétexte « faire les poches » à de pauvres paysans, commerçants et pécheurs.

Aucune cause ne justifie un tel comportement. « Si l’Etat ne dissuade pas ces voleurs en tenue de s’approprier les biens d’autrui, qui le fera ?» s’inquiètent les populations de Lexeiba II. Dans ce patelin l’adjudant Ould Barar y va à sa guise, s’il aurait laissé du lest pour les sénégalais qui rentrent chez eux, c’est contre ceux de ce village composé majoritairement de hratines, qu’il pratique sa délinquance économique.

Et le préfet, a-t-il était saisi de ces agissements ? Réponse de nos interlocuteurs, « il est en vacances ». Mais une femme nous confie « que nous avons été les premières à voir l’autorité préfectorale à ce effet, sans résultat, elle n’a même pas fait attention à nous, nous vivons de notre sueur, pas pour nourrir des agents de police des frontières ».

Un colonel de la garde nationale aurait fait le déplacement à appris Cridem, de même qu’un commissaire de police de la ville de Rosso, certainement pour atténuer cette délinquance économique qui prend de plus en plus de l’ampleur et qui, chaque jour met en péril l’ensemble de la cohésion nationale.

La permission (si permission y a) de ce racket et l’audace de le faire, obéissent à des règles opaques, qui ne favorisent que les hommes de tenue. Ce pillage systématique des biens des pauvres bougres est encore plus révoltant s’il est exécuté par ceux qui devaient être les premiers à le combattre.

A Lexeiba II, des populations attendent que leur persécution cesse, au moment où dans cette zone (Dar El Barka), des problèmes de terre surgissent, et que les populations sont sur les nerfs, l’Etat aurait tort de fermer l’œil sur le comportement de quelques policiers en manquent d’éthique.

ADN

©Cridem / 27 Août 2015

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire