samedi 8 mars 2014

Meeting IRA à Nouadhibou : Un discours conciliateur, celui d’un présidentiable

Meeting IRA à Nouadhibou : Un discours conciliateur, celui d’un présidentiable   Beaucoup d’observateurs ont relevé un léger fléchissement dans le discours que le président d’IRA, Birame Dah Abeid, a prononcé mercredi 5 mars 2014 devant une foule hétéroclite à Nouadhibou.

Un discours que ces mêmes observateurs croient plus conciliateurs envers le pouvoir, un discours d’apaisement qui pointerait cependant un même doigt accusateur vers l’opposition, voire les Islamistes, accusés sinon d’avoir fomenté la dernière profanation du Livre Saint, d’avoir au moins surfé sur la colère populaire qu’un tel acte a entraîné, pour en tirer des dividendes politiques.

Pour Birame, lors d’une conférence organisée juste après le meeting, il s’agirait, si conciliation il ya avec le pouvoir, d’une simple coïncidence.

Arrivé mardi soir à Nouadhibou, sur un vol direct de Paris à bord d’un appareil de la Mauritania Airlines qui a accusé plus de deux heures de retard, Birame a été accueilli par une foule de sympathisants. Cela confirmait la thèse au sein de la population Haratine locale d’une extraordinaire popularité dont il jouit.

Ce que le meeting du mercredi 5 mars a semblé confirmé, selon les correspondants de presse et les journalistes qui ont fait le déplacement. En effet, le vaste espace qui jouxte la Compagnie de Police du 4ème Robinet a tôt refusé du monde, tellement l’engouement était grand, au point que les organisateurs avaient du mal à canaliser les foules.

Au menu des interventions, la condamnation vive de la profanation du Coran et la demande qu’une enquête énergique soit engagée pour démasquer les auteurs. Mais surtout, un malentendu à lever, à savoir que ce geste satanique ne peut en aucun cas être comparé, comme certains tentent de le faire, avec l’autodafé de Riadh.

A Teyarett, ce sont les paroles d’Allah qui ont été profanées, avec lâcheté et sous le manteau de la nuit, tandis qu’à Riadh, ce sont des «livres du Code esclavagiste » qui ont été brûlés en plein jour, après la prière du vendredi, dira Birame.

Il a par la suite exprimé à la foule massée à ses pieds, son intention de se présenter à la magistrature suprême, non pas par la violence, mais par la paix, et les bulletins de vote des Mauritaniens, pour établir dans cette terre éplorée de Mauritanie, les valeurs de démocratie, de justice et d’égalité auxquelles le peuple a toujours aspiré, conclura-t-il en substance.

Cheikh Aïdara




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