mercredi 24 mars 2010

Mauritanie/ Toujours sans nouvelles du disparu Limeimi Ould Limimi




Après 8 jours d’intenses recherches, menés à pied, à dos de chameau et par les voitures tout terrain, l’espoir s’estompe de plus en plus de trouver le disparu Limeimi Ould Limimi en vie.
Ce sexagénaire, père de plusieurs enfants et petits enfants, n’a pas donné encore signe de vie, depuis ce jour où il était parti, comme à son habitude, chercher ses chameaux, laissés paitre l’herbe dans les zones montagneuses ou regs de Graret Levrass.
Mises au courant de cette disparition qui remue aujourd’hui tous les ressortissants de la Commune d’El Meddah, les autorités n’ont pas encore prêté main forte aux recherches, d’ailleurs faites en l’absence de moyens utiles pour ce cas de figure comme les TPS, et même plus grave, de provisions suffisantes de carburant, pour des voitures qui devront sillonner plusieurs contrées désertiques.
Insupportable, affligeant et inquiétant pour la progéniture de ce notable très connu dans la localité de Graret Levrass, qui, devant l’incapacité de faire plus pour trouver le père égaré, espère toujours des autorités une réaction instantanée et un déploiement rapide, pour peut-être sauver Limeimi d’une lutte qu’il pourra toujours mener jusqu’à ce jour contre la soif et la faim.
Tout en espérant que cette famille meurtrie par la longue disparition de son père, le plus grave et indigne pour les autorités est de laisser le sort de Limeimi, lié au mystère, sans qu’il soit possible de connaître s’il est réellement vivant, s’il a fait l’objet d’une mort naturelle ou s’il a été victime d’un complot, dans un pays, où les règlements de compte sont devenus une tradition pour se faire justice.
Autant dire, que le devoir humain et moral interpelle bien les autorités d’agir et de déployer tous les efforts pour lever le mystère d’une disparation non encore élucidée.


A l’heure où nous venons de terminer cet élément, des sources proches des enquêteurs affirment que Limeimi a été retrouvé mort, à cause de la soif, non loin du campement, échappant aux recherches qui s’étaient orientées vers des zones plus éloignées. Qu’Allah le Tout Puissant l’accueille en son Saint Paradis.

Il n’en demeure pas moins que les autorités doivent à l’occasion du Sommet des dirigeants du Sahel sur l'eau et la faim le 25 mars au Tchad, tirer les leçons qui s’imposent de cette tragédie, pour honorer leurs responsabilités et surtout, pour doter le pays de plus de points d’eau, notamment dans les zones comme la commune de Graret levrass où entre les oasis éloignées, il n’a pas de source d’eau.

Ahmed Ould Bettar

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