jeudi 22 avril 2010

Voitures SG en campagne


Implantation de l’UPR au Brakna: Faible mobilisation Version imprimable Suggérer par mail
21-04-2010 (65 lectures)

Le coordinateur régional de la campagne d’implantation de l’UPR, Aly Ould Alade, accompagné de son staff, a présidé, du 10 au 12 avril, successivement à Mbagne, Bababé et Boghé, des réunions de sensibilisation avec les élus locaux, cadres et notables du parti au pouvoir.
Dans les différentes mouqata’a visitées, le coordinateur régional a, d’abord, rappelé que «les populations du Brakna avaient voté, massivement, pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, lors de l’élection présidentielle du 18 juillet dernier, exprimant, ainsi, leur adhésion, sincère, à son programme cohérent et porteur d’espoirs». Il a, ensuite, expliqué les grands axes du programme électoral du président de la République, basé, notamment, sur «la lutte contre la gabegie, l’éradication de la pauvreté et la consolidation de l’unité nationale». Puis il a rappelé que «le gouvernement a entrepris plusieurs mesures visant à améliorer les conditions de vie des citoyens; parmi elles, le versement des indemnités de transport et de logement à tous les fonctionnaires de l’Etat, l’exécution de projets hydrauliques, tels que l’Aftout Es-saheli et l’Aftout Chargui, le lac Taoudenni, la construction de routes, la définition de stratégies susceptibles de développer le secteur agricole», renvoyant ses interlocuteurs aux décisions prises lors du dernier conseil des ministres, «et la garantie de la sécurité du pays par la définition de points de passage aux frontières».
Avant de terminer, Ould Alade n’a pas manqué d’adresser des diatribes à l’opposition, qualifiée de «destructive». «L’opposition s’est fixée pour objectif de diviser notre peuple», a-t-il lancé. Il a, enfin, promis que «la campagne d’implantation se déroulera dans des conditions transparentes car le président Aziz préfère 10.000 adhérents réels à 100.000 adhérents fictifs», allusion, à peine voilée, aux campagnes d’implantation qui caractérisaient l’ex-parti-Etat de l’ère Taya.
Selon de nombreux observateurs, les réunions départementales n’ont guère mobilisé les populations. On y voit plusieurs facteurs concomitants. Les cadres se sentent marginalisés, malgré leur soutien au pouvoir, entretenant, ainsi, un fort sentiment de frustration. En outre, dans les départements de Mbagne et de Bababé notamment, les dirigeants locaux de l’UDP entendent conserver, jalousement, leurs militants. Enfin, les populations, en majorité déshéritées, semblent fatiguées des discours démagogiques de leurs acteurs politiques locaux.
A Boghé, de vieilles dissensions risquent de refaire surface, à cause des ambitions, égoïstes, des uns et des autres. L’ex-ministre Wagne Abdoulaye Idrissa s’emploie, pourtant, à rassembler les cadres et notables autour d’un idéal commun. Epaulé par le sénateur du département, Bâ El Haj, ainsi que de Niang Idrissa et Abdi Vall, l’ex-ministre a tenu, dimanche soir, une réunion à Thialgou, son village natal, appelant les uns et les autres « à dépasser les clivages pour réussir la récolte d’adhésions». La veille, les cadres et notables de Boghé-Dow s’étaient rassemblés au domicile du chef de village, Amadou Oumar Dia, où ils devaient échanger conseils et consignes. Ce fut l’occasion de dresser un diagnostic, sans complaisance, du vide politique qui prévaut depuis l’élection du 18 juillet.
Du coup, le meeting de Boghé s’est tenu, lundi, dans un climat assez délétère. Des jeunes, qui avaient, pourtant, opté pour le candidat Ould Abdel Aziz, lors du dernier scrutin présidentiel, ont hué le staff de campagne et les cadres qui l’accompagnaient, pour exprimer leur mécontentement face aux promesses non tenues. La direction locale de la campagne a eu du mal à contenir cette fronde survoltée. L’intervention, peu diplomatique, du sénateur Ndiaye Bâ, évoquant une possible manipulation de l’opposition, n’a fait qu’accentuer la tension.
Durant un mois, la compétition va opposer les barons locaux, pour la formation des unités de base, des sous-sections et des sections départementales. Cette fois, les responsables du parti ont promis que «les opérations d’adhésion se feront dans la plus grande transparence, s’inscrivant en rupture avec les méthodes du passé». Qui vivra verra.
Brahim Ould Ely Salem
Cp. Brakna



Fausses bases
La campagne d’implantation de l’Union Pour la République (UPR) se passe très mal, au Brakna. Face à la faible mobilisation et au manque d’engouement des populations de la wilaya, les responsables de l’opération, cadres et opérateurs politiques usent des vieilles pratiques qui ont prévalu au temps du PRDS, Kobeni et autres noms, symboles de la fraude et du faux. Ainsi, plusieurs comités de base, constitués ici et là, ont nécessité le déplacement, de quartier à quartier, de familles entières. Inévitablement, les noms fictifs et des listes imaginaires constitueront des bases, douteuses, du nouveau parti. Pourtant, les émissaires régionaux chargés de cette campagne ont bien reconnu que des instructions, fermes, leur ont été données d’observer la plus grande transparence dans ce travail. Mais les réalités du terrain sont telles que la commission régionale n’a d’autre alternative que de se conformer aux directives de ses chefs, ignorants des rapports entre les forces politiques locales, et faire un résultat très passable, ou fermer les yeux sur les manipulations des opérateurs-maison, très au fait, eux, des combines, et remplir la cagnotte, de tout et… de rien.



Le chef d’état-major particulier du président de la République, Dia Adama Oumar, a tenu une réunion de sensibilisation pour l’adhésion à l’UPR, dans son village de Thidé, tout près de Boghé. Un petit coup de main à sa femme, Rabietou Haidara, maire de Sebkha, qui est à pied d’œuvre depuis le début de la campagne d’implantation. Le colonel mène ses activités politiques à bord d’une belle Prado SG, issue, très certainement, du parc de la Présidence de la République. De source policière, le chef d’état-major particulier du chef de l’Etat ne s’arrête, jamais, aux postes de contrôle. Mais les autorités sécuritaires du pays ont reçu des instructions, «fermes», de s’assurer que toutes les voitures de l’Etat, circulant, en provenance de Nouakchott, dans les wilayas, disposent bien d’un ordre de mission… Y a pas à dire, c’est rassurant, ces consignes de lutte contre la gabegie…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire