vendredi 30 septembre 2011

Conférence de presse de l’IRA : La traque des esclavagistes continue..



image manquante "Le combat de l’IRA (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste) contre l’esclavage est loin d’être terminé dans le pays du million d’esclaves " lance Brahim Ould Bilal, un membre de l’organisation antiesclavagiste qui s’exprimait hier, mardi 27 septembre 2011, sur un nouveau cas présumé d’esclavage présenté aux journalistes lors d’une conférence au FONADH (Forum de l’Organisation des Droits Humains).

"La traque des esclavagistes dans le territoire mauritanien n’est pas de tout repos " selon les militants d’IRA venus nombreux voir ce nouveau cas découvert dans la région du Brakna, plus précisément dans la localité de bidane, 45 km de Kaédi. Il s’agit d’une jeune fille de 18 ans du nom Mbarké Mint Khoïty. et de son frère, Ousmane qui n’a pas pu être amené à Nouakchott.

"Après la présentation du nouveau cas d’esclavage, M. Brahim Ould Billa Ould Abeid a souligné : " ce cas montre encore une fois que la pratique de l’esclavage persiste toujours en Mauritanie malgré son incrimination ".

A propos du cas de Ousmane le frère de Marké, l’intervenant dira que "IRA ne restera pas les bras croisé " et fera tout pour le dénoncer. Selon lui, les autorités locales n’ont pas voulu dire une mot sur le cas de Ousmane parce qu’il est de la communauté haratine. " Nous sommes dans un Etat raciste où les négro-africains n’ont pas de sécurité " peste M. Brahim avant de remercier les cadres de l’APP et de SOS Esclave qui l’ont soutenu à Kaédi.



Les faits


Présumée esclave de la famille Amar dans la localité de Bidane à 45 km de Kaédi, Mbarké Mint Khoïty est une jeune fille âgée de 18 ans et mère de deux enfants. Pour fuir l’esclavage qu’elle subissait, Mbarké s’est réfugiée chez sa mère à Kaédi. Depuis 5 ans un conflit est né entre Mbarké et sa maman parce que cette dernière voulait qu’elle retourne chez ses maîtres

Fatiguée des remontrances de sa mère, Mbarké est allée voir le représentant de l’IRA à Kaédi après avoir entendu parlé du combat de Biram Ould Abeid et son mouvement. La victime, accompagnée du représentant de l’IRA voulait déposer une plainte au niveau du commissariat de police de Kaédi mais cette dernière les oriente vers la Gendarmerie. Elle ne serait pas compétente dans cette affaire. Une fois à la Gendarmerie, les pandores l’orientent vers Aleg, car selon eux, la localité de Bidane dépendrait de Guelware et ne relèverait pas de leur juridiction. C’est ainsi que deux policiers ont commencé à travailler pour étouffer l’affaire en incriminant la victime de désobéissance à ses parents. C’est alors qu’une délégation de l’Ira, sous la férule de Brahim Ould Bilal Ould Abeid s’est rendue à Kaédi. Après deux jours d’âpres discussions avec la police, la délégation de l’IRA a présenté la victime aux autorités locales, d’abord le Wali qui a son tour les oriente vers le Préfet d’Aleg jugée de peu empressé par les émissaires d’IRA. Le Préfet d’Aleg a donné l’ordre au chef d’arrondissement d’aller récupérer le jeune Ousmane, l’autre esclave resté aux mains des maîtres. C’est ainsi qu’Ousmane s’est présenté aux autorités avec son oncle qui a empêché Mbarké de porter plainte en faisant croire qu’Ousmane est son neveu et que c’est qui lui a donné l’ordre de suivre son cheptel. Avec l’attitude de leur oncle, la délégation de l’IRA a compris déjà que l’administration a tout fait pour masquer ce cas d’esclavage. Enfin de compte les autorités locales ont convoqué les victimes et les émissaires de l’IRA en réunion dans le bureau du Wali. Au cours de la réunion ils ont demandé à Ousmane de choisir entre son oncle et sa sœur avant de renvoyer tout ce monde à la Wilaya.

Notons qu’après avoir participé au forum des Défenseurs des Droits Humains 14-16 Septembre 2011 à Dublin-Castle, Irlande en passant par Bruxelles, Biram Dah Ould Abeid et Aminetou El Moctar, présidente de l’Association des Femmes Chefs sont en tourné en Europe pour dénoncer les violations graves des droits de l’homme en République Islamique de Mauritanie.



Cheikh Oumar N’Diaye
Le Calame

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