BC Source : Le Quotidien de Nouakchott
jeudi 23 mai 2013
Siège régional de la BCM à Zoueirat : Marché douteux
Ca y est, les masques sont tombés. Le Gouverneur de la BCM Sid ‘Ahmed Ould Raiss vient d’acquérir dans des conditions douteuses un terrain à Zouerate auprès de l’homme d’affaire Mohamed Ould Lahah, un des hommes d’affaire clef de l’ère Ould Taya.
Le terrain où le gouverneur a inauguré aujourd’hui le nouveau siège régional de la BCM est excentré et est très mal situé par rapports aux autres services régionaux et rien ne pourrait justifier son achat que la volonté de délester la BCM avec la complicité de cet homme d’affaire de quelques millions d’ouguiyas.
Personne ne savait avant l’inauguration que c’était le siège de la direction régionale de la BCM, c’est dire que le marché a été passé en catimini et dans ce cas tout le monde sait comment se passe les choses. Une entreprise est venue de Nouakchott, elle appartiendrait à Ehel Ntahah et elle s’est mise à construire sans autre forme de procès.
Sur un autre plan, on s’étonne que le Conseil de politique monétaire qui avait il ya quelques semaines condamné la GBM en déclarant « qu’il a pris connaissance de la fuite en avant de la GBM et de ces agissements contraires à la loi et aux dispositions régissant le secteur bancaire, malgré l’appel à l’ordre qui lui a été adressé la mi-février 2013. » et qu’il appelait par la même occasion à respecter tous ses engagements, en ouvrant ses guichets pour que les clients puissent accéder, selon leur volonté, à leurs dépôts dans la banque.
C’est le gouverneur de la BCM qui depuis plus d’une semaine empêche les déposants d’accéder librement à leurs dépôts auprès de la GBM. En effet, en empêchant celle-ci, sans aucune raison, de participer à la compense, le gouverneur bloque l’exécutions des effets produits par les clients de la GBM. Dans ces conditions les actionnaires de la banque ne devraient ils pas tout simplement tirer la conclusion nécessaire car aucune banque ne saurait fonctionner normalement contre la volonté du gendarme qu’est la BCM.
L’institution jadis respectable qu’est la Banque Centrale de Mauritanie est devenue un centre de commérage et un nid de gabegie. Une kyrielle de « samsars » y ont désormais pignon sur rue. Et le gouverneur ne s’embarrasse ni des convenances ni des règles pour s’y comporter comme avec son bien personnel.
Pourtant malgré le satisfecit mitigé de la mission du FMI et malgré les réserves records dont nous avons déjà souligné l’origine et qui sont tout sauf une performance économique, notre monnaie nationale ne cesse de se déprécier, les prix ne cessent d’augmenter et nous ne parvenons même pas à mettre sur place un mode de paiement efficace autre que le numéraire.
Rappelons que sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi le dollar valait un peu plus de 230 ouguiyas alors qu’aujourd’hui le cours officiel affiché est de 305,95. Le carburant ainsi que certaines denrées de première nécessité ont pour leur part, vu leur prix s’envoler. C’est dire que la BCM a démissionné devant ses responsabilités traditionnelles que sont : juguler la hausse des prix et stabiliser la monnaie.
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