jeudi 23 mai 2013

Nouadhibou : Une ville sans trottoirs

Nouadhibou est une Ville sans trottoirs ni passages réservés aux piétons, Celui qui débarque à Nouadhibou, à tout moment, sera surpris par son trafic chaotique. La démographie y a atteint un tel seuil qu’à certains endroits, comme la place du marché de Kayrane ,ou le marché de numerowatt Robinet 4, on se bouscule dans ses rues étroites pour se frayer un chemin de passage. Circuler en automobile ou même y marcher à pied sans faire d’accident ou sans être heurté relève de l’exploit, car comment se mouvoir dans des espaces exigus au milieu de motos, de voitures, de charrettes, de marchands ambulants, de piétons, de marchandises exposées à même le sol, tout un monde qui se meut et qui s’agite dans tous les sens en même temps dans le chaos le plus total. Signalons que Nouadhibou est une ville sans trottoirs ni passages réservés aux piétons, ce qui veut dire que revenir chez soi sain et sauf après une promenade relève du miracle. Les pauvres touristes ne savent pas comment se comporter dans un tel désordre, toutes les règles et les schémas qu’ils ont dans la tête concernant la circulation dans une cité moderne se trouvent brusquement bouleversés, ici les notions d’espace ont une autre signification. Cette belle ville anciennement appelée Port Étienne, est une ville portuaire importante par ses hautes falaises et ses plages qui font face à l'océan Atlantique , cette capitale économique unique aujourd'hui zone franche , comment est-elle devenue une ville de désordre, de chômeurs au vu et au su de tout le monde? Autre facteur qui fâche, ses quartiers qui ne respectent aucune norme architecturale. Des habitations désordonnées construites sans plan d’aménagement, sans infrastructures depuis des années au vu et au su des autorités. Certes, son climat et sa position géographique ont attiré aussi des hommes d'affaires étrangers, tous ces bonshommes sont prêts à apporter le plus qu’il faut en devises et en idées pour Nouadhibou actuellement zone franche, mais il faut leur préparer un climat sain.Il n’y a pas longtemps, juste durant les années 60, la ville de Nouadhibou était un petit bijou. Tout n’y était qu’ordre et beauté. Pour mémoire, on peut citer des grandes sociétés : IMAPEC, SOFRIMA, SIGP, ELEMEC, PERISAC. On peut dire qu’à cette époque Nouadhibou était une vraie capitale économique. Toutes ces sociétés de la ville étaient productifs et absorbaient une grande partie de la main-d’œuvre locale. Aujourd'hui, la ville de Nouadhibou doit être sauvée. Pour ce il faut établir une feuille de route, un programme réaliste et des objectifs bien précis. L’urbanisation agressive et anarchique doit être bannie, la circulation des voitures et des piétons ainsi que les lieux de stationnement doivent être également parmi les priorités.
Source : Actualités Mauritanie

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