dimanche 27 mars 2011

Coulisses de la visite du Président de la république dans la citée frondeuse.




C’est en août prochain que le président fêtera sa seconde année d’accession au pouvoir sans vraiment être certain d’avoir enrichi son capital de confiance parmi les populations frustrées partout, dans le nord, dans le sud et au centre du pays, mais de manière plus grande dans le Tagant, cette wilaya qu’il vient de visiter en quatre heures de temps, suscitant de la part de ces habitants des interrogations sur le pourquoi de cette visite dans la citée frondeuse à Ould Abdel Aziz, dans la ville aux cadres marginalisées, Tidjikja que le régime voulait rayé d’un trait toutes les traditions d’organisation politique et socioéconomique séculaire qui a encore de longues décennies pour disparaître.

En effet, à l’intérieur du pays, le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz, s’investit à son maximum pour convaincre les bailleurs de fonds, lesquels avaient indexé le régime de gouverner en solo, en marginalisant les minorités, ce qui pourrait être fatal pour l’octroi de tout futur soutien financier des bailleurs de fonds.

Ce constat politique partagé par tous, comme celui du président français Nicolas Sarkozy compromet totalement l’avenir politique Ould Abdel Aziz qui pourrait à la lumière de sa gestion actuelle du pays être désavoué par les urnes et donc perdre le pouvoir sur lequel il a une emprise de fer.

Le chef de l’Etat n’a pas encore trouvé la marge de manœuvre nécessaire pour arriver à cette fin et pour maximiser ses chances d’emporter sans coup férir un second mandat, surtout, si l’on sait que sur le plan politique, on assiste depuis l’installation du gouvernement du Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf à une véritable politique de l’autruche.

Les politiques montrent une fois de plus que leurs intérêts personnels sont au-dessus des intérêts de leur pays. Des problèmes se posent aussi à l’occasion ou en dehors des périodes électorales. Par pudeur certainement, ces problèmes sont résolus sans tapage dans certains pays pour sauver leur popularité. Mais ce qui est constant en Mauritanie, c’est des campagnes de dénigrement qui ne cessent de porter un coup sérieux au modèle démocratique que représentait la Mauritanie après le changement du 03 août 2005.

Et pour revenir à la capitale du Tagant, la ville frondeuse du Tagant à l’actuel pouvoir, dont certains avaient été emprisonnés par le régime de Ould Abdel Aziz, tout n’a pas été dit sur les coulisses qui l’ont caractérisé, notamment cette première audience accordée par le président à Oud Waghef, Ould Biye et consorts par le chef de l’Etat avant que ce dernier ne juge le moment non propice pour discuter.

A Tidjikja, dans laquelle le président n’a passé que quatre heures de temps, Ould Abdel Aziz n’a pas été reçu par Biya et ses compagnons ; prenant une douche froide devant la faible mobilisation faite par Adil et son leader l’ancien premier ministre Ould waghef ; qui depuis son ralliement de la majorité attend vainement un retour de l’ascenseur qui ne vient pas des autorités, s’interrogeant à quoi sert-il de courir vers un pouvoir qui ne tient qu’à une ficelle.

Par ailleurs, les écoliers atteints par la varicelle n’ont pas été conduits pour défiler devant le président, mais rassemblés dans les établissements, s’exposant ainsi à une contamination facile et rapide par la prolifération, loin de leurs enseignants encadreurs qui avaient peur d’attraper « khelvit ».

La visite présidentielle de Tidjikja a conduit certains à se demander pourquoi Ould Abdel Aziz arrive dans une ville dont il a déclaré la guerre à ces fils dés son mouvement de rectification et se demandent quelle moustique l’a piqué en parlant d’analphabétisme dans une région productrice des plus grands cadres, technocrates et intellectuels du pays.

Le président a sans doute constaté qu’il n’est pas la bienvenue dans cette ville, qu’il a quitté dans la précipitation sans la compagnie du Wali et des autorités comme s’il veut endosser la responsabilité aux autorités territoriales alors que c’est lui le premier qui a sème le vent dans cette région que c’est aujourd’hui lui qui doit récolter la tempête.

Ahmed Ould Bettar

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