samedi 13 novembre 2010

Portrait d’un opérateur économique et vétéran de la politique locale à Bababé



Cet ancien gérant de la représentation de la Société Bata à Nouakchott est né un certain jour de 1947 à Bababé. Une ville qui fait partie de la région du Brakna, distante elle, de quelques 380 kilomètres de Nouakchott, la capitale du pays.

Après quinze laborieuses années passées à la tête de la prestigieuse société de fabrique de chaussures (de 1967 à 1982), N’Dongo Adama Alassane, intègre la Société Mauritanienne des Banques (SMB) en qualité de comptable avant que cette institution bancaire ne tombe en faillite vers la fin des années quatre vingt.

En 1991, soit deux ans après son départ de la SMB, il se rend au Mali, à Nioro Sahel auprès de feu Thièrno Hadi Tall (un érudit de l’Islam). Il mit à profit cette période pour se ressourcer spirituellement auprès du Khalife Omarien avant de le quitter en 1992. A cette date, il revient au pays dans un contexte de forte ébullition politique, notamment l’organisation des premières élections pluralistes en Mauritanie.

L’homme de taille moyenne, au teint noir, au regard distrait mais attentif saute sur cette nouvelle opportunité politique après de longues années passées dans le monde des finances, pour se jeter dans les bras du parti au pouvoir, le PRDS crée par Maouiya O Sid’Ahmed et rejeté à cette époque là par les populations de la vallée du fleuve.

Convaincu par « son ami Dieng Boubou Farba », ancien président du Sénat à s’engager au côté du régime de Ould Taya, l’ex-militant du PPM accepte cette offre non sans hésitation. « Une adhésion désintéressée » affirme le sexagénaire qui s’était allié à d’anciens dinosaures politiques locaux tels :Bâ Abdoulaye Chaouaîbou (ancien député de Bababé), Dieng Oumar Harouna (ancien ministre), Dieng Diombar (ancien maire de Aéré M’Bar), feu Me Cheîn (ancien sénateur).

En guise de récompense à son engagement politique auprès du pouvoir, il se voit adjugé la gestion du forage de la ville de Bababé dont il demeure le concessionnaire exclusif depuis 1995 jusqu’à nos jours. Parallèlement au forage qu’il gère, M. N’Dongo s’investit dans d’autres prestations. «Je n’ai jamais été loin du pouvoir » aime t-il répéter devant la presse. Raison pour laquelle, il a apporté son soutien au Mouvement Rectificatif du président Mohamed O Abdel Aziz en 2008.

Lors de la mise en place de la section départementale de l’UPR à Bababé au mois d’Avril 2010, M. N’Dongo a joué un grand rôle dans le dénouement de la crise entre la tendance de Thiam Diombar (IGE) et celle de Dieng Mamadou Abdoulaye (le maire de Aéré M’Bar). « Nous sommes des sages, nous prodiguons des conseils aux jeunes générations pour les pousser afin qu’ils émergent et qu’ils puissent servir leur pays demain » disait-il au mois d’Avril passé en ajoutant :« je n’aime pas les tiraillements, je ne cherche que l’intérêt et l’unité des populations du terroir car les tendances peuvent détruire l’UPR».

Toutefois, l’ex-banquier se défend de toute ambition politique locale réitérant en même temps son amour pour la paix et sa disponibilité à faire des sacrifices quand il le faut.

Parmi ses amis, on retient, l’actuel député Bâ Aliou Ibra, M. Sall Amadou Abou (ancien maire), M. Brahim O Hmeîada, directeur général de l’ANEPA, Nema O Ahmed Challa, ancien douanier entre autres. Ses détracteurs eux, lui reprochent d’être foncièrement capitaliste. Il n’est pas compris par une bonne partie des abonnés lorsque le prix le prix du mètre cube d’eau augmente. Cependant, tous les observateurs avertis s’accordent sur sa sagesse et le rôle qu’il joue dans le développement économique de la ville.

Thièrno Souleymane CP Brakna.



Source :
Jules Diop

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