mardi 19 avril 2011
Brakna : Haro sur les mutilations génitales féminines
image manquante Les activités du projet de sensibilisation sur les droits des femmes et les dangers des mutilations génitales féminines ont été lancées à la fin du mois de mars dernier au siège de l’association mauritanienne pour la promotion de la famille, de la santé et de l’environnement, basée à Aleg et exécutrice du projet en partenariat avec SOS pairs éducateurs, l’organisation non gouvernementale Cidel et la coopération espagnole. Ce projet, dont la durée de vie est de quatre mois, interviendra dans les quartiers d’El Jedida, Taïba, Goural, Dar Naim et Carrefour. Déjà, dans ces localités, des relais communautaires ont été identifiés parmi les communautés féminines et les associations des jeunes. Un séminaire de 4 jours tenu le 30 mars dernier a permis la formation de 15 de ces relais. Ouvrant les travaux de cet atelier organisé dans les locaux du siège de l’AMPFSE, le maire de la commune d’Aleg, Mohamed Ould Ahmed Challa a félicité toutes les structures qui interviennent dans la mise en œuvre de cet important projet dont l’impact se ressentira forcément sur la santé des femmes. La députée Aminetou Mint Maouloud, une vieille pionnière des causes féminines et présidente de l’agence qui éxécute le projet, exhortera les participants à tirer le maximum de profit des nombreuses communications et d’entreprendre l’impossible pour que les anachronismes et les relents des mentalités rétrogrades cèdent le pas à l’émergence de forces vives des jeunes et des femmes, admirablement émancipées et qui participent pleinement à la bataille du développement communautaire et local. Un autre séminaire a commencé le 7 avril au profit d’une vingtaine de personnes. Des thèmes comme « Islam, droits des femmes et MGF (mutilations génitales féminines) » ou « Droit et femme », « Santé et MGF » et « Techniques et communication » ont été présentés aux participants. Dans le cadre du projet, des réunions de sensibilisation et de vastes campagnes de plaidoyers et de vulgarisation sont prévues dans les localités ciblées, dans les marchés et les gares.
Les prix grimpent toujours
Et pourtant ça grimpe. Rien n y fait, les prix continuent à augmenter on ne sait vers où ? « Le jour, où personne ne pourra plus rien acheter, ce jour là ils redescendront », dit ironiquement ce fonctionnaire complètement sonné. Le riz, l’huile, le sucre, le lait en poudre, tout coûte cher. Il ya un mois, une marche de protestation d’une centaine de personnes a permis aux autorités locales de jauger le malaise social que crée la situation de précarité dans l’une des régions les plus pauvres du pays. L’ancienne Wali, aujourd’hui débarquée avait promis de transmettre les revendications des manifestants. Le nouveau gouverneur, Aboubecrine Ould Khourou, vieil administrateur, rompu aux plus inédites dégringolades, saura-t- il faire taire ces ventres affamés réputés sans oreilles ?
Heureusement que cette année, la récolte a été relativement bonne en mil. Mais ne dit on pas que l’homme ne vit pas seulement de pain ?
Le Calame
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