lundi 4 octobre 2010
Une Mission du CIRAD séjourne au Brakna.
Une mission du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) basé Paris séjourne dans notre pays depuis le 26 septembre 2010. Elle est conduite par M. Jean Michel Vassal expert en Entomologie et comprenant M. Tahar Rachadi, spécialiste en lutte antiacridienne ainsi que M.Yahya O M'khaitir, agronome à la retraite et Consultant chargé des aspects institutionnelle.
Le but de cette mission selon M. Jean Michel est de réaliser une revue sectorielle de la protection des végétaux en Mauritanie avant de proposer des solutions alternatives aux pesticides utilisés jusque là pour faire face aux différents ennemis des cultures.
Le chef de la mission a abordé avec les autorités locales toutes les actions entreprises jusqu’ici en faveur de la protection des cultures. Dans ce cadre, il a parlé des forces et faiblesses du projet de lutte contre le criquet pèlerin au sahel en général en dans notre pays en particulier, notamment de l’utilisation des quantités importantes de pesticides qui nuisent à la santé humaine et animale.
Il a esquissé des pistes allant dans le sens de l’amélioration du système de protection des végétaux et qui respectent les normes de l’environnement en la matière et surtout la santé des populations. D’un autre côté, il a parlé de la responsabilité de l’Etat dans la gestion des pesticides (importation, distribution, utilisation, formation des paysans dans l’utilisation des pesticides).
Il a affirmé que l’utilisation de ces pesticides occasionne des dégât collatéraux importants et il n’existe pas trop de moyens pour lutter cotre les oiseaux. La lutte contre les mauvaises herbes (le typha notamment) et son impact négatif sur les rendements ont occupé une bonne partie de son intervention. « je suis venu recueillir l'avis des autorités et proposer des pistes pour faire face à cette situation en prenant beaucoup de précautions, compte tenu de la fragilité de ces zones agricoles » a-t-il conclu.
Les autorités ont salué l’initiative du CIRAD et dit toute leurs préoccupations vis-à-vis des risques que représente l’utilisation de ces pesticides dangereux pour les végétaux et la santé de l’homme. Les paysans ne sont préparés pour bon nombre d’entre eux à l’utilisation de ces produits dangereux. Le maire de Boghé a a évoqué le problème des quantités pesticides stockées dans le passé dans les magasins du service de l’agriculture ainsi que les risques sanitaires qu’ils représentent pour la population. Il a également rappelé l’impact négatif des pulvérisations antérieures sur les cultures et la faune dans le département.
Les participants à cette réunion ont convenu de la nécessité de renforcer les capacités des Agents de Vulgarisation de Base (AVB) qui ont des difficultés de gérer ces pesticides à plus forte les paysans. Le chef du service régional de statistiques agricoles et chargé du suivi de la campagne, M ; Cheîkh O Berrou a fait un long exposé sur la situation agricole de la région et mentionné la bonne pluviométrie obtenue au cours de cet hivernage ainsi que la remonté de la crue du fleuve. Le manque de moyens de lutte, la dispersion des efforts entrepris dans ce domaine et l’absence d’organisation entre agriculteurs et éleveurs amoindrissent le résultat en matière de lutte contre les ennemis des cultures selon Tahar Rachadi.
Face à cette situation, le CIRAD propose de nouvelles méthodes alternatives. Parmi celle-ci, le dénichage des oiseaux avec l'implication des populations locales en allant les trouver sur place, la destruction des niches et des œufs. En clair, identifier les zones de reproduction et agir avec efficacité. La mission a suggéré également de monter une force mixte interétatique pour agir contre le fléau des criquets pèlerins et la mobilisation des populations elles mêmes pour détruire ces nichoirs en usant de tous les moyens de communication disponibles (radio, affichage, télé).
Il donné l’exemple de l’OCLALAVE (organe interétatique) dans le passé qui remplissait bien ce rôle. En définitive, le CIRAD propose de nouvelles alternatives (sans les pesticides) et il étudie les voies et moyens par lesquelles, il pourrait transmettre ces alternatives de lutte contre les ennemis des cultures (les oiseaux particulièrement) aux paysans. A la question de savoir si ces nouvelles alternatives ont été expérimentées quelque part, le chef de mission répond par l’affirmative en parlant d’expériences déjà développées au Burkina Faso et au Mali sur la spéculation diu sorgho.
Thièrno Souleymane
CP Brakna
julesdiop_2003@yahoo.fr
www.cridem.org
Source :
Thièrno Souleymane
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