vendredi 9 mai 2014

Urgent : L'administration et de hauts cadres de la valllée veulent diviser les marcheurs

Selon un chef de site des rapatriés parmi les participants à la marche du 25 avril, les autorités mauritaniennes ont entamé des actions en vue de diviser les rapatriés afin de diluer leur action et casser leur élan autour des revendications de base dont ils sont porteurs.

Selon lui, alors que les représentants de tous les 118 sites de rapatriés Mauritaniens au Sénégal se trouvent encore à Nouakchott depuis l’arrivée de la marche, le 04 mai, dans l’attente de pouvoir transmettre, en mains propres, leurs doléances au Chef de l’Etat, malgré la répression féroce dont ils ont été l’objet, l’administration territoriale se mobilise contre eux.

En effet, ajoute-t-il, ce vendredi, les responsables des sites au niveau du Gorgol (qui se trouvent pour la plupart à Nouakchott) ont été contactés, au téléphone, par le Hakem de Maghama et le Chef d’arrondissement de Lexeiba qui leur demandent de se présenter à Kaédi, le dimanche matin, pour être acheminés à Nouakchott où ils seraient censés être reçus par le ministre de l’Intérieur.

Le Hakem de Maghama a même demandé à chaque site de déléguer deux personnes pour le voyage. Les Hakems de Bababé et de Boghé ont, eux aussi, entrepris les mêmes démarches auprès des sites situés dans leurs circonscriptions administratives respectives. Au Trarza, c’est le chef de l’antenne de Tadamoun au Trarza qui a pris sur lui la charge d’accomplir la même mission.

Selon un chef de site qui a contacté «Temps forts.net », la plupart de ces autorités locales se sont vues répondre que les délégués des populations sont partis à pied à Nouakchott pour rencontrer le Président Aziz. Plusieurs chefs de site contactés ont parlé avec les autorités à partir de Nouakchott alors qu’ils étaient en concertation avec la coordination de l’UNRMS.

Selon certaines informations, un homme politique négro-mauritanien, originaire du Gorgol, épaulé par un influent général, serait à l’origine de cette démarche qui ne semble pas avoir pris en considération le refus de ces mêmes populations des sites de traiter avec le Wali du Brakna qui avait essayé, des jours avant la marche, de dissuader les rapatriés d’y participer.

Mieux, la pétition qu’il tentera d’initier à travers certains agents de Tadamoun et des éléments considérés comme proches de l’administration, n’avait pu voir jour, faute de signataires, les populations cibles exprimant leur solidarité et leur soutien aux marcheurs.

Mieux encore, les marcheurs ne comprennent pas que l’administration territoriale qui est au fait de leur calvaire n’ait pas pris sur elle d’épauler les marcheurs durant les longs jours de leur odyssée vers Nouakchott, ignorant royalement leur progression déterminée avec des moyens dérisoires, tente de torpiller les démarches en cours pour rencontrer le Président de la République, seul à même de rendre espoir à ces citoyens éprouvés qui ont bravé la chaleur, vaincu la distance et autant de défis pour lui transmettre leurs doléances…
Temps Forts

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