vendredi 9 décembre 2011

Projet de Regroupement des écoles du Brakna : les acteurs de la famille scolaire des Moughata’a de Bababé et de M’Bagne se penchent sur la problématiq




Un atelier axé sur le « Regroupement des écoles des départements de Bababé et de M’Bagne » s’est ouvert ce mercredi, 29 novembre dans les locaux de l’école 1. Un atelier organisé par la direction régionale de l’éducation nationale du Brakna en partenariat avec l’Unicef.

Cet atelier supervisé par le directeur régional de l’éducation nationale, M. Sidi Mohamed O Hademine a été rehaussé par la présence de M. Ahmed O Ahmed Babou, représentant l’Unicef à cette rencontre et enregistré la participation du président du bureau régional de l’association des parents d’élèves (APE), M. Ahmed O Ahmed Tolbe, de M. Prosper Tine, chef de la base de World vision au Brakna, de Macina, chef d’ADP de Bababé ainsi que des Idens de M’Bagne (Ly Oumar) et celui de Bababé (Mohamed O Brahima) de plusieurs élus municipaux...

...des responsables d’APE, du représentant de l’Ong ESD qui s’investit beaucoup dans le secteur éducatif et fait du regroupement des écoles aujourd’hui un crédo et de M. Cheîkh O Abdallahi, Inspecteur de l’enseignement scolaire et conseiller du Dren. Les participants ont d’abord écouté un exposé présenté par monsieur Hadji Bâ, secrétaire exécutif de l’ong ESD sur les expériences en cours à Darel Barka.

Prenant la parole à cette occasion, Monsieur, Ahmed O Ahmed Babou représentant l’Unicef à cet atelier averti « le regroupement n’est pas la baguette magique qui va résoudre les problèmes de l’éducation » avant d’indiquer que le secteur fait face à deux équations restées sans solution : la qualité et la rétention. Le responsable de la World Vision au Brakna a déploré l’absence de suivi en termes de réalisation d’infrastructures scolaires et d’adhésion des communautés dans le projet de regroupement en cours dans la commune de Darel Barka.

Il a évoqué le cas de l’école de regroupement de Sinthiane Diama qui compte 6 salles de classes jusqu’ici resté confronté à un déficit d’enseignants. Pour lui, l’objectif est certes de sortir avec un document mais il faut un processus avec la participation des acteurs communautaires de l’école (APE notamment).

Il propose l’élaboration d’un processus qui permet d’aboutir à des résultats probants avant de féliciter le Dren pour les efforts qu’il déploie en faveur de la réalisation du projet de regroupement des écoles. Son collaborateur de l’ADP de Bababé, M. Macina a abondé dans le même sens que lui en insistant sur la gestion des ressources humaines des établissements scolaires.

Quant au Dren, il affirmé que le regroupement est un long processus mais l’objectif de cet atelier est d’adopter une feuille de route et qui permettra de conscientiser les parents d’élèves sans les bousculer ni prendre des décisions à leur place. S’agissant du déficit d’enseignants dans les écoles évoqué par le responsable de la W.V, le Dren a précisé qu’il n y’a pas de déficit dans les établissements scolaires du fondamental mais une mauvaise gestion des ressources humaines de ce secteur par les responsables des établissements.

A cet effet, il a dit que cette situation s’explique par le refus de certains directeurs d’écoles d’enseigner considérant qu’ils sont déchargés et la mauvaise répartition de l’emploi de temps. Après une tournée qu’il a effectuée dans les écoles, il a constaté cette situation qu’il a corrigée sur place fait-il remarquer. Pour Ould Hademine, il faut éviter la complaisance et gérer de façon rationnelle les ressources humaines disponibles dans la région.

Dans ce cadre dit-il, tous les enseignants sortants ont été muté dans les départements déficitaires. Il a conclu en remerciant la World Vision pour avoir pris en charge financièrement des enseignants volontaires qui contribué à combler le déficit en enseignants l’an dernier tout en demandant le renouvellement de leurs contrats. Les maires ont été indexés par l’Iden de M’Bagne, M. Ly Oumar qui les a accusé de favoriser l’anarchie dans le secteur éducatif en ramant à contre courant du projet regroupement des écoles en poursuivant la construction de salles de classe sans s’en référer aux inspections de l’éducation.

C’est après un débat sur le diagnostic de la carte scolaire du département que les participants se sont scindés en deux groupes d’ateliers pour se pencher sur cinq thèmes, à savoir : diagnostic de la situation (01), détermination des distances entre les écoles à cycle incomplet et les contraintes (02), identification des effectifs des écoles et le mode de fonctionnement des écoles (03), identification des écoles susceptibles d’être l’objet de regroupement conformément à la loi sur les regroupement (04), les recommandations de mise en œuvre de la feuille de route.

A l’issue de ces ateliers, les participants ont adopté une ébauche de regroupement des différentes écoles des départements cibles et une série de recommandations qui feront l’objet d’un grand forum à l’image de ceux déjà organisé en à Darel Barka et Ould Birome sur la thématique du regroupement.

Ecole de Edébaye Hijaj : 26 ans sans secréter un seul cadre selon monsieur Bâ Abdoul Demba, président du bureau départemental des parents d’élèves de M’Bagne. Lors de l’atelier sur le regroupement des écoles du département de Bababé et de M’Bagne organisé par la Dren du Brakna en partenariat avec l’Unicef, le président du bureau départemental des parents d’élèves de la Moughata’a de M’Bagne, M. Bâ Abdoul Demba a fait un témoignage accablant sur la situation de l’école fondamentale de Edébaye Hijaj.

S’adressant à l’assistance, il a affirmé que « depuis 18 ans, les écoliers de cette localité s’asseyent au sol et non jamais bénéficié de tables bancs avant l’année scolaire en cours». Plus grave encore martèle vigoureusement M. Bâ Abdoul, la commune de Hijaj n’a pas produit un cadre pour l’administration Mauritanienne depuis 26 ans, faute de lieux d’hébergement pour ces élèves qui admettent au collège durant ces 26 années.

Pour lui, seule la construction d’un collège dans cette commune peut résoudre cette situation. Justement, l’installation de la nouvelle société Bofal Indo Minig Compagny SA dans la commune de Edébaye Hijaj constitue une opportunité pour doter cette localité très pauvre et oubliée d’infrastructures scolaires pour que les jeunes de ce coin rattrapent leur retard sur le plan éducatif.

Thièrno Souleymane
Cp Brakna
www.cridem.org


Source :
Jules Diop

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