mardi 18 octobre 2011

Coup de gueule des accoucheuses de centre de santé de Bababé.




La lourdeur des horaires est parfois difficile à vivre. Il arrive également que la charge de travail soit beaucoup trop importante pour les accoucheuses. Et puis, l’accouchement à proprement parlé est une période de grand stress, d’anxiété. Ce terrain anxiogène est vécu par le couple et par l’équipe médicale.

A chaque minute tout peut basculer, « nous devons être concentrées et disponibles à chaque instant. C’est un si grand moment d’échange et moment unique qu’il faut tout mettre en place pour que cela se passe bien ».

Depuis la promotion de 1998, les accoucheuses de Bababé n’ont bénéficié aucune indemnité, aucune prime, aucune reconnaissance de la part des autorités locales et des pouvoirs publics. Pourtant, elles assurent le travail du médecin chef, de la sage femme du centre et des infirmières.

Elles font la garde tous les deux jours et elles sont exposées à tous les risques liés à ce métier noble. Pourquoi, elles ne bénéficient pas des primes dont bénéficient leurs collègues ? Pourquoi personnes n’en parlent ? Pourquoi elles ne bénéficient des avancements ?

Pourquoi elles ne bénéficient pas des concours de la santé publique mis en compétition chaque année? Elles se posent beaucoup de questions sur leurs sorts, alors qu’elles font venir au monde des futurs décisionnaires des sorts des autres ? Pourquoi le Président de la République ne s’interroge pas sur la situation de ces accoucheuses, qui font chaque jour du travail merveilleux. Ces accoucheuses n’ont même pas le SMIG. Tout le monde doit s’interroger sur les conditions de vie de ces accoucheuses de Bababé et d’ailleurs en Mauritanie (si les conditions sont identiques partout en Mauritanie).

Je lance un appel croissant au pouvoir public de prendre leur responsabilité et de se pencher sur cette situation alarmante. Je rappelle de passage que le gardien de l’hôpital a une rémunération mensuelle de 7000UM (Sept milles Ouguiyas).

Mamaye Ba


Cridem

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