dimanche 25 avril 2010

Il n'y a pas de découverte récente de produits chimiques à Letfetar"




"Contrairement à des propos distillés par une certaine presse, le site de produits chimiques se trouvant dans la zone de Letfetar (wilaya du Tagant) n'est pas nouveau, ce n'est pas une découverte récente d'enfouissement de dépôts de produits chimiques".


"Le produit entreposé est constitué de dieldrine, un produit qui n'est pas potentiellement explosif et les symptômes de goitre et de cécité, comme ça a été prétendu, ne lui sont pas habituellement imputables". C'est ce qu'a déclaré, samedi soir, à la presse nationale, le directeur du contrôle environnemental au ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'environnement et du développement durable, M. Abacar Ould Amanetoullah .
Le directeur a assuré qu'"actuellement le site est sécurisé. Il est clayonné (fixation mécanique du sol). Il est reboisé et même les tâches visibles du produit ont été couvertes de plastique afin de réduire efficacement les nuisances causées par les odeurs du produit et les fûts de dieldrine qui se trouvaient dans le site ont été déterrés et leur contenu a été transvasé dans d'autres conteneurs transférés et stockés dans les locaux du Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA )".
Il a fait remarquer "qu'en plus des prélèvements déjà effectués, d'autres prélèvements complémentaires sur le site sont envisageables pour déterminer la contamination ou non de la nappe d'eau dans cette zone. Aussi, le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Environnement et du Développement durable suit attentivement la gestion actuelle de ce dépôt en collaboration étroite avec le CNLA, le centre le plus spécialisé dans ce domaine au niveau du pays ".
Remontant à l'origine de l'entreposage de ce produit sur le site, Ould Amanetoullah a expliqué que "le dépôt de dieldrine, stocké au niveau de la localité de Letfatar, assurait, dans les années 1974-1975, le ravitaillement en pesticides des zones centrales et celles du Nord du pays. A l'époque, ce site était géré par l'Organisation Commune de Lutte Antiacridienne et Antiaviaire (OCLALAV). Cette organisation sous-régionale, qui regroupait, la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, la Gambie, le Bénin, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Cameroun, opérait sur les lieux dans le cadre de la lutte antiacridienne ".
Le directeur du Contrôle environnemental a indiqué "qu'en réalité, ce dossier est suivi depuis 2002 par la direction de l'Environnement qui, à l'époque, avait réalisé une étude par l'intermédiaire d'une équipe d'experts hollandais et depuis 2005, le Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA) a été chargé de suivre la situation au niveau du site". "Le Centre a, dans ce cadre, dépêché plusieurs missions sur les lieux pour évaluer la situation du dépôt ".
Ould Amanetoullah a précisé que ces missions sont arrivées à délimiter le site par GPS, à renouveler sa clôture et ont effectué des prises d'échantillons pour analyse. "Elles ont également fait une expérimentation sur les Polluants organiques persistants (POPs) du site en collaboration avec une équipe d'experts étrangers avec l'appui de l'Organisation Mondiale pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)", a-t-il mentionné.
Source : ANI

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