jeudi 4 décembre 2014

A propos de la question de l’Esclavage


Comme tout patriote sincère et soucieux de l’intérêt supérieur de son pays, je ne puis rester insensible aux problèmes qui secouent la Mauritanie ces derniers temps. J’ai décidé d’apporter ma modeste contribution au débat afin d’aider à la réconciliation des cœurs et des esprits. Étant entendu que cette réconciliation est le gage de notre cohésion nationale la seule à même de mettre notre pays à l’abri des déstabilisations majeures à l’image de ce qui se passe autour de nous.
Je commencerai par dire que l’intérêt suprême de notre nation doit être placé au dessus de toute considération identitaire. Aucune revendication communautaire ne doit être faite au détriment de l’unité nationale et la souveraineté du pays. Pour qu’elles soient justes, légitimes et soutenues ces revendications doivent pouvoir susciter l’adhésion de tous sans aucune exclusion ni aucune animosité orientée vers telle ou telle autre communauté nationale.
Mais l’on ne devrait pas, pour autant, perdre de vue l’existence des inégalités criantes qui impactent négativement la bonne marche de notre nation en créant des malaises sociales qui risquent, si des solutions ne sont pas trouvées, de s’exprimer de plus en plus violemment. J’en appelle à nos gouvernants  afin de trouver des issues de sortie de crise surtout pour la lancinante question des séquelles de l’esclavage en appliquant les lois incriminant cette pratique,  votées par notre auguste Assemblée nationale ainsi que  la feuille de route initiée, à ce sujet, par la Mauritanie et ses partenaires impliqués dans la gestion de ce dossier épineux de l’esclavage. Il   faut régler cette question afin de couper définitivement l’herbe sous les pieds de ceux qui profitent de cette honteuse pratique, qu’ils soient d’éventuels maitres esclavagiste que ceux qui en font un fond de commerce.
Il faudrait aussi que ces mêmes gouvernants pensent à mettre en place un plan d’action orienté uniquement vers les populations victimes des séquelles de l’esclavage en ciblant en particulier des actions orientées en priorité vers l’éducation (pour sortir cette frange sociale de l’ignorance mère de toutes les tares) et vers la création de l’emploi pour les jeunes pour les éloigner de toute mauvaise influence.
J’en appelle pour finir au strict respect de ce que nous avons de plus sacré à savoir notre religion notre raison d’être et le ciment de notre unité.
Mohamed Ould Mabrouk Directeur Cfpp-Tidjikja

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