Contraints à un 2e
tour contre la liste du PRDR pour les municipales à Maghama, les hauts
cadres de l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir sont en
train de remuer ciel et terre pour faire réélire le maire sortant,
pourtant, de l’avis de nombreux maghamois, « fortement contesté ». «
Face à l’échec de la pratique d’achat des consciences, de la corruption,
les hauts cadres de l’UPR ont engagé, depuis la publication des
résultats du premier tour des élections du 23 novembre, une campagne de
chantage et d’intimidation et de corruption vis-à-vis de certains chefs
de villages pour les forcer à voter l’UPR au 2e tour »,
déclare, au Calame, Sao Moussa, mandataire de la liste du PRDR, dont le
candidat est en tête pour le deuxième tour. Le mandataire du PRDR accuse
nommément le député de Maghama, Niang Mamoudou, le Dga de l’Ener,
Diallo Daouda et le colonel à la retraite, Sogo, de ne ménager aucun
effort pour influencer le choix des populations. Selon le mandataire de
l’UPR, certains parmi ces cadres ont rendu visite aux chefs des villages
de la périphérie à qui ils demandent de voter UPR, faute de quoi,
leurs habitants n’auraient rien de la part du pouvoir. "Les chefs de
villages ayant reçu la visite des cadres de l’UPR nous ont rapporté
qu’on leur a tendu des téléphones en disant qu’ils ont le président
Mohamed Ould Abdel Aziz ou le Wali au bout du fil pour leur parler ; Ils
les prennent même en photo", déclare-t-il. Le mandataire du PRDR
condamne ce qu’il qualifie de pratiques déloyales et qui ternissent
l’image du président de la République. Les populations de Maghama sont
déterminées à élire un maire qu’ils se seraient donné et non celui qu’on
leur aura imposé, conclut le responsable du PRDR.
Le Calame
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