Source : Le Calame (Mauritanie)
jeudi 31 octobre 2013
Aleg : La liste de la dernière minute
Juste à quelques minutes de la fin du délai réglementaire prévu pour le dépôt des listes candidates aux prochaines législatives, le parti de l’unité et du développement (PUD) a présenté une liste à Aleg composée de deux anciens : Mohamed Mahmoud Ould Agrabatt et Ahmed Ould Ebeiba, respectivement anciens maires de Nouakchott (PRDS) et de Male (Sawab).
Ce dépôt limite est du aux nombreux atermoiements que les membres de cette liste et leurs parrains ont eus avant de franchir le rubicon.
Les deux titulaires de la liste sont d’Agchorguit (Agrabatt) d’où est ressortissant l’administrateur directeur général de la Snim suspecté d’être le principal tuteur de la liste de l’UPR et de Male, un réservoir électoral de plus de 13.000 électeurs sur les 41.000 que compte la moughataa d’Aleg qu’aucun parti politique ne peut prétendre remporter sans y avoir de sérieuses connexions.
Cette nouvelle liste constitue, selon les observateurs, un véritable défi à celle du pouvoir et pourrait même empêcher ses candidats (Zeini Ould Ahmed Hadi et Mohameden Ould El Bar) de mettre les pieds au Parlement.
Elle serait soutenue par l’ancien gouverneur adjoint de la BCM, Cheikh Sidi El Moktar Ould Cheikh Abdallahi entre autres soutiens dans l’ombre de quelques hauts responsables de l’UPR très en colère contre les choix municipaux et législatifs que leur parti a faits surtout au niveau des communes d’Aleg, de Bouhdida et d’Agchorguit.
Les deux députés titulaires de la liste PUD et leurs suppléants sont issus de quatre ensembles tribaux numériquement très importants de la moughataa de la ville d’Aleg. Normalement, l’argent, le nerf de la guerre ne devrait pas leur faire défaut puisque comme le dit l’adage populaire maure : « Celui qui a rempli sa bouche de farine doit savoir comment la mouiller».
La candidature du cousin de Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, Mohamed Mahmoud Ould Agrabatt, réputé être d’ailleurs très proche de la famille de l’ADG ne facilite pas la tâche de celui-ci déjà très concentré à Agchorguit où une forte liste Tawassoul essaie de lui ravir la mairie. Finalement, neuf listes se disputeront la commune d’Aleg contre huit qui essayeront de conquérir les deux places qui reviennent à ce département central au niveau de l’Assemblée Nationale.
Des facteurs objectifs et d’autres beaucoup moins mesurables entreront en jeu pour orienter les suffrages des gens d’Aleg pour sortir de la cagnotte les futurs élus locaux de la vieille ville de Goueibina. Aucun parti, même l’UPR ne peut prétendre à rien. Ce n’est que le 24 novembre 2013 si rien n’arrive d’ici là que les Alégois sauront à qui leurs voix auraient finalement servi à quelque chose. Wait and see
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