mardi 3 janvier 2012

Bilad Chinguit acte 3 : La culture au service du développement.




La 2éme journée du colloque scientifique qu’organise la fondation « Bilad Chinguit » aura été la plus riche, en apports intellectuels constructifs .Les intervenants , pour la plupart des techniciens « haute gamme », ont diagnostiqué et déterminé le mal du développement , non sans proposer divers types de soulagement.

Ould Heyine, Ould Guig , Ould Khabbaz, Ould Billil savent– en dépit de la grille d’isolement, derrière laquelle ils sont tenus par le pouvoir en place – ce qu’ils disent, pour l’avoir suivi, vécu , enseigné et exécuté sur le terrain de la réalité.

L’ ancien Administrateur Directeur Général de la Snim, qui fut, vers les années 74, avec Camara Abdel Ghouddouss, Abdellahi Ould Abdel Fettah, Abass Boughourbal, Nanna Ould Abderrahmane…parmi (sinon) les premiers ingénieurs pionniers Mauritaniens dans le secteur du développement économique du pays, a introduit et placé le sujet du débat :

La culture au service du développement National. Sa longue expérience à la SNIM (1974-2005) l’a outillé de nombreuses informations et connaissances, qui le mettent à l’aise face au traitement d’un tel sujet. A l’assistance, il a communiqué les raisons , démarches et procédures de lancement pour la 1ére fois , par la SNIM , d’un tourisme culturel de masse en Mauritanie.

En su des apports économiques très visibles aujourd’hui, qu’apportent les filiales SNIM que sont : ATTM, SAMMA, COMECA, etc.…Ould Heyine n’ a évoqué que l’expérience de la SOMASERT chargée du tourisme et hôtellerie.. »

Si, aujourd’hui ,nous sommes réunis à chinguetti pour parler de notre patrimoine, manuscrits, musique, peintures rupestres, sites historiques, paysages panoramiques c’est bien pour consolider notre identité nationale et la faire connaître aux autres. Le tourisme organisé,dit propre, lancé en Adrar par Somasert a donné des résultats que tout un chacun connait. Jugez en vous-mêmes Tenouechert, petite localité qui se noie sous l’avancée des dunes de Ouarane,n’abritait en 1997qu’une seule famille. Vers 2003 , 24 familles y vivent au milieu d’infrastructures socio-éducatives de base » conclue-t-il.

L’ancien premier ministre , Ould Guig a abordé quant à lui les énormes richesses culturelles tant au Nord, Est , Sud ou Ouest de la Mauritanie. Il a révélé les efforts personnels qu’il entreprend auprès de certains amis ministres et professionnels du développement dans certains pays,aux fins de parvenir à lancer une dynamique de développement dans l’Est du pays.

Les coutumes et us dans cette zone sont difficiles à bousculer ; l’enclavement géographique est un handicap à toute tentative positive ; Les moyens font défaut. Ould Guig a émis plusieurs options qui contribueraient ,dans un programme intégré, au développement national .

L’ancien Recteur de l’Université de Nouakchott qui connaît parfaitement les rouages de l’Etat , s’est limité à relever le manque de coordination entre les différents, secteurs,départements et acteurs du développement.

Billil quant à lui ne sait pas mâcher les mots. Il a décrypté avec tact le rapport culture/développement .. Depuis les politiques dites : accords de coopération entre pays, passant par la création des institutions monétaires internationales, les caisses et mutualités, la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance, jusqu’à la Transparence en vogue ces temps ci , Ould Billil a laissé comprendre que le rapport Culture /développement est fondé sur le principe : divorce /remariage. Les conditions particulières de chaque pays dictent les choix et options qu’il convient de sélectionner.

Avant de clore le débat l’animateur principal du colloque, Sidi Ould Lemjad n’a pas manqué de souligner l’importance de la communication dans tout développement culturel, social, politique, économique etc. Pour ce faire , il a laissé la parole à Messieurs El Kory Ould Abdel Mowla journaliste, ancien ministre et Mohamed Mahmoud Ould Abou Al Maaly Directeur de Akhbar Nouakchott.



Source :
Adrar-Info (Mauritanie)

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