mardi 3 janvier 2012

Bilad Chinguit acte 2 : Musique et manuscrits dans notre culture.



Après le lancement officiel des activités de la fondation « Bilad Chinguit » par le secrétaire général du ministère de la culture , de la jeunesse et des sports, place est laissée aux conférenciers .Il est question dans la première journée de commencer par traiter le thème se rapportant à la culture. Deux conférences l’une sur la poésie musicale et l’autre sur les manuscrits.

Avant de donner la parole aux conférenciers,le speaker animateur a convié le grand poète Ahmedou Ould Abdel Ghader à émettre son opinion sur la culture dans le Bilad Chinguit. Evoquant son jeune age et certaines étapes de sa vie , Ahmedou a capté l’attention de l’assistance –comme à son habitude- par l’éloquence de son verbe, la finesse de son expression,la stratification et clarté de ses idées.

L’impact de son intervention sur l’auditoire n’a de comparable que le rayonnement par lequel Bilad Chinguit devint 7eme ville sainte de l’Islam.

Musique et culture


Afin de déterminer le rôle de la musique en général et la poésie Hassaniya en particulier, dans la culture Mauritanienne, le conférencier Brahim Ould Kleib a abordé quatre axes principaux.

En situant le sujet dans le contexte historique, le conférencier a montré qu’au fil du temps la musique Mauritanienne, de par ses deux grands aspects complémentaires : le chant et la poésie, définissait la vocation de ce peuple nomade qui ne connaissait ni pouvoir politique , ni frontières spatiales. Par la suite le conférencier s’est étalé sur le rôle véhiculaire du chant et la poésie . En sa qualité de chercheur, il a réussi à consolider, à chaque fois , les hypothèses qu’il avançait par des anecdotes, citations, références aux Coran , hadiths et surtout par la poésie (LEAGHNEU)..

Laquelle poésie embrasse tous les thèmes de la vie démontra-t-il : savoir, religion, relations humaines, sciences etc. En sa qualité de poète lui-même, Brahim a enrichi sa conférence par plusieurs productions poétiques personnelles.

A la fin de la conférence , sont montés sur l’estrade pour la commenter, les professionnels et vétérans dans le domaine, que sont : Ahmed Baba Miské et Mahjoub Ould Boyé. L’un et l’autre ont aspergé les présents, d’un parfum verbal très court mais si encensant de sagesse, humour et véracité, que tous, hommes et femmes sont venus s’agglutiner, yeux hagards, autour de la table tribune.

Manuscrits dans notre culture


Le professeur Deddoud Ould Abdellahi a magistralement et succinctement présenté un exposé sur les manuscrits contenus dans les bibliothèques de Chinguitti et Ouadane. Malgré le peu de temps qui lui est imparti et la grippe qui lui a brisé la voix quelques heures avant son intervention, Deddoud a été très instructif.

Se faisant aidé par un projecteur de diapositifs sur écran portable, il a appris à toute l’assistance, dans ta la diversité de ces niveaux intellectuels, le répertoire des bibliothèques familiales au niveau de Chinguetti et Ouadane, l’importance de leurs contenus et les risques qu’encourent les manuscrits s’ils ne sont pas bien entretenus et conservés.

Le Professeur a polarisé les regards et micro fié les oreilles, lorsqu’il exhiba certains détails renfermés dans certains manuscrits, se rapportant aux sciences spatiales ; Échanges entre souverains d'Égypte, Maroc, Arabie Saoudite ….. et les Cheikh des mahadras sahariennes Mauritaniennes ; Et surtout les dédicaces et verdicts de cadis,au cours des siècles, que se faisaient les pères en fils, les voyageurs et les savants entre eux et qui permettent aujourd’hui de faire une chronologie des événements pour mieux apprécier et comprendre l’histoire humaine.




Source :
Adrar-Info (Mauritanie)

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