dimanche 22 mai 2011

Justice au Guidimakha: Verdict qui ne correspond à aucun fait réel.




Tout avait commencé en 2006 lors que les autorités administratives du Guidimakha décident d’installer soixante dix (70) familles dans une localité appelée aujourd’hui Hel Soukabe2 située dans la commune de Mbaidiam avec la garantie de cultiver aussi bien le « walo » que le « dieri » promettant dans la même occasion une école et un centre de santé. Cette opération s’était déroulée avec la présence des autorités civiles et militaires suivantes :

- Le Hakem de Sélibaby
- Le Hakem de Ghabou
- Le Commandant de Brigade de Sélibaby

- Le Commandant de Brigade de Ghabou
- Le chef des eaux et forets
- Le Maire de Mbaidiam

Non seulement les promesses n’ont jamais étaient tenues, mais aussi les habitants de Mbaidiam ont mis des clôtures dans tous les alentours immédiats du village empêchant ses habitants l’accès aux points d’eau et de cultiver ce qui est vital pour ces éleveurs peuls, au vu et au su de ces mêmes autorités cités là haut. Cela s’est passé en 2009. Le chef de village de Hel soukabe2 devant l’intransigeance de renoncer à leur projet, porte plainte auprès du Hakem central de Sélibaby.

Deux semaines plus tard aucune réaction du Hakem. Alors le chef de village décide avec ses compatriotes d’enlever de leur propre main les piquets installés par les habitants de Mbaidiam. Ces derniers portent plainte auprès de la Brigade de gendarmerie de Ghabou. Le chef de village et deux autres hommes sont arrêtés et conduit par les gendarmes devant le procureur de la République à Sélibaby deux jours après la plainte.

« Il faut retenir ici que lorsque les habitants de Hel Soukabe2 avaient porté plainte, il n’y avait eu aucune réaction des autorités alors que deux jours après la plainte de l’autre partie les autorités se sont précipités à faire des investigations… ».

Le procureur demande aux parties de faire des arrangements ce qui était accepté par les deux parties. Les termes de l’arrangement sont ainsi définis :

- Remettre les piquets à leur place c’est à dire remettre la clôture,

- Deux jours après les propriétaires de la clôture illégale enlèveront de nouveau les piquets et mettront leur clôture plusieurs mètres plus loin libérant en même temps les points d’eau et les lieux de leurs champs.

Cet arrangement a été respecté par les deux parties et son exécution a été vérifiée par les autorités et des personnes tierces. L’affaire semblait donc être close… Et pourtant en janvier 2011 le Procureur convoque le chef de village de Hel soukabe 2 pour lui signifier que le jugement doit être rendu et qu’il doit revenir le 16 Mai.

Selon des sources bien informées, les habitants de Mbaidiam auraient demandé la cause de l’appel du procureur, ce qui signifie que la partie concernée n’avait déposée aucune plainte à l’égard des habitants de Helsoukabe2 et que seules les autorités en veulent aux habitants de ce village.

«Remarque : pourquoi faire des arrangements si le jugement est programmé…? ». Le 16 Mai le Procureur leur dits voilà : 'Vous allez payer une amende neuf cents mille ouguiyas (900.000UM) dont 860.000UM pour les habitants de Mbaidiam et 40.000UM pour la justice et les personnes dont les noms suivent' :

1 -El Houcein Galo Sow : chef de village
2 -Ahmadou Oumar Bah
3 -Abou Galo Bah
4 -Al Hassan Hamidou Bah

Sont condamnés pour un mois de prison chacun. Le chef de village demande au procureur des explications sur ce jugement. Le procureur estime que cet argent équivaut au paiement des piquets alors que ces derniers sont aux mains de leur propriétaire. C’est pourquoi le chef de village de helsoukabe rejette en bloc ce verdict qui ne correspond à aucun fait ; Le procureur les demande alors de saisir un avocat et d’aller à Kiffa.

C’est avec cet état de fait que nous lançons aux autorités supérieures à la vigilance face à l’injustice que subissent quotidiennement des citoyens mauritaniens au Guidimakha ; Nous constatons aussi que le règlement du passif humanitaire dépend largement de la résolution des problèmes intercommunautaires que les autorités du Guidimakha ont l’habitude d’entretenir pour sous tirer des sommes d’argent sur les pauvres populations qu’ils soient soninkés ou peuls.

Aussi nous savons tous que les événements qui avaient endeuillé la Mauritanie en 1989 n’ont pratiquement jamais cessés au Guidimakha et des justifications sont disponibles avec les défenseurs des droits de l’homme. Nous sollicitons donc la protection et non l’appropriation de nos terres et biens par ses mêmes autorités sensés être désignés par le président de la république. Halte à la corruption source de l’injustice sociale





www.cridem.org


Source :
mojja1

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