lundi 30 mai 2011
Attribution de 40 mille hectares aux Saoudiens : Les populations de Boghé s’opposent au Projet.
C’est lors d’une assemblée générale des délégués de 60 localités qui s’est tenue le 27 Mai 2011 au siège de l’Association Mauritanienne pour l’Auto Développement (AMAD) à Boghé que les représentants des populations locales ont, dans leur écrasante majorité, exprimé leur désaccord vis-à-vis du projet d’attribution de 40.000 hectares de terres rendu public dans un avis préfectoral affiché dans les locaux de la Moughata’a.
Après avoir pris connaissance des enjeux de ce projet et de ses répercussions, jugées négatives par les participants, sur l’équilibre naturel de la région, les représentants des différentes communautés villageoises du département, toutes ethnies confondues (Pulaar, Beydanes et Haratines) sont tombées d’accord sur le principe de rejeter le projet du gouvernement mauritanien d’attribuer une superficie de 40.000 mille hectares à la société « Tabouk Eziraiya » du groupe saoudien « Al-Rajhi » et de s’y opposer par tous les moyens légaux.
Pour se faire, un comité permanent de suivi de cette affaire a été mis en place par les délégués présents. Il se compose d’une vingtaine de membres avec un bureau de 5 membres dont la présidence a été confiée à M. Djigo Moussa, un spécialiste des questions foncières actuellement responsable du département technique à la mairie de Boghé.
Dans l’immédiat, le comité de suivi se chargera de la conception d’un document argumenté par lequel, les populations feront valoir leurs droits sur ces terres ciblées par l’Etat Mauritanien pour être attribuées à la société Saoudienne. Un avant projet de plan d’action pour le mois de juin à venir a été discuté lors de cette assemblée générale.
Il comporte des actions de sensibilisation et de mobilisation dans les villages, mais surtout une grande marche contre le projet en question et qui est prévu le 29 juin à Boghé. Les personnes que nous avons rencontrées au siège de l’Ong AMAD sont très remontées contre le pouvoir de Mohamed o Abdel Aziz, accusé de vouloir vendre les terres de la vallée en générale et celle de la Wilaya du Brakna en particulier à des étrangers au détriment de son peuple.
La particularité de cette réunion, réside dans la diversité sociale des participants. Ce qui est une première ici, dans une contrée où l’Etat a toujours joué sur les divisions ethniques pour faire passer ses projets, fussent-ils macabres.
Jules Diop
CP de L’Eveil Hebdo au Brakna
Cridem
Source :
Jules Diop
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