samedi 12 mars 2011

Aleg : Les centrales syndicales battent le pavé !




Les coordinations régionales de la CLTM, de la CGTM, de la CNTM et du SLCP ont organisé ce vendredi en début de matinée, une marche pacifique de protestation contre les conditions de vie difficiles que connaissent les masses surtout les plus défavorisées.

Une cinquantaine de personnes se sont d’abord rassemblées dès 9 heures à la gare routière avant d’emprunter l’axe principale menant vers le palais de la gouvernance (Wilaya). Au premier plan, deux jeunes portaient une banderole sur laquelle on pouvait lire : « réduction des prix », « augmentation des indemnités et des salaires », « pour l’ouverture de négociations sociales ».

D’autres manifestants brandissaient aussi des slogans qui résument globalement les préoccupations des travailleurs et qui appellent le gouvernement à y apporter des réponses urgentes.

Pour une politique nationale de l’emploi et une révision de la législation du travail », « pour une augmentation des salaires et la réduction de l’ITS », « pour une subvention réelle aux produits de base », « pour une bonne politique de logement, de protection sanitaire et sociale des travailleurs ».
Les manifestants sont pour la plupart des professeurs mais on pouvait compter aussi des vendeuses de légumes et de poissons, des secrétaires, des manœuvres, des employés de la Mattel. Même les chômeurs n’étaient pas en reste : « Nous voulons attirer l’attention du pouvoir public sur la nécessité d’adapter la formation professionnelle aux besoins du marché de l’emploi !», confie un jeune diplômé chômeur.

Aux alentours, de nombreux curieux et badauds qui ne se sentaient pas concernés par cette manifestation, regardaient le "spectacle" d’un air qui frise la moquerie.

Quant aux vendeurs, soudeurs, menuisiers, restaurateurs, ils vaquaient à leurs occupations comme pour exprimer leur manque de confiance à ces "leaders syndicaux" ou leur indifférence face à « ces vieilles revendications corporatistes qui ne trouvent jamais de réponses ». A côté, les forces de police à bord de leur véhicule, veillaient au grain pour éviter tout débordement sous l’œil vigilent de leur patron, le commissaire Ahmeddou Ould Mohamed, directeur régional de la sûreté.

Devant le palais de la Wilaya où le dispositif de sécurité a été renforcé pour la circonstance, les marcheurs ont lu une déclaration dans laquelle, ils rappellent d’abord que « cette manifestation rentre dans le cadre d’une série de manifestations organisées par les confédérations nationales dans le but d’attirer l’attention des autorités politiques et employeurs sur la nécessité de prendre des mesures urgentes afin d’améliorer les conditions de vie des travailleurs devant la flambée des prix et le faible pouvoir d’achat ».

Pour résoudre cette situation, ils invitent les autorités concernées « à baisser les prix, augmenter les salaires, créer des emplois pour les jeunes et ouvrir un dialogue entre les partenaires sociaux ».

Notons qu’aucune autorité administrative n’a daigné se présenter devant les marcheurs pour écouter ces doléances. Ce profil bas affiche-t-il un simple mépris ou traduit-il une politique de l’autruche face à des revendications légitimes auxquels elle n’a aucune réponse ?

Dia Abdoulaye



Source :
Dia Abdoulaye

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire