samedi 25 décembre 2010

FESMAN3 : la troupe Mauritanienne dans la ″galère″




C’est le moins que l’on puisse dire à propos de la participation de notre pays au FESMAN3. Après avoir raté la cérémonie d’ouverture où, logiquement notre troupe devait se reproduire devant le président de République, M. Mohamed O Abdel Aziz qui a honoré de sa présence à cet évènement à Dakar, l’on espérait que la Délégation Générale du festival présidée par Aziz Sow et Sindiély Wade allait offrir une autre occasion à notre pays d’exposer sa contribution pour à cette grande manifestation dédiée à la culture du monde noire.

Mais, hélas, en vain. Du coup, les jeunes commencent à être gagnée par la lassitude.

La présence de cette délégation à la cérémonie organisée au monument de la Renaissance en présence des certains chefs d’Etat dont Mouammar El Kaddafi ou au concert de Baba Maal à Guédiawaye ou les nombreuses prestations dans le village du fesman, ne signifient pas une participation officielle encore. Jusque là, le nom de la troupe Mauritanienne n’a pas encore été figurée dans les manifestations inscrites au programme officielle.

Selon, le responsable de la délégation Mauritanienne que nous avons contacté, le délégué général du FESMAN3, M. Abdel Aziz Sow, ancien ministre, avait fait la promesse de programmer la troupe pour la nuit du 22 mais rien jusqu’ici.

Cette date est dépassée et la troupe attend toujours. Un mépris à la limite peut-on dire, vis-à-vis de notre délégation de la part des organisateurs du FESMAN3. C’est du moins le sentiment de la plupart des Mauritaniens, ici au village du FESMAN. Les centaines de fois que nous appelé monsieur Abdel Aziz Sow pour avoir des explications sur cette situation, il ne décroche jamais son téléphone.

En outre, nous nous sommes rendus au siège de la Délégation qui fait face au palais présidentiel pour le rencontrer mais le policier trouvé sur place, les yeux bouffis de sommeil nous a laissé entendre qu’il n’a pas mis pied dans ces lieux depuis une semaine.

L’ambassadeur de Mauritanie au Sénégal, lui ne semble pas se soucier du cas de ses compatriotes qu’il n’a visité qu’une seule fois lors de l’arrivé de la délégation le 8 décembre à Dakar.

Le Chargé des Affaires Culturelles de l’Ambassade, quant à lui, est parti en congé en Mauritanie depuis. En temps normal, ce monsieur qui coûte chère au contribuable national ne devait pas aller en congé ou du moins, l’Ambassadeur devait écourter son autorisation d’absence en cette période où se déroule le festival culturel le plus grand du monde.

On se demande à quoi sert un Attaché Culturel dans une représentation diplomatique quand il s’absente à pareil moment où se déroule un évènement culturel d’une telle ampleur !

Par contre, nous avons vu de nombreux Ambassadeurs défiler dans les sites qui abritent les manifestations pour soutenir leur pays au moment où leurs troupes ou musiciens devaient entrer en scène pour se reproduire. Je peux citer l’exemple des Ambassadeurs de la Libye, de l’Inde, de l’Ethiopie, du Maroc, de la Tunisie, du Congo, de Haîti, du Burkina Faso et j’en passe, lors des spectacles de leurs troupes. Le Cameroun, le Brésil, et la Guinée Bissau ont été représentés au niveau ministériel que pendant nos représentants dorment ailleurs. C’est vraiment honteux.

Le ministère Mauritanien de la Culture selon certaines sources a exigé de la délégation qu’elle reste jusqu’à la fin pour éviter que son départ ne soit interprété comme un boycott. Dès lors, les 50 membres de la délégation Mauritanienne n’ont pas le choix autre que de manger, s’acclimater, faire des répétitions (pourquoi alors ?), se promener dans des marchés ou dormir. Ce n’était pas pour ça que la délégation était venue. A qui la faute ?

En tout cas, la Mauritanie a accomplie son devoir vis-à-vis de son voisin et de la plus belle manière, ose t-on affirmer.

Thièrno Souleymane envoyé spécial du Quotidien de Nouakchott à Dakar

www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

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