mardi 21 décembre 2010

Découverte d’un trafic de carburant à F’Dérick La gendarmerie de Zouérate immobilise six véhicules et arrête ses occupants.





Nous l’avons appris par notre correspondant dans la capitale régionale du Tiris-Zemmour, hier lundi 20 décembre, que la gendarmerie de Zouérate a mis la main sur des trafiquants de carburant qui transportaient un volume de 10.400 tonnes de gas-oil à bord de six véhicules de type Toyota Land Cruiser et double cabine.

Notre correspondant signale que cette cargaison s’apprêtait à faire route sur Atar et Nouakchott où les trafiquants devaient écouler à bas prix ce carburant en provenance du Sahara Occidental.

Bien, semble t-il, que ces 10.400 tonnes aient été dédouanées, sa vente n’est pas autorisée au-delà des limites géographiques de Zouérate. Les prévenus seront déférés au parquet de Zouérate.

Ce trafic de carburant en provenance du Sahara est toléré dans le Tiris-Zemmour compte tenu des difficultés d’approvisionnement qui se pose souvent dans la région. Seulement cette tolérance ouvre la porte à tous les abus. Les trafiquants ont des produits obtenus dans le cadre humanitaire : carburant farine, huile, vêtements ou à forte plus value : cigarettes ou drogue. C’est connu, leurs camions font général la navette entre Zouératt, via Ouadane, le Mali, la frontière algérienne et les campements sahraouis.

Ils sont généralement des sahraouis ou encore des maliens qui venaient en Mauritanie pour faire du commerce de certains produits, notamment : la farine, l’huile, le lait, le sucre, les dattes, les cigarettes distribués dans le cadre humanitaire aux réfugiés sahraouis en territoire algérien.

Cela alors que la vente des carburants ou de drogue est interdite. Ainsi que le port des armes et des téléphones satellitaires dont ils sont munis le plus souvent quand ils sont dans ce type de trafic. Il faut dire que les environs de Zoueratt sont une des plaques tournantes de ces échanges. Certains véhicules, une fois chargées se dirigent vers la frontière algérienne au Nord Mali ou encore sur Ouadane en passant à l’Est de El Ghalawiya en Adrar.

Cette arrestation des trafiquants est plus que logique quand on sait la guerre implacable menée par les autorités contre le terrorisme, le trafic de drogue et même l’immigration clandestine.

Or les terroristes, qui écument l’extrême nord du pays possèdent souvent deux à quatre véhicules légers et deux à quatre hommes par véhicule. Ils ont des armes légères. A savoir les fusils mitrailleurs. Les trafiquants, quant à eux, ont des véhicules lourds et surchargés. Ils sont souvent deux par camion.

Ils sont armés et ils peuvent se déplacer en convoi. Dès lors que principe que toute activité illégale s’appuie ou engendre une ou plusieurs autres activités encore plus illégales, on comprend mieux toutes les raisons de cette vigilance des forces de sécurité, Al Qaida dans le Maghreb Islamique draine dans son sillage le trafic transfrontalier dans toute la sous région.

M.D


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

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