mardi 19 octobre 2010

Adrar / Aoujeft : Le Hakem devant le face à face




« Le trop d’eau contre agro-pastoraux assoiffés et affamés »



Après de rudes années d’endurance dues au manque de pluies, voilà que les populations de la Moughataa d’Aoujeft affrontent les conséquences d’averses régulières et continues.

« C’est la 7eme fois que nous recultivons sans résultat, nos Grairs (vallées propices aux cultures céréalières) . Dés que nous finissons de semer un champ, les eaux de pluies s’y déferlent le lendemain et étouffent dans leurs trous, les semences ».

Le notaire qui apporte cette révélation, cache mal son sentiment partagé entre les bienfaits de la pluie pour ce qu’elle apporte de bien pour les hommes, animaux et végétaux et sa déception de ne pouvoir, lui et les siens bénéficier cette année des cultures du mil, pastèques et haricots dont la période de plantation expire fin octobre.

Département riche mais pauvre.


D’une superficie de 31.700 km2 mais très enclavé, Aoujeft est le plus grand et plus riche département de l’Adrar de part ses communes : El Meddah , Aoujeft, El Maaden et N’Terguent ; Sa vingtaine de Grair (singulier : Grara) dont El Marveg, Graret Levrass, Oum Achenad, Azli, Limseidy, Bouaboun, Tenemrert, Mazmaz, Lemsidy, Erchatt;Ses nombreuses oasis de palmeraies et ses vastes pâturages. Pourtant ses habitants comptent aujourd’hui parmi les plus pauvres de la région et du pays.

Conscient de cette situation , le nouveau Hakem de la Moughataa qui connaît relativement bien ce département ainsi que la mentalité de ses populations (était chef d’arrondissement de N’Terguint avant sa nomination) tente de résoudre avec méthodologie,cette équation à plusieurs variantes et inconnues. Sur la base de l’écoute des populations, l’étude des politiques de l’Etat , le suivi des directives de sa hiérarchie administrative et les moyens dont il dispose, il semble avoir hiérarchiser les priorités et baliser la voie qui mène à leur traitement les unes après les autres.

Lors des passages successifs à Aoujeft du Wali de l’Adrar en compagnie des 3 responsables du ministère du développement rural : secrétaire général puis ministre et enfin conseiller, le Hakem d’Aoujeft a –aux dires des citoyens – trouver les mots et comportements pour que la Moughataa amorce un bon départ qui relancerait sa vie socio-économique active et la prémunirait à l’avenir des aléas calculables.

En effet, que cela soit au niveau de la distribution des vivres , semences, grillages,contrôle des prix, coordination des informations en provenance des différentes localités du territoire départemental , bonnes relations avec les maires , élus locaux et société civile, le nouveau Hakem, El Ghady Ould Ahmedou semble visiblement marquer des points. A Aoujeft, les populations très assoiffées et affamées désirent profiter grandement de l'Aubaine Divine (Rahma) qu’est la pluie tout en souhaitant que l’engagement de leur Hakem ne soit pas « départ de cheval ….et finish de tortue ».

Hé,Oui ! Un mal en Mauritanie : le manque de perspicacité soutenue des cadres de l’administration..

Ely Salem Khayar



Source :
Adrar Info

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