mercredi 1 septembre 2010

Boghé : Arrestation d’un vendeur de boutique Ramadan.



La police a procédé hier dimanche, 29 Août tôt dans la matinée à Boghé, à l’arrestation de Mohamed O Limam, gérant de la boutique Ramadan dans le quartier de l’Escale. Les autorités étaient informées la veille de la vente par ce dernier de quelques quantités de vivres (sucre, huile et riz) à des commerçants au marché.

Sur instruction du Hakem la police a saisi les quantités vendues au commerçant en question avant que celui-ci ne procède à leur écoulement auprès des détaillants. Mohamed O Limam avait vendu une tonne de riz au commerçant. O Limam n’a pas nié les faits devant la police. Il a été immédiatement remplacé par un autre gérant du nom de Mamadou Djibi Bâ.

Le chef de service du CSA a dressé la situation des ventes enregistrées par O Limam depuis le démarrage des opérations boutiques ramadan le 12 Août dernier et sommé le bonhomme à rembourser le montant de 1.900.000 Um à l’Etat. Une somme qu’il versera intégralement aux mains du responsable local de la SONIMEX qui l’avait proposé à ce poste.



A l’heure actuelle, O Limam a été relaxé par la police car, nous dit le Hakem, il n’est plus redevable auprès de l’Etat. Ces pratiques du jeune gérant n’étaient qu’un secret de polichinelle. Tous les jours qui passaient, le gérant de cette boutique partageait en deux parties les quantités de vivres destinées aux nécessiteux. Une moitié était vendue à ces derniers alors que l’autre moitié était recyclée auprès des commerçants du marché de Boghé.

Si le kilogramme de sucre est vendu à 150 UM dans une boutique ramadan, le sac de 50 kilogramme revient à 7500 UM (mais une quantité par ailleurs formellement interdite de vente dans ces commerces subventionnés par l’Etat) alors qu’il se négocie au marché à 260 UM le kilogramme soit, 13.000 UM le sac de 50 Kg. Le calcul montre qu’il (le gérant) gagne 110 UM au kilo et 5500 UM par sac.

Sur une tonne de sucre, il gagne 110. 000 UM. Et par jour, il vendait des tonnes de riz, de sucre et d’huile à des commerçants au vu et au su de tout le monde. Les habitants de Boghé Escale et d’autres citoyens avaient commencé à se plaindre mais le temps a fini par leur donner raison.

Thièrno Souleymane
CP Brakna


Source : Le Quotidien de Nouakchott

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