dimanche 6 juin 2010

Abdellahi ould M'Bareck, Fédéral de l'APP à Nouadhibou :




"L'ancien vice-président du parti a joué sur deux cordes".



Vous avez assisté à la réunion du président de l’APP avec les cadres du parti. Qu’avez-vous débattu ?

La visite du président du parti M. Messoud Ould Boulkheir, intervient à la demande de la coordination régionale, suite à un tas de problèmes survenus au lendemain des élections municipales de 2006 ce qui avait conduit le parti à limoger le maire et trois conseillers municipaux. Une telle décision avait poussé ces derniers à demander à leur base et aux sections du parti de geler leurs activités.

Ce blocage ou cette tentative à faire courber le parti a donné naissance à une mission qui était présidée par Oumar Ould Yali ayant pour objectif principal de mettre de l’ordre dans le parti et de convaincre les sections et la coordination à rejoindre le parti et à travailler conformément aux directives de la direction nationale du parti.

Cette demande n’a pas trouvé un auditoire ce qui a conduit par la suite à la restructuration des instances du parti et à l’implantation des structures au niveau de la région.

Il est à noter que cette mission de réconciliation a duré plus d’un mois. Depuis cette implantation la concurrence de ces conseillers limogés est devenue de plus en plus farouche et ils ont essayé d’attirer le maximum de militants du parti. Malgré toutes les tentatives, le parti a enregistré le meilleur score lors des élections présidentielles en 2007 avec 6900 voix.

Le président de l’APP a appelé dans plusieurs meetings au putsch, cet appel n’est il pas hors la loi ?

Le président Messaoud Ould Boulkheir est à la tête d’une institution législative, par conséquent c’est un homme de loi et un démocrate de premier grade, il veut dire par Putsch que : « Koulou ma oukhidha bil ghouweti la youradou ila biha » (ce qui a été pris par la force, ne peut être repris que par la force).

Le vice-président de l’APP vient de soumettre sa démission, le maire de Nouadhibou est lui aussi démissionnaire de l’APP, tout cela n’ouvrira-il pas une vague de départs des cadres, au moment où le parti en a besoin ?

Pour ce qui est du maire de Nouadhibou, il n’est pas démissionnaire, il a été exclu par le parti ; quant au vice-président, il se peut qu’il eût été obligé de démissionner, car il a faussé le jeu en jouant sur deux cordes, l’ancien vice-président n’a pas respecté le parti.

Propos recueillis par Abdel Weddoud


www.cridem.org


Info source :
Canal RIM (Mauritanie)

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