samedi 19 décembre 2009

Rosso de charybde en scylla.

Chassez le naturel et il revient au galop dit l’adage. Le vaste mouvement effectué au sein de la police avait fait naître l’espoir chez la population que les choses allaient enfin s’améliorer sur la frontière et que les tracasseries, qui étaient légion au débarcadère, ne seraient plus que des mauvais souvenirs.

Mais c’est mal connaître la cupidité de certains de ces hommes de loi. A peine arrivée les nouveaux n’ont pas manqué de montrer qu’ils n’avaient rien à envier à leurs prédécesseurs.

C’est le retour à la case de départ ; le semblant d’ordre qui avait été instauré a volé en éclats et les policiers rivalisent de brutalités autant physiques que langagières.

L’enceinte du débarcadère qui était interdite aux voitures est aujourd’hui une réplique de la gare routière. Les chauffeurs et leurs rabatteurs font la course à la pêche des voyageurs. La situation sécuritaire dont vit le pays est en partie due au laxisme des autorités face au phénomène de la corruption des hommes de loi. Aucune excuse ne peut justifier un tel comportement. Si une volonté politique forte était engagée combinée à l’application des textes le fléau diminuera.

Mais le malheur en est que l’on se tient à des discours creux et sur le terrain c’est le statut quo, or la sécurité passe d’abord par un comportement civique de tous les citoyens et surtout de ceux qui en ont la charge. Une prise de conscience des dangers qui sont liés à la corruption est nécessaire. Il est grand temps que les règles de bonne conduite soient appliquées à la lettre, surtout sur des points aussi sensibles que la frontière.

Cette image peu glorieuse donnée du pays par ceux là même censés appliquer la loi laisse perplexe pour une éventuelle efficacité du système sécuritaire du pays. Un représentant de l’ordre qui s’habitue à la corruption en guérit rarement. Il est vrai que les citoyens doivent respecter l’uniforme qui symbolise la loi que tout le monde partage, mais que ceux qui la portent soient les premiers à transgresser la loi impunément alors qu’ils devraient en être les gardiens et ramener ceux qui s’en écartent.

Que vont faire les autres alors ? Le clientélisme et la complaisance ne doivent plus être de mise des sanctions exemplaires doivent être prises à l’encontre de ceux qui transgressent les règles quelque soient leurs grade et leur rang social. C’est seulement à ce prix la que nous pourrons juguler ce fléau.




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Info source :
kaaw

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