samedi 19 décembre 2009

Le rapatriement des mauritaniens déportés en 1989 se poursuit au Guidimakha... ...mais des questions restent posées.




Après le Trarza, le Brakna et le Gorgol c’est le tour du Guidimakha d’accueillir des éleveurs peulh qui étaient déportés il y a vingt ans au Sénégal.

C’est dans ce cadre que Djam Djam (une localité dans la commune de Gouraye et qui est également le premier point de concentration de la fraction peulh Uulnaabe de la grande famille des fulaabe) a été choisi comme site d’accueil de dix sept des dix neuf familles composées de soixante quatorze personnes

Revenues le 18/05/09 passant par Gouraye où il ya des années elles étaient passées des larmes aux yeux et le cœur plein de chagrin.

Boroudji (un autre village dans la même commune où en 1990, les premières exécutions ont eu lieu) a lui aussi accueilli une famille, alors qu’une femme du même groupe avait choisi Sélibéby.

Le dimanche, 24/05/09 un autre groupe composé de cent cinq personnes avait fait sa traversée à Gouraye pour passée la nuit à la maison des jeunes de Sélibaby qui était choisie par les autorités administratives comme lieu de repos avant de continuer sur Kankossa, Gourel Falli et Woriguel dans l’Assaba.

Cependant il noter que le délégué régional du Ministère de la culture, de la jeunesse et des sports leur avait refusé des nattes, des matelas, car il avait voulu soutirer une somme de quatre cent milles ouguiya des représentants l’organisation onusienne qui s’occupe des refugiés. Alors que le matériel de la S AFRA de 2008 donné à la jeunesse de la wilaya a servi à d’autres fins pendant la campagne électorale passée.

N’était le concours de la coordination régionale de l’AMDH au Guidimakha, ces pauvres victimes d’injustice et qui ont besoin être aider et soutenu allaient passer la nuit à même le sol. Ce genre de comportement et tant d’autres permettent de poser des questions comme celles de savoir si vraiment il y a volonté d’accepter ces rapatriés afin qu’ une confiance s’établisse entre eux et ceux qui sont restés sur place ? en attendant de trouver de réponse, il faut dire que des efforts dans ce sens doivent être redoublés.

Le 14/12/09, quatre vingt deux personnes reparties entre vingt quatre familles s’ajoutent à ceux qui sont installés à Djam djam. Alors que vingt cinq autres personnes ont quant à elles choisi Sélibaby. Le 17/12/009, un autre groupe de trois cent vingt personnes soient soixante dix familles et treize regroupement familiaux passe la nuit à Sélibaby avant de continuer sur Kankossa, Woriguel et Gourel Falli d’où ils étaient embarqués pour être déportés arbitrairement.

Il faut noter que si le HCR , les ONG partenaires comme L’Inter Sos, L’AMDH et La GTZ n’ont ménagé aucun effort pour mener cette opération de rapatriement dans des bonnes conditions, le gros du problème reste encore posé car dans cette région il a eu des exécutions sommaires d’ éleveurs et d’agriculteurs (à Boroudji, Moudji, Feytass), (Gourel Mamoudu et autres ), (Woyndouyol) respectivement dans la commune de Gouraye, Wompou, Sélibaby et ailleurs sans parler des vingt disparus de Mouta alla dans le département d’ Ould Yengé.

Mais Ces cas ne sont jamais évoqués dans le cadre du règlement du passif humanitaire alors que les veuves et les orphelins des ces morts ont eux aussi droit aux terrains, et autres avantages accordés aux veuves et orphelins des militaires.

L’autre grand problème qui mérite d’ être étudier avec rigueur et sérieux est celui du foncier, car plusieurs villages revenus en 1993 dans le Guidimakha se trouvent aujourd’hui et/ou spoliés ou obligés de s’implanter ailleurs sans pouvoir accéder à l’eau, à l’éducation et à la santé (Digogny dans la commune de Khabou qui n’a ni école ni poste de santé et encore pire on refuse à ce village le forage de puits alors qu’il est distant du fleuve de cinq km) .

Maire a été empêché de forer un puits pour ce village dont les occupants ont été contraints de laisser leurs terres à d’autres dans le département de Ould Yengé. En attendant, il faut dire que le rapatriement des anciens déportés est une question de justice et d’honnêteté .Mais il ne faut pas aussi oublier qu’établir les veuves et les orphelins de civils dans leurs droit, redonner les terres aux ayant droit est un devoir .

Signé Amadou Bocar Ba. .



www.cridem.org


Info source :
AmadouBocarBa

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