L'Association pour la Solidarité et le Développement de Boghé (ASDB)
n'a vu le jour qu'en juin 2014. Mais elle n'a pas attendu longtemps
pour faire ses preuves. Aussitôt créée, aussitôt active.
Du 21 au 23 août 2014, ils étaient nombreux à sillonner les villages relevant de Boghé pour rendre service aux populations locales. Eux, ce sont les jeunes militant au sein de l'ASDB ou d'autres structures associatives. Ainsi, ils ont profité des vacances estivales pour mettre à profit leur énergie intellectuelle et physique.
La cérémonie d'ouverture des journées culturelles, éducatives et médicales a été marquée par la présence des autorités administratives, municipales.
Le Maire de la commune de Boghé et le député de la circonscription ont, tour à tour loué, cette initiative à travers leurs discours, après le mot de bienvenue de Sy Samba, président du Comité de pilotage de l'ASDB. Celui-ci a insisté sur l'importance d'une implication active des jeunes dans le développement local et national.
Concrètement, la première action des jeunes a consisté à offrir des moustiquaires imprégnées aux habitants de ces localités, le plus souvent laissées pour compte. Ensuite, les jeunes ont organisé plusieurs conférences et tenu des rencontres pour sensibiliser les populations sur les maladies quasi endémiques (paludisme,…) ou liées à l'insalubrité (choléra,…).
Intervenant en premier, le Dr Mohamed El Kebir a animé une conférence sur les maladies hivernales qui touchent de plein fouet les populations locales. Il a souligné que la prévention reste le meilleur moyen de se prémunir contre les maladies, donnant le cas de la bilharziose. Actualité oblige, il n'a pas manqué d'appeler les populations à plus de prudence sur la fièvre hémorragique d'Ebola, une pathologie qui guette l'Afrique de l'Ouest.
De son côté, le Dr Achraf Mohamed a souligné au cours d'une conférence que la drogue constitue l'un des grands dangers auxquels certains jeunes sont confrontés, appelant cette frange sociale et les familles à unir leurs forces pour combattre ce fléau. Une conférence appuyée par des sketches animés par Big Baba.
Par ailleurs, ces journées ont permis de mettre l'accent sur la nécessité de promouvoir la santé et le bien-être des habitants à travers des sketches. Ils estiment que la santé est la première richesse humaine. Sans elle, point de dynamisme.
L'autre action menée par les jeunes est à inscrire dans le registre environnemental. Il s'agit de retrousser ses manches pour rendre la ville de Boghé propre et pimpante. Dispensaires, PMI, Mairie, marchés, lycée, collège, écoles, places publiques, …autant d'endroits ayant fait l'objet de plusieurs coups de balai et de râteau. Il faut dire que des structures d'assainissement adaptées font cruellement défaut à Boghé.
Excepté quelques personnes de bonne volonté et des structures de jeunes de quartiers qui se démènent durant les vacances ou les week-end pour mener des opérations d'assainissement dans la ville. Sinon, les pouvoirs publics brillent par leur lenteur, voire leur absence. Avec la naissance de l'ASDB, c'est un bras social actif qui s'ajoute au dispositif associatif de la ville.
Outre l'assainissement, les jeunes ont dépensé leur énergie au profit de ce que l'on appelle la citoyenneté. De nombreux jeunes et présidents d'associations ont participé à un forum axé sur la citoyenneté. On peut citer : Samba Fall, président de l'ONG "Nex Vision", Ablaye Défa, responsable de l'ONG "Association Enfant Jeunes travailleurs", Aldiouma Ndiaye, coordinateur du "Réseau des ASC pour le développement de Boghé", Abdarahmane Dieng, président de l'Amicale des Enseignants de Boghé, Papis Sao responsable de la Maison des Associations de Boghé, et d'autres personnes de bonne volonté comme Vieux Samba Lô. Ce forum a débouché sur des propositions intéressantes comme la création d'un Collectif des Associations de Boghé.
Ils ont par ailleurs plaidé pour une participation effective de la jeunesse à tout ce qui concourt au développement de Boghé en particulier et de la Mauritanie en général. Cela suppose un Etat à l'écoute des attentes des jeunes. Pour eux, un Etat sourd et autiste constitue un obstacle majeur à l'émergence d'une jeunesse active et ambitieuse.
Ainsi, les jeunes ne veulent plus se retrouver au bas de l'échelle des priorités des pouvoirs publics, ni se cantonner dans des cadres de moindre d'influence. Ils estiment que la jeunesse détient l'énergie et la clé pour propulser le pays vers le chemin du développement. Donc vers des lendemains meilleurs.
Le civisme n'était pas en reste. Sur ce plan, les jeunes ont été, on ne peut plus, clairs : les bons comportements font les bonnes personnes. Et la jeunesse, si elle veut marquer son époque, doit épouser le civisme à tous les niveaux.
En ce qui concerne la protection des valeurs sociales, morales, là les jeunes n'ont pas fait dans la demi-mesure. Pour eux, les cultures locales et nationales ne doivent jamais faire l'objet d'aliénation. Et de marginalisation. L'ouverture culturelle, c'est bien. Mais la préservation des valeurs culturelles de soi est encore mieux. D'ailleurs, ces journées ont été marquées par des expositions sur l'artisanat local et rythmées par des animations musicales menées de main de maître par Moktar Mbodj et d'autres artistes.
Enfin, ils ont insisté sur la nécessité de promouvoir la pratique du sport. A Boghé et dans les autres villes du pays, les jeunes bouillonnent de talents et d'ambitions pour réussir, mais ils ne bénéficient pas d'encadrement qui leur permet de faire d'exploser tout leur talent. Les structures sportives faisant défaut, beaucoup de jeunes se détournent de toute activité sportive.
Sans oublier la crème des crèmes : l'éducation. Elle est la base de tout développement durable. Pour ces jeunes, le lycée et le collège de la ville sont dans un état délabrement tant sur le plan intellectuel que technique. Ils estiment que réussir dans ces conditions relève du miracle. Et le miracle ne se produit pas tous les jours.
Donc ces jeunes lancent un appel pressant pour sauver ce qui pouvait l'être. Et c'est dans ce contexte qu'ils ont entrepris la distribution des kits scolaires et l'organisation des cours de vacances dans les différents villages depuis le 24 août pour s'achever le 24 septembre au profit des élèves du fondamental et secondaire. Et cela en collaboration avec des instituteurs et des professeurs boghéens. Une manière pour eux d'apporter une béquille, aussi petite soit-elle, à ce grand corps malade qu'est l'éducation nationale.
En définitive, les jeunes de la ville de Boghé et ceux des villages environnants s'engagent à contribuer à l'émergence de projets qui reposent sur une culture partagée de la jeunesse. Leurs efforts consistent à établir les bases pour la construction d'un avenir meilleur et le renforcement des liens de solidarité entre les citoyens à Boghé et partout dans le pays.
L'Association pour la solidarité et le développement de Boghé (ASDB) remercie tous ceux qui se sont associés à ces journées culturelles, éducatives et médicales. Ne serait-ce que pour quelques heures. A noter que ces jeunes regroupés au sein de cette association et dans d'autres structures comptent renouveler cette expérience, l'année prochaine. Incha'Allah.
Du 21 au 23 août 2014, ils étaient nombreux à sillonner les villages relevant de Boghé pour rendre service aux populations locales. Eux, ce sont les jeunes militant au sein de l'ASDB ou d'autres structures associatives. Ainsi, ils ont profité des vacances estivales pour mettre à profit leur énergie intellectuelle et physique.
La cérémonie d'ouverture des journées culturelles, éducatives et médicales a été marquée par la présence des autorités administratives, municipales.
Le Maire de la commune de Boghé et le député de la circonscription ont, tour à tour loué, cette initiative à travers leurs discours, après le mot de bienvenue de Sy Samba, président du Comité de pilotage de l'ASDB. Celui-ci a insisté sur l'importance d'une implication active des jeunes dans le développement local et national.
Concrètement, la première action des jeunes a consisté à offrir des moustiquaires imprégnées aux habitants de ces localités, le plus souvent laissées pour compte. Ensuite, les jeunes ont organisé plusieurs conférences et tenu des rencontres pour sensibiliser les populations sur les maladies quasi endémiques (paludisme,…) ou liées à l'insalubrité (choléra,…).
Intervenant en premier, le Dr Mohamed El Kebir a animé une conférence sur les maladies hivernales qui touchent de plein fouet les populations locales. Il a souligné que la prévention reste le meilleur moyen de se prémunir contre les maladies, donnant le cas de la bilharziose. Actualité oblige, il n'a pas manqué d'appeler les populations à plus de prudence sur la fièvre hémorragique d'Ebola, une pathologie qui guette l'Afrique de l'Ouest.
De son côté, le Dr Achraf Mohamed a souligné au cours d'une conférence que la drogue constitue l'un des grands dangers auxquels certains jeunes sont confrontés, appelant cette frange sociale et les familles à unir leurs forces pour combattre ce fléau. Une conférence appuyée par des sketches animés par Big Baba.
Par ailleurs, ces journées ont permis de mettre l'accent sur la nécessité de promouvoir la santé et le bien-être des habitants à travers des sketches. Ils estiment que la santé est la première richesse humaine. Sans elle, point de dynamisme.
L'autre action menée par les jeunes est à inscrire dans le registre environnemental. Il s'agit de retrousser ses manches pour rendre la ville de Boghé propre et pimpante. Dispensaires, PMI, Mairie, marchés, lycée, collège, écoles, places publiques, …autant d'endroits ayant fait l'objet de plusieurs coups de balai et de râteau. Il faut dire que des structures d'assainissement adaptées font cruellement défaut à Boghé.
Excepté quelques personnes de bonne volonté et des structures de jeunes de quartiers qui se démènent durant les vacances ou les week-end pour mener des opérations d'assainissement dans la ville. Sinon, les pouvoirs publics brillent par leur lenteur, voire leur absence. Avec la naissance de l'ASDB, c'est un bras social actif qui s'ajoute au dispositif associatif de la ville.
Outre l'assainissement, les jeunes ont dépensé leur énergie au profit de ce que l'on appelle la citoyenneté. De nombreux jeunes et présidents d'associations ont participé à un forum axé sur la citoyenneté. On peut citer : Samba Fall, président de l'ONG "Nex Vision", Ablaye Défa, responsable de l'ONG "Association Enfant Jeunes travailleurs", Aldiouma Ndiaye, coordinateur du "Réseau des ASC pour le développement de Boghé", Abdarahmane Dieng, président de l'Amicale des Enseignants de Boghé, Papis Sao responsable de la Maison des Associations de Boghé, et d'autres personnes de bonne volonté comme Vieux Samba Lô. Ce forum a débouché sur des propositions intéressantes comme la création d'un Collectif des Associations de Boghé.
Ils ont par ailleurs plaidé pour une participation effective de la jeunesse à tout ce qui concourt au développement de Boghé en particulier et de la Mauritanie en général. Cela suppose un Etat à l'écoute des attentes des jeunes. Pour eux, un Etat sourd et autiste constitue un obstacle majeur à l'émergence d'une jeunesse active et ambitieuse.
Ainsi, les jeunes ne veulent plus se retrouver au bas de l'échelle des priorités des pouvoirs publics, ni se cantonner dans des cadres de moindre d'influence. Ils estiment que la jeunesse détient l'énergie et la clé pour propulser le pays vers le chemin du développement. Donc vers des lendemains meilleurs.
Le civisme n'était pas en reste. Sur ce plan, les jeunes ont été, on ne peut plus, clairs : les bons comportements font les bonnes personnes. Et la jeunesse, si elle veut marquer son époque, doit épouser le civisme à tous les niveaux.
En ce qui concerne la protection des valeurs sociales, morales, là les jeunes n'ont pas fait dans la demi-mesure. Pour eux, les cultures locales et nationales ne doivent jamais faire l'objet d'aliénation. Et de marginalisation. L'ouverture culturelle, c'est bien. Mais la préservation des valeurs culturelles de soi est encore mieux. D'ailleurs, ces journées ont été marquées par des expositions sur l'artisanat local et rythmées par des animations musicales menées de main de maître par Moktar Mbodj et d'autres artistes.
Enfin, ils ont insisté sur la nécessité de promouvoir la pratique du sport. A Boghé et dans les autres villes du pays, les jeunes bouillonnent de talents et d'ambitions pour réussir, mais ils ne bénéficient pas d'encadrement qui leur permet de faire d'exploser tout leur talent. Les structures sportives faisant défaut, beaucoup de jeunes se détournent de toute activité sportive.
Sans oublier la crème des crèmes : l'éducation. Elle est la base de tout développement durable. Pour ces jeunes, le lycée et le collège de la ville sont dans un état délabrement tant sur le plan intellectuel que technique. Ils estiment que réussir dans ces conditions relève du miracle. Et le miracle ne se produit pas tous les jours.
Donc ces jeunes lancent un appel pressant pour sauver ce qui pouvait l'être. Et c'est dans ce contexte qu'ils ont entrepris la distribution des kits scolaires et l'organisation des cours de vacances dans les différents villages depuis le 24 août pour s'achever le 24 septembre au profit des élèves du fondamental et secondaire. Et cela en collaboration avec des instituteurs et des professeurs boghéens. Une manière pour eux d'apporter une béquille, aussi petite soit-elle, à ce grand corps malade qu'est l'éducation nationale.
En définitive, les jeunes de la ville de Boghé et ceux des villages environnants s'engagent à contribuer à l'émergence de projets qui reposent sur une culture partagée de la jeunesse. Leurs efforts consistent à établir les bases pour la construction d'un avenir meilleur et le renforcement des liens de solidarité entre les citoyens à Boghé et partout dans le pays.
L'Association pour la solidarité et le développement de Boghé (ASDB) remercie tous ceux qui se sont associés à ces journées culturelles, éducatives et médicales. Ne serait-ce que pour quelques heures. A noter que ces jeunes regroupés au sein de cette association et dans d'autres structures comptent renouveler cette expérience, l'année prochaine. Incha'Allah.
Avec Cridem, comme si vous y étiez...
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