mercredi 14 mai 2014

Gorgol : le PAM en atelier d’étude de cadrage d’un nouveau programme IPSR

Gorgol : le PAM en atelier d’étude de cadrage d’un nouveau programme IPSR [PhotoReportage] Depuis quelques années, la Mauritanie est traversée par des crises récurrentes liées entre autres à la sécheresse, aux inondations et d’autres facteurs dépendant du marché mondial comme la hausse des prix qui, depuis 2010 constitue, jusqu’à nos jours un poids sur les ménages.

Au delà de la volonté de l’état d’assister ou d’alléger les chocs, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) dont l’expertise dans l’assistance des populations vulnérables n’est plus à démontrer, se fonde sur les conclusions de l’ancien programme IPSR (Intervention Prolongée de secours et de Redressement 200474 finissant ( Avril 2014),pour initier un autre(IPSR200640) qui vient en poursuite du précédent dans une optique novatrice « de développement intégré et cohérent» soulignera la chef du sous bureau du PAM Marième Sakho.

Pour donner corps à cette nouvelle approche qui capitalise les expériences, les réussites et les échecs du premier à travers des multiples interventions qui vont du cash transfert estimé à 158040000 UM répartis sur 2634 bénéficiaires au renforcement des SAVS ...

>en passant par les activités annexes liées à la réhabilitation, le nouveau programme ,se donne comme démarche d’ identifier les besoins spécifiques pour établir une planification articulée à trois niveaux :le communal, le départemental et le régional.

Comme objectif de Répondre aux besoins nutritionnels et alimentaires des ménages très pauvres et vulnérables et de renforcer leur résilience face aux chocs, les trois ateliers qui sont déroulés du 11 au 14 Mai sont enrichis par la participation des partenaires, des autorités administratives et de la société civile qui ont dégagé sur la base des différentes matrices proposées par le consultant du PAM monsieur Thibault Vande Velde chargé de l’étude cadrage PRRO-IPSR des dispositions réalistes qui découlent de l’existant et autres idées axiales qui cadrent avec l’objectif affiché.

Ainsi, à l’ouverture de l’atelier régional le wali du Gorgol Mohamed Moustapha Ould Mohamed Vall exprimé l’importance de ces activités de résilience auxquelles l’état et ses démembrements restent attachés pour au mieux, aider les populations vulnérables dans l’amélioration des conditions de vie.

Dans un contexte de pauvreté ou ,d’après l’enquête Food Security Monitoring Système (FSMS, juillet 2013),800.000 personnes souffrent de l’insécurité alimentaire, l’incidence de ce phénomène entraine dans son sillage un taux (13%) élevé de prévalence de malnutrition aigue en période de soudure, auquel s’ajoutent l’accès difficile ou insuffisant aux moyens de production, le niveau d’endettement des ménages à faibles revenus toutes choses qui montrent que, malgré les efforts investis ,le phénomène de l’insécurité alimentaire demeure , comme une épée qui tient en laisse tous les programmes d’investissement, car aléatoires et souvent imprévisibles mais surtout subtiles par ses effets pervers .

Pour la mise en place de ce nouveau programme sous le leadership du gouvernement mauritanien ,la mise en œuvre des « filets sociaux » de sécurité face à l’insécurité alimentaire s’articule sur une mutualisation des synergies aussi bien des activités de l’IPSR que sur celle des autres opérations du PAM d’une part ,et d’autre part sur l’expérience de l’état, des ONG et des agences des Nations Unies et autres partenaires.

Comme trait d’union entre le triptyque : urgence, relèvement et développement, le programme s’impose ainsi une démarche systémique qui a permis aux participants de visiter et de revisiter tous les tableaux socio économiques de la wilaya certes pas très reluisants mais positivement évolutifs dans la cohérence de l’espace-temps.

Pour ce faire, la prise en charge des besoins nutritionnels et alimentaires des ménages vulnérables se fera à travers des appuis inconditionnels (cash transfert, distribution gratuite des vivres),le renforcement des « actifs productifs » par la promotion des VCA (vivre contre Actifs) et VCF (vivre contre formation ) appuyés par un investissement conséquent sur les SAVS.D’autres actions non moins importantes comme l’éducation nutritionnelle ,la détection précoce de la malnutrition ,aideront au développement du capital humain.

Dans la perspective de répondre aux attentes, les trois ateliers ont permis, au cours des discussions et débats de mettre en évidence les atouts du programme sur lesquels de réelles opportunités s’offrent aux populations vulnérables de changer de statut.

Il faut noter que les wilayas de l’Assaba et du Hodh El Chaghi ont testé les mêmes outils de planification, à vulgariser sur l’ensemble des zones ciblées (Régions, Communes) qui sous tendent le nouveau programme IPSR. Donc, en attendant la validation des documents par le PAM pour le démarrage du nouveau programme (juillet 2014), peut être que les premières pluies qui commencent déjà à tomber contribueraient aussi à la résilience des populations.

S.Diagana


Avec Cridem, comme si vous y étiez...












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