Les Soninkés de Kaédi sont caractérisés d’abord et de
tout temps de minorité, dans une région ou la majorité du département
est Hal Poularen. Historiquement ils ont été accueillis dans cette
vielle ville, et il était déjà étonnant qu’ils occupèrent la chefferie
traditionnelle (chef de village) de la ville, à cause justement de cette
qualité de minoritaire qui fût un élément d’équilibre (ciment) entre
deux grands ensembles Hal Poularen :
Thiédo-Thioubalo d’une part et l’ensemble du ‘’clergé’’ religieux constitué par les Torodo, avant que l’ensemble maure ne vienne compléter cette population particulièrement harmonieuse de la ville de Kaédi.
De la chefferie traditionnelle on aboutit à la gestion communale moderne de la ville avec feu Youssouf Koita qui occupa la mairie de Kaédi pendant plusieurs années avant que ne prennent sa suite feu Chouaibou Diagana et Tijane Koita. C’est dire le rôle modérateur social assumé de cette communauté.
Sur le plan national, ils avaient droit à chaque fois, à l’issu des dosages tribaux-ethniques un ministre au temps de Moctar Ould Daddah, puis peu à peu ils perdirent cette place de ministre avec Ould Taya puis définitivement de la période de transition à nos jours.
Peu encline à se mettre en avant, cette communauté garda son leitmotiv permanent, à savoir ne jamais être en opposition frontale avec le dirigeant à la Tête du pays. Bien que cette sage attitude n’a pas souvent été payée en retour. Elle souffre aussi de l’inexistence d’une stratégie de lobbying auprès des dirigeants, la preuve après presque 6 ans au pouvoir, le Président Mohamed ould Abdel Aziz n’a reçu aucun notable soninké de la vile de Kaédi. Et, pourtant Allah sait comment le grand Iman de la grande mosquée de Kaédi s’est investi dans la prière aux morts effectuée par devoir et respect en présence du chef de l’Etat.
Cette absence d’engouement aux portes de la Présidence de la République est même prise en argumentation par les adversaires politiques de cette communauté en l’interprétant comme un désintéressement à l’égard du chef de l’Etat, ce qui n’est pas totalement faux, par ce que l’absence de perspectives a fini par décourager une jeunesse instruite et éduquée qui ne trouvait plus sa place ni dans la fonction publique ni dans le semi-privé et privé. Cette jeunesse qui a fini par répondre aux sirènes de l’immigration européenne et outre atlantique à l’instar de son versant du Guidimakha.
Il est à noter que dans la tradition de cette communauté, ce qui prime c’est la fidélité au gouvernant, dans le silence et le discernement quelque soit la situation, dans la recherche de solutions idoines avec respect. C’est une communauté peu portée à se montrer en avant par la recherche de postes non mérités ou jouant au laudateur bruyant pour un retour d’ascenseur. Elle est très pudique.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Mohamed Abdel Aziz, nous avons attendu comme tout le monde un signal sur les retombés de notre engagement qui n’a jamais fléchi depuis le mouvement de Rectification; aucun des membres de cette communauté n’a fait parti des organismes d’opposition radicale après le coup d’état, aussi aucun membre de cette communauté n’a fait parti de la COD ou participer à une manifestation, à part sa jeunesse qui prit part aux manifestations ‘’touche pas à ma Nationalité’’ de l’été 2012, comme toute la jeunesse de Kaédi. Car pour nous, notre engagement auprès de Mohamed Abdel Aziz était clair depuis les présidentielles post accords de Dakar.
Concernant les nominations, elles sont insignifiantes pour ne pas dire politiquement inexistantes, car seulement techniques. Nous avons un secrétaire général, trois directeurs (des ingénieurs) occupant des postes techniques dans leur ministère respectif et un médecin de santé publique directeur de l’Ecole de Santé publique de Kiffa qui est peut être considérée comme la seule EPA dirigée par un natif de la communauté soninké Kaédi. C’est bien maigre !
On peut évaluer la frustration et le désenchantement de cette communauté à l’aune de ses caractères majeures suivants : une communauté qui brille dans tous les domaines ; à elle seule elle a le plus grand nombre de cadres de tous les soninkés de la Mauritanie ; elle participe depuis à la construction du pays par son apport économique dans une grande ville comme Kaédi, politiquement peu ou pas du tout à l’opposition ; mais au retour elle n’a absolument rien à montrer comme l’occupation d’un poste régalien de l’Etat mauritanien……
Dans les échéances politiques en cours cette communauté fut oubliée sinon complètement ignorée dans les choix du parti, avec leur absence sur les rangs éligibles dans les listes du parti UPR au niveau local, encore moins au niveau national. Même le poste de 3ème député sur la liste du département de Kaédi a été attribué par défaut, après le désistement du Fédéral monsieur Bâ Mamadou Amadou.
De ce qui précède, rien n’a ramolli pourtant l'ardeur et l’engagement de la communauté pour se mettre dans la situation à ce que le parti UPR gagne aussi bien les législatives que les communales à Kaédi, la preuve le travail de sape de ses cadres qui se relayent sur le terrain depuis le début du RAVEL 2013 et depuis le début de la campagne, malgré l’absence de moyens. Avec le résultat palpable de l’élection comme député de Mr Ba Yahya Bocar avec le plein de voies qu'on connait de Gattaga et l’occupation du terrain par ses cadres pour une victoire éclatante de l’UPR aux élections communales reportées.
AG
Thiédo-Thioubalo d’une part et l’ensemble du ‘’clergé’’ religieux constitué par les Torodo, avant que l’ensemble maure ne vienne compléter cette population particulièrement harmonieuse de la ville de Kaédi.
De la chefferie traditionnelle on aboutit à la gestion communale moderne de la ville avec feu Youssouf Koita qui occupa la mairie de Kaédi pendant plusieurs années avant que ne prennent sa suite feu Chouaibou Diagana et Tijane Koita. C’est dire le rôle modérateur social assumé de cette communauté.
Sur le plan national, ils avaient droit à chaque fois, à l’issu des dosages tribaux-ethniques un ministre au temps de Moctar Ould Daddah, puis peu à peu ils perdirent cette place de ministre avec Ould Taya puis définitivement de la période de transition à nos jours.
Peu encline à se mettre en avant, cette communauté garda son leitmotiv permanent, à savoir ne jamais être en opposition frontale avec le dirigeant à la Tête du pays. Bien que cette sage attitude n’a pas souvent été payée en retour. Elle souffre aussi de l’inexistence d’une stratégie de lobbying auprès des dirigeants, la preuve après presque 6 ans au pouvoir, le Président Mohamed ould Abdel Aziz n’a reçu aucun notable soninké de la vile de Kaédi. Et, pourtant Allah sait comment le grand Iman de la grande mosquée de Kaédi s’est investi dans la prière aux morts effectuée par devoir et respect en présence du chef de l’Etat.
Cette absence d’engouement aux portes de la Présidence de la République est même prise en argumentation par les adversaires politiques de cette communauté en l’interprétant comme un désintéressement à l’égard du chef de l’Etat, ce qui n’est pas totalement faux, par ce que l’absence de perspectives a fini par décourager une jeunesse instruite et éduquée qui ne trouvait plus sa place ni dans la fonction publique ni dans le semi-privé et privé. Cette jeunesse qui a fini par répondre aux sirènes de l’immigration européenne et outre atlantique à l’instar de son versant du Guidimakha.
Il est à noter que dans la tradition de cette communauté, ce qui prime c’est la fidélité au gouvernant, dans le silence et le discernement quelque soit la situation, dans la recherche de solutions idoines avec respect. C’est une communauté peu portée à se montrer en avant par la recherche de postes non mérités ou jouant au laudateur bruyant pour un retour d’ascenseur. Elle est très pudique.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Mohamed Abdel Aziz, nous avons attendu comme tout le monde un signal sur les retombés de notre engagement qui n’a jamais fléchi depuis le mouvement de Rectification; aucun des membres de cette communauté n’a fait parti des organismes d’opposition radicale après le coup d’état, aussi aucun membre de cette communauté n’a fait parti de la COD ou participer à une manifestation, à part sa jeunesse qui prit part aux manifestations ‘’touche pas à ma Nationalité’’ de l’été 2012, comme toute la jeunesse de Kaédi. Car pour nous, notre engagement auprès de Mohamed Abdel Aziz était clair depuis les présidentielles post accords de Dakar.
Concernant les nominations, elles sont insignifiantes pour ne pas dire politiquement inexistantes, car seulement techniques. Nous avons un secrétaire général, trois directeurs (des ingénieurs) occupant des postes techniques dans leur ministère respectif et un médecin de santé publique directeur de l’Ecole de Santé publique de Kiffa qui est peut être considérée comme la seule EPA dirigée par un natif de la communauté soninké Kaédi. C’est bien maigre !
On peut évaluer la frustration et le désenchantement de cette communauté à l’aune de ses caractères majeures suivants : une communauté qui brille dans tous les domaines ; à elle seule elle a le plus grand nombre de cadres de tous les soninkés de la Mauritanie ; elle participe depuis à la construction du pays par son apport économique dans une grande ville comme Kaédi, politiquement peu ou pas du tout à l’opposition ; mais au retour elle n’a absolument rien à montrer comme l’occupation d’un poste régalien de l’Etat mauritanien……
Dans les échéances politiques en cours cette communauté fut oubliée sinon complètement ignorée dans les choix du parti, avec leur absence sur les rangs éligibles dans les listes du parti UPR au niveau local, encore moins au niveau national. Même le poste de 3ème député sur la liste du département de Kaédi a été attribué par défaut, après le désistement du Fédéral monsieur Bâ Mamadou Amadou.
De ce qui précède, rien n’a ramolli pourtant l'ardeur et l’engagement de la communauté pour se mettre dans la situation à ce que le parti UPR gagne aussi bien les législatives que les communales à Kaédi, la preuve le travail de sape de ses cadres qui se relayent sur le terrain depuis le début du RAVEL 2013 et depuis le début de la campagne, malgré l’absence de moyens. Avec le résultat palpable de l’élection comme député de Mr Ba Yahya Bocar avec le plein de voies qu'on connait de Gattaga et l’occupation du terrain par ses cadres pour une victoire éclatante de l’UPR aux élections communales reportées.
AG
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