Les populations des villages de Doubouldé et Harach Bouda, situés tous les deux dans la commune de Lahrach, Moughataa de Ould Yengé (Guidimakha), connaissent de sérieux problèmes d’eau.
Fondé depuis plus d’une cinquantaine d’années et peuplé de près de 300 familles d’éleveurs et d’agriculteurs, le premier village s’est doté d’un puits traditionnel pour s’approvisionner en eau. Mais, à la grande surprise des populations, l’eau, source de vie est devenue source de désastre pour ce village, particulièrement en période de chaleur.
Selon une source digne de foi en provenance de cette localité, les populations ont enregistré des morts inexpliquées de leurs animaux. Si l’eau reste longtemps dans du métal, elle finit par le ronger, affirme notre source.
Un ressortissant de la localité, de passage dans la zone n’a pas manqué de recueillir l’eau de ce puits dans un bidon qu’il a transporté à Nouakchott pour que des analyses soient faites au niveau de l’institut national de santé publique, ancienne CNH.
Il a pris le soin de mettre en garde les populations contre la consommation de la viande des animaux suspects. Pareille situation nécessite des prélèvements par l’institut de santé publique pour déterminer l’origine des morts suspectes d’animaux du village avant qu’advienne une hécatombe.
Les populations refusent de quitter le village parce qu’il occupe une position stratégique pour les principales activités que sont l’agriculture et l’élevage. Face à cette situation, les populations vivant loin d’un poste de santé finissent par fermer l’école du village à cause justement du problème d’eau.
…et à Harach Bouda, elle manque paradoxalement
Un manque d’eau qui affecte fortement le village d’un autre village appelé Harach Bouda situé également dans la même commune. Selon notre source, ce village, peuplé d’environ 200 familles connaît de sérieux problème d’eau alors que paradoxalement, la conduite d’eau qui alimente la ville de Kankossa traverse ce village. Ce village qui réclame, en vain, depuis bien longtemps, son branchement sur la conduite.
Prenant leur mal en patience, les populations de ce village continuent comme Doubouldé, à s’approvisionner à partir des puits traditionnels qui tarissent pendant la très longue saison de chaleur, alors qu’un ministre de la République, en tournée dans le Gorgol disait récemment que le gouvernement a réglé tous les problèmes d’eau des populations.
Aliou Sow, cadre APP ressortissant de la zone a fortement déploré cette situation, la précarité des populations et l’inertie des autorités administratives et communales informées, depuis bien longtemps. Espérons que tout simplement que les populations mettront à profit les prochaines élections pour donner un carton rouge à leurs élus et hauts cadres.
Source : Le Calame (Mauritanie)
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