mercredi 25 septembre 2013

Sidi Ould Zeïn à la justice : Un clin d’œil à l’opposition ?

La nomination de Sidi Ould Deh Ould Zeïn au ministère de la Justice, un poste de souveraineté, est considérée, par certains observateurs, comme un clin d’œil à l’opposition démocratique qui critique la subordination des magistrats à l’exécutif. De fait, ce banquier qui dirigeait, jusqu’à sa nomination, le comité national de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) est un homme ouvert, doté de solides relations dans le milieu politique et la société civile, particulièrement les organisations de défense des droits de l’Homme, parmi lesquelles il compte de grands amis. Des relations qu’il pourrait capitaliser pour accomplir sa nouvelle mission, dans un département où il est néophyte. Si l’on en croit divers analystes et autres proches, Sidi Ould Zeïn est un homme de principes qui n’accepterait, pour rien au monde, de les sacrifier. Grand bosseur, l’homme s’est quasiment mis au travail en premier, réunissant son staff pour une prise de contact, sitôt après la passation de service, mercredi. Il n’aura certainement pas la tâche facile, en cette année électorale. C’est d’ailleurs pour faire face à ce challenge qu’il aurait été appelé à ce département, histoire de secouer un peu le mammouth. « Carte blanche ! », lui aurait confié le président de la République. Quoiqu’il en soit, Sidi aurait déclaré à certains qu’il ne toucherait à rien, avant l’audit du département. Information crédible ou simples supputations ? L’avenir nous le dira. Mais on peut se demander, en attendant, quel pou a-t-on bien pu trouver sur la tête d’Abedine Ould Kheïr… Il aurait, dit-on, déclaré que les esclavagistes impliqués dans le dossier Noura seraient arrêtés et ce serait justement cette affaire qui l’aurait emporté. A Tidjikja, la nomination de Sidi Ould Zeïn est bien perçue. Le geste du pouvoir est considéré comme une ouverture vers ses grands amis du parti ADIL, notamment Moustapha Ould Hamoud, Didi Ould Biyé, anciens ministres, Mohamed Ould Biha, actuel maire de Tidjikja, et Bouh Ould Tar, cadre de l’UPR chargé de mission au ministère des Finances. Sidi jouera-t-il un rôle de médiateur, entre ses amis et le pouvoir ? Wait and see. Il pilote, en tout cas, le groupe UPR de Tidjikja, avec ses cousins Sidi Ould Didi et Dih Ould Zeïn et compte de bonnes relations dans les grands ensembles du Tagant… Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité
Source : Le Calame (Mauritanie)

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