mardi 18 juin 2013

Alerte: un bureau de hakem et une école primaire coûteraient 289 millions UM

Plusieurs entreprises mauritaniennes ont exprimé, aujourd’hui, leur inquiétude quand au sort d’un marché relatif à la construction d’édifices administratifs dans la moughatââ de Oualata. Un marché qui a été déjà transmis par les services du ministère concerné à la Commission nationale des Marchés publics. Et qui ne respecterait pas les normes en vigueur. Il s’agit d’un marché public incluant la construction d’une école primaire et le bureau du Hakem de Oualata. Le soumissionnaire le moins coûteux réclame 289 millions ouguiyas de l’argent du contribuable mauritanien. «Nous craignons que ce marché n’ait pas respecté la procédure d’acquisition des marchés publics» déclare le premier responsable d’une des sociétés qui voulait présenter une soumission. Il s’explique: «dès la publication de l’appel d’offre, nous, et d’autres intéressés, nous sommes présentés au Directeur des Infrastructures auprès du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Assainissement territorial, pour qu’il mette à notre disposition le Cahier des Charges relatif au marché susmentionné. Plusieurs fois, Monsieur Sow a refusé de réagir. Tantôt, il est malade. Tantôt, il est en réunion. Tantôt, il est en voyage. Tantôt, il ne l’a pas en possession». Selon lui, le responsable du ministère a fini par mettre le cahier de l’offre à la disposition de trois soumissionnaires bien précis. Tout en excluant les autres entreprises intéressées par le marché. Et ce un seul jour avant le deadline. Ce qu’il considère comme étant un signe de clientélisme qui entacherait le marché. Tout entier. Le pire, a-t-il dit, c’est que l’offre le moins-disant parmi les trois soumissions présentées est arrêtée à la somme de 289 millions d’ouguiyas. Ce qui représente, selon lui toujours, le triple du coût total réel dudit marché. Et la Commission nationale des Marchés publics, poursuit-il, va octroyer, bien évidemment, le marché à la soumission la moins-disant, vu que les offres techniques sont similaires. «Certes, le marché a été taillé sur la mesure d’un bénéficiaire prédéfini. Certes, il n’existe pas de recours judiciaires pour que le ministère revienne sur sa décision. Mais, c’est un cri pour mettre l’opinion publique en garde et pour mettre en exergue les pratiques de gabegie qui persistent encore», a-t-il conclu.
Source : voullany

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