lundi 19 décembre 2011
Les pompes Immergées débarquent enfin à Boghé !
Longtemps rêvée par les paysans du Casier Pilote de Boghé (CPB), la rénovation de la station de pompage qui fournie de l’eau au périmètre rizicole via le canal d’irrigation de la plaine, est en passe de devenir une réalité.
En effet, les nouvelles pompes commandées de l’Hexagone par la société française Fermax ont été déchargées en intégralité par la direction régionale de la SONADER dans la journée du 16 décembre 2011 à l’intérieur du local qui abrite la station de pompage en présence de M. Habiboullah.
Des ouvriers de la station de pompage, des manœuvres et des chauffeurs ont passé toute la journée du vendredi 16 décembre de 8 heures 30 minutes à 19 heures, à décharger la contenance des trois engins (deux porte chars et une camion benne) surchargés de pompes, de tuyaux, d’armoires et leurs accessoires.
Cette opération titanesque et méticuleuse s’est déroulée sous la supervision de M. Bâ Adama Moussa, Ingénieur en Maintenance des Engins Industriels ou Electromécanicien et cadre de la Société Nationale pour le Développement Rural (SONADER) et de M. Abdel Wahab, représentant de l’entreprise Farmex en Mauritanie.
Ces nouveaux équipements, se composent de 6 pompes Immergées dont quatre grandes d’une capacité de pompage de 600 litres /seconde et deux autres moyennes d’une capacité chacune de 300 litres seconde. A la différence des anciennes pompes électromécaniques qui totalisent 30 ans d’age et qui au fil des ans ont subi beaucoup de modification en plus de leur coût onéreux, les pompes Immergées elles, sont moins coûteuses et plus performantes selon M. Adama Moussa Bâ (maire de Boghé) qui a conçu le montage technique pour le compte de la SONADER.
Comme leur nom l’indique, ces pompes restent plongées entièrement dans un liquide et ne nécessitent pas beaucoup d’entretien comme c’est le cas des anciennes pompes dont l’obsolescence faisait couler des salives à n’en pas finir dans les milieux paysans, voilà de nombreuses décennies. C’est une technologie très avancée en matière de pompage d’eau qui sera installée dans les jours à venir par le fournisseur français de la Sonader.
L’obsolescence de la station constituait finalement un grand problème dans le déroulement normal des campagnes agricoles antérieures. La facture de l’entretien devenait très salée pour les paysans et pour l’Etat, à chaque campagne agricole quand il fallait effectuer des réparations sur les pompes électromécaniques.
Il fallait à chaque réparation pour l’électromécanicien passer des commandes de pièces détachées usinées dans des ateliers de forgerons parfois à Nouakchott, ou à Dakar, ou à Richard Tolle (Sénégal) vu que la marque de fabrique de ces pompes obsolètes n’existe plus dans le monde.
L’Etat Mauritanien à travers le projet PEDDIAM financé par la banque mondial (le fonds IDA précisément) va débourser environ la somme de 160 Millions d’Ouguiyas pour la réalisation de ce projet de rénovation de la station de pompage après avoir resté très longtemps sourd aux sollicitations des paysans de Boghé.
Et ce encore, grâce au plaidoyer personnel du premier magistrat de la ville de Boghé auprès du chef de l’Etat, M. Mohamed O Abdel Aziz, lors de sa visite le 21 décembre 2010 à Maghta Lahjar pour le lancement du projet d’adduction en eau potable de cette localité. Son plaidoyer pertinent sur l’urgence de rénover la station de pompage avait séduit le président et l’actuel ministre en charge du développement rural, M. Mohamed Lemine Brahim O M’Bareck.
Depuis, les choses sont allées très vite. Le montage de l’offre technique et financière n’a pas tardé à faire le circuit habituel avant d’être approuvé par la le bailleurs puis la commission centrale des marchés. Malgré la rapidité du circuit, le dossier est quand même resté très longtemps déposé dans le bureau du Wozir (sans qu’on sache le pourquoi), attendant ainsi que ce dernier appose sa signature pour permettre l’exécution des travaux.
Il s’en est fallu de peu pour que le projet échoue. Heureusement, il a fallu encore l’implication personnelle, la vigilance du maire de Boghé, sa persévérance et son courage pour débloquer la situation. C’est ce qu’a révélé au quotidien de Nouakchott dans la matinée du vendredi, 16 décembre une source très proche du dossier et qui a requis l’anonymat. « Ce sont des choses à ne pas dire » a affirmé cette source.
Thièrno Souleymane
Cp Brakna
Source :
Le Quotidien de Nouakchott
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