samedi 15 octobre 2011

Processus d’enrôlement, après la contestation, l’état renforce l’administration dans les régions et leur dote de moyens pour quoi faire ?





De façon plus que logique la relation de cause à effet entre décentralisation et développement local s’est installée, dans le dualisme de l’une entraîne l’autre et trouverait en elle ces instruments logique favorables à sa réalisation. Mais si comparaison peut paraître raison, là aussi bien qu’ailleurs, la greffe ne prend parfaitement qu’en tenant compte des réalités sociales de la structure d’accueil.

Entre centralisme et développement local, il y va plus d’un accommodement entre deux types de gestion, entre d’une part la redistribution verticale des compétences du centre à la périphérie et d’autre part l’autopromotion participative à la base des forces communautaires, en d’autres termes « une gouvernance qui mette à la disposition d’une collectivité des outils institutionnels adaptés « à la forme et organisation des collectivités.

Cette gouvernance doit lever des intentions de l’état mauritanien de tout centraliser, de son refus de partager le pouvoir avec les collectivités locales de la vallée, de leur concéder une part de responsabilité dans l’exercice de leur propre quotidien conformément aux engagements de la lettre de politique de décentralisation et son souci obstiné de procéder à une redistribution sincère vers les territoires communalisés.

Il est pour le moins clair que le projet de loi approuvé en conseil des ministres, le dernier est sans équivoque ; il s’agit bien de durcir le centralisme de l’état en dotant le Wali, le gouverneur régional de renfort constitué d’un directeur de cabinet, de trois conseillers chargés de mission alors que pour l’équipe en place n’a jamais pu nous convaincre de sa pertinence.

La crise identitaire en cours et la globalisation a ont cloué l’état central au pilori au motif de son incapacité à poser la question nationale en termes justes et celui du développement et les questions transversales de l’éducation, santé, lutte contre la pauvreté et du développement durable, ce qui d’ailleurs lui a porté de rudes coups sur la tête et le tâtonnement, l’improvisation sont devenus son mode opératoire favori et pour cette raison qu’il tarde à retrouver sa légitimité.

La décentralisation offre une opportunité y compris pour le processus d’enrôlement, pourvu que l‘état n’y trouve pas une panacée pour ses impuissances, mais juste comme modalité de prise en charge des besoins d’une population qui dans ses marges est obligée « d’inventer des réponses à des questions qu’on ne partageait pas avec elle ou auxquelles il lui paraissait que l’État apportait des solutions trop insuffisantes. »

Dans tous les cas seule la population et donc le citoyen est au centre de la décentralisation et du développement local et un projet de loi purement centralisant ne produira aucun développement local, d’autant que le nœud de la guerre, comme dans le processus d’enrôlement, la représentativité des négromauritaniens frise l’absence d’égalité de chance à l’emploi et à la promotion et que des expériences ont mis en évidence que ce centralisme dans le genre de tissu social multiethnique avait même un impact négatif sur la dynamique locale.

Cette dérive de centralisation, nous fera faire du surplace, renvoyant aux calendes grecques les réajustements politiques ; les modes d’applications nécessaires pour une meilleure appropriation du processus.

Les grands équilibres géographiques et socioéconomiques « ne peuvent trouver leur efficacité pleine et entière qu’en s’appuyant sur une structuration des populations locales et la dynamique d’une société civile », il s’agira d’un mouvement avec son propre culturel, économique et social qui vise à augmenter le bien être d’une société, à valoriser les ressources d’un territoire par et pour les groupes qui l’occupent et fondé sur la concertation et le consensus, alors que la concentration en cours est l’expression politique d’une élite qui veut nous empêcher d’avancer en engendrant des tensions éthnicistes du genre « du processus d’enrôlement, dépossessions des paysans et la surenchère de l’esclavage « pour nous détourner de l’essentiel.

Elimane Goleere

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