mardi 12 juillet 2011

Les Peulhs de Boosoya du Gorgol : Une force politique dormante.





Le Vendredi 27 Mai 2011 s’est réunie à Riyad, la communauté des peulhs de Boosoya ressortissant de la région du Gorgol pour faire une analyse de la situation de la dite communauté sur le plan social et politique. A quelques exceptions près, toute la crème de cette communauté était au rendez-vous.

Le comité de réflexion mis en place antérieurement à cette réunion a présenté les résultats du travail qui lui avait été confié. Le cahier de charge étant de réfléchir ensemble en vue d’élaborer des pistes de solutions aux nombreux défis (sociaux, économiques et politiques) qui se posent à la communauté.

Les deux points essentiels qui ont fait l’objet de débats parfois contradictoires mais productifs furent : l’adhésion massive à Yellitaare Boosoya pour y injecter un sang nouveau pouvant aider l’association à jouer le rôle qu’il s’est assigné, c'est-à-dire s’occuper de la culture, du social et du développement entant qu’association apolitique ; la création d’un groupe de réflexion politique qui ambitionne être la tête pensante de cette communauté face aux défis politiques locaux et nationaux.

Yellitaare Boosoya continue de jouer son rôle malgré ses moyens financiers quasi inexistants et a pu faire une très grande mobilisation lors de sa dernière assemblée générale ordinaire tenue le 24 Juin 2011. Les débats étaient houleux mais très bénéfiques parce qu’ils ont permis à tout en chacun de s’exprimer librement et avec le respect de l’autre des orientations futures de l’Association.

Quarante trois jours se sont écoulés sans que ce groupe de réflexion qui se veut un « Task Force politique » n’ait eu la volonté ou le courage de se réunir pour remplir le mandat qui lui a été confié même si son cahier de charge semble brumeux et mal cadré. Beaucoup de questions viennent à l’esprit et de nombreux membres dans cette communauté commencent à se poser des questions : Y’ avait il une volonté sincère de la part des initiateurs de créer ce cadre de concertation tant voulu mais qui a toujours échoué ? quel qu’en soit la réponse, ce groupe de réflexion ferait mieux de se réunir pour élaborer une feuille de route qu’il présenterait à l’assemblée générale.

Les élections municipales et législatives avancent à pas de géant et cette communauté n’a pas encore une stratégie commune malgré les appartenances politiques pour un investissement politique rentable aussi bien à Nouakchott, qu’au département central de Kaédi et du département de Monguel et pourtant chacun s’active même ses ambitions restent encore cachées. Le manque de communication couplé aux tentatives de manipulation risque de les emmener vers les élections sans aucune préparation en amont.

Investir politiquement à Nouakchott permettrait aussi aux acteurs politiques de cette communauté moins d’affrontements parfois inutiles sur le terrain local.

Pour la plupart, la communauté est partagée entre l’UPR et l’UDP. Il serait salutaire aux acteurs politiques locaux et nationaux de l’UPR de faire preuve de dépassement et travailler main dans la main pour faire une politique rentable à long terme et éduquer les générations futures pour qu’elles se départissent des tendances claniques. Ceci est aussi valable pour les acteurs politiques locaux et nationaux de l’UDP.

Il serait très bénéfique aux acteurs politiques de cette communauté (UPR et UDP) de se parler et de se concerter avant que les listes ne soient déposées ou les candidatures déclarées pour montrer leur poids dans leur parti respectif et faire des analyses et des calculs politiques murs pour un investissement politique rentable. Certains pourront qualifier ces propos de naïfs politiquement mais ceux qui pensent que ces déclarations pourraient être utiles peuvent méditer sur leur portée.



www.cridem.org


Source :
TufndePinal

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