vendredi 10 juin 2011

Direction de l'agriculture : STOP ! STOP ! STOP !




Nous avons l’honneur de venir respectueusement auprès de votre haute bienveillance, Mr le Président de la République vous informer de la situation critique dont fait l’objet les équipes du Service de la Protection des Végétaux au Ministère du Développement Rural, Direction de l’Agriculture (lutte anti aviaire).

En effet, la Direction de l’Agriculture a redéployé sur le terrain 10 équipes de prospection et de traitement réparties dans les trois Wilayas à savoir le Trarza, le Brakna et le Gorgol. Nous vous soumettons quelques éléments d’appréciations pour mieux appréhender les préjudices que nous subissons :

• Ces unités sont déployées sur le terrain sans moyens financiers, c'est-à-dire sans indemnités de déplacement ;

• La logistique, elle laisse à désirer. Comment comprendre que dans un véhicule destiné au traitement on trouve l’appareil de traitement, le matériel de couchage, les sacs de voyage, les pesticides et l’alimentation ? Quant au matériel d’équipement, il est toujours de mauvaise qualité (lits, couvertures, le matériel de protection…). Certaines voitures quittent Nouakchott avec des pannes notoires et sans entretien alors qu’elles viennent de terminer une campagne normale.

• Sagissant du carburant, il est livré par comte goutte, à savoir 20 litres de gasoil pour trois jours quelque soit la distance parcourue (pas moins de 50 kms fois 2).

• Les frais généraux, les primes de risques, le chapitre alimentation on ne s’est toujours à quels fins ils sont destinés, car jusqu’à ce jour ils ne sont pas reçus par les équipes.

• Rappelons que le produit que nous utilisons pour le traitement contre les granivores est très toxique donc une protection est nécessaire avant, pendant et après le traitement. Très souvent les équipes n’ont même pas les moyens de payer un paquet d’Omo pour se faire laver les mains, que dire de l’appareil de traitement ou de la voiture et des autres équipements qu’il faut remettre dans le véhicule.

• Le chef de Service Protection des Végétaux a été écarté au profit d’un revenant qui n’est pas à la hauteur de l’immense travail qu’il n’arrive pas à gérer.

• Comment travailler convenablement si les conditions de travail dès le début ne sont pas remplies ? Nous sommes au troisième mois sans frais de déplacement. C’est dur ! C’est insupportable ! Stop ! Stop ! à la marginalisation. Tous ces éléments que nous venons d’énumérés sont intervenus à l’avènement de ce nouveau Directeur. Certes, il y’avait des problèmes mais pas cette manière.

Inquiets de cette situation, nous avons saisi le Coordinateur, la Direction de l’Agriculture et le Directeur en personne, mais à chaque fois l’argument qui revient comme leitmotiv : soyez patient, la procédure est engagée ou bien la Direction fixe une très proche mais en vain on se retrouve avec un , deux ou trois mois d’impayés, comme présentement.

Aucun espoir si minime soit il n’est permis et aujourd’hui, les équipes, la mort dans l’âme, attendront des jours voir des semaines pour en fin avoir leurs indemnités de déplacement. Trop c’est trop ! Nous sommes en brousse très loin de nos familles , au moins un geste pour que le travail puisse continuer dans de bonnes conditions avant la fin de la campagne et le début d’une autre surtout que le Président de la République vient d’octroyer à plus de 120 diplômés chômeurs des hectares de terre pour un peu résorber le chômage…Il faut que la prochaine campagne réussisse avec moins de dégâts surtout du coté du Service de la Protection des Végétaux.

Faisons table rase du passé et allons sur de nouvelles bases saines et transparentes.

Nous vous prions, Monsieur le Président de la République, compte tenu de tout ce qui a été relaté ici de voir par vos services compétents pour trouver une solution à nos souffrances et de mener une enquete sur le terrain pour la véracité de nos propos.

Signé : Les équipes sur le terrain
Service Protection des Végétaux, Lutte anti aviaire

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