lundi 23 mai 2011
Au Brakna : à Boghé fin des travaux de formation sur les techniques de Production et de conservation des stocks de semences traditionnelles.
Dans les locaux du Centre de Formation des Producteurs Ruraux de Boghé (CFPR/Boghé) s’est tenue du 20 au 22 mai 2011 une session de formation pour le renforcement des capacités du Staff des formateurs dudit Centre sur les technique de production et de conservation de semences traditionnelles.
A l’ouverture de la session, le Responsable du Centre Monsieur Bouyagui Camara, a souligné que les productions céréalières brutes dans les cinq dernières années seraient de 161.900 tonnes en moyenne dont 55%sont assurées par les cultures traditionnelles :i) le diéri 34%, ici les bas fonds et les cultures derrière barrages pour 11%, ici les cultures de décrue du walo pour 4% iv les cultures de décrue contrôlée pour 5%.
L’ensemble de ces cultures n’arrivent pas, cependant à couvrir que 30% des besoins céréaliers du pays et ce, en raison de leur faible productivité et la persistance de multiples contraintes. Parmi ces contraintes, il a cité :
La faible disponibilité de semences de variétés résistantes à la sécheresse, aux conditions écologiques, aux habitudes culinaires des populations des zones des cultures Le manque de système efficace de lutte contre les attaques des différents déprédateurs et parasites (acridiens, oiseaux granivores, sésamie) Le directeur du centre, a également souligné qu’il est largement reconnu que les semences sélectionnées des céréales traditionnelles (mil, sorgho, mais, niébé, arachide) sont des facteurs essentiels pour l’augmentation des rendements et l’amélioration de la productivité .
A ce sujet il estime que l’utilisation des semences de qualité pour les céréales traditionnelles procureraient un gain de productivité de 20 à 25%par rapport à l’utilisation des semences » tout venant ou ordinaire » dans les même conditions
C’est dans ce contexte que le CFPR/Boghé a fait appel au Centre de Contrôle de Qualité des Semences et Plans pour discuter de cette problématique. Et c’est, encore dans le cadre de la collaboration entre ces deux structures du MDR. Le CFPR/Boghé en tant structure spécialisée dans la formation des adultes par la méthode pourrait programmer des sessions de formation pour la démultiplication des acquis de cette importante formation en milieu paysan
Les différents séminaristes que nous avons tendus le micro nous ont affirmé que, Durant cette session plusieurs thèmes relatifs à la problématique et la stratégie nationale en matière de semences ont été développés par les intervenants. Un accent particulier a été mis sur la sélection massale en milieu paysan, sa systématisation et sa vulgarisation en milieu paysan a attiré l’attention des participants
Rappelons, que Cette formation vient au moment où l’Etat Mauritanien déploie, d’importants moyens, pour la valorisation et la protection des zones cultures traditionnelles en mettant à leur disposition des paysans du grillage et du barbelé pour une meilleure protection des cultures traditionnelles. En Mauritanie, l’agriculture est fortement tributaire de la situation géographique du pays.
Les terres arables (pluviales, décrues, oasis, et irriguées) ne représentent que 502 000 ha. Le potentiel irrigable du pays est de 137 000 ha dont seulement 66 600 sont actuellement aménagés et consacrés à la production intensive du riz, le reste étant occupé par le maraîchage. Quant au potentiel en pluvial est estimé à environ 300 000 ha dont 240 000 ha sont exploités.
Albert Camus Diop dit Hbodiel
CP le Véridique au Brakna.
Source : Cridem
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