dimanche 16 janvier 2011
Absence de centre de promotion féminine, manque de financements de l’Etat et chômage : Les femmes de BirMoghrein rompent le silence.
Dans un milieu où les opportunités de développement sont limitées, les femmes se rivalisent d’ardeur pour subvenir à leurs besoins.
La coopérative EL Veth est composée de 25 femmes qui ont ouvert une boutique de produits divers avec un capital de 400.000 Um. « C’est Sur notre propre initiative que nous avons ouvert la boutique que nous avons loué à 3500 Um par mois, nous n’avons jamais trouvé de financements, nous demandons du soutien à l’Etat à sa tête le Président Mohamed Ould Abdelaziz », a déclaré résignée, Aminetou Mt Ahmed Présidente de cette coopérative.
Elle a souhaité la reprise des navettes du camion de l’armée (qui était en panne) car dit-elle, il nous arrangeait dans le transport de nos marchandises entre Zoueirat et Bir, soulignant que le transport des produits de commerce est très cher, en demandant la réduction des prix des denrées de première nécessité, le rallongement du temps imparti à l’électricité, l’augmentation de la tension électrique, qui cause des dégâts aux appareils de réfrigération.
Mint Ahmed a déploré l’absence d’un centre de promotion féminine, le chômage des jeunes, qui, face à l’inexistence d’opportunités de travail, n’hésitent pas à se rendre au Sahara pour chercher des emplois.
Dans le cadre de la réduction de la pauvreté, de soutien à la sécurité alimentaire, Le CSA avait financé une boutique féminine à hauteur de 2500 000 Um. Cette coopérative regroupe 240 femmes divisées en 20 groupes pour la gestion, avec un comité de surveillance.
Sa présidente Fatimettou mt Mahmoud a indiqué que les membres sont des femmes mariées ayant des enfants, divorcées ayant en charge des enfants, célibataires mais prennent en charge des enfants, sans exclusive. A noter que la coopérative vend les produits à des prix réduits par rapport aux autres commerces : sac de riz 10. 500 Um, sac de sucre 14.OOO Um etc.
Métiers divers, rentabilité faible
Eli, michelin de son état affirme que son travail est dur, « je loue l’atelier à 3000 Um par mois, j’ai une famille à nourrir alors que je ne gagne que 4 à 5000 Um par mois, l’électricité est chère et faible », se lamente-t-il.
A propos des clients, Eli précise qu’ils sont principalement sahraouis.
Aminetou, restauratrice abonde dans le même sens « je suis démunie de tout, je demande du soutien, mes principaux clients sont des sahraouis de passage ici, la recette journalière peut aller jusqu’à 4 000 Um par jour, et parfois rien ».
Initiatives personnelles et collectives
Sidi Ould Moukhaitir a eu la louable initiative de construire une digue de retenue d’eau longue de 300 mètres pour la culture des produits alimentaires.
Il a fait cette réalisation sur ses propres forces et demande de l’appui pour fructifier plus cet ouvrage.
A propos de la protection de la nature, l’Association pour la promotion du développement animalier, la protection du pâturage et la construction de digues s’active dans la moughata’a. Le chargé de la promotion du développement animalier Abdallahi Ould Oumar a affirmé que les éleveurs ont adressé beaucoup de demandes dans ce sens mais en vain. Il a aussi soulevé le problème du suivi sanitaire du bétail, précisant qu’il n’y a pas de vétérinaire en place, les bouchers font l’abattage à leur manière, le manque de précaution hygiénique pourrait avoir des effets néfastes sur la santé des populations, conclut Ould Oumar.
Compte-rendu Djibril SY CP/ Tiris de retour de Bir.
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